« Ces gens-là sont venus des pays d’hérésie, des juiveries vivantes, de lieux pires encore, des cavernes et des tours maudites où le nom de Jésus-Christ n’est pas connu. Les uns n’ont pas reçu le baptême, les autres l’ont gratté de leur front. Renégats ou étrangers, ils n’ont ni ma foi, ni ma prière, ni mes souvenirs, ni mes attentes. Mon âme n’espère pas avec eux, leurs cœurs ne battent pas avec mon cœur : en quoi sont-ils donc mes concitoyens ? » [1]
Louis Veuillot.
Aujourd’hui, les catholiques de France ne doivent plus se laisser séduire par une conception utopiste de l’immigration. La réalité nous oblige malheureusement à admettre que l’étranger n’est pas toujours à l’image du bon Samaritain dont nous parle le Christ dans le dixième chapitre de l’Évangile selon saint Luc. [2] On l’a vu notamment avec ce qu’il s’est passé en 2021 à Saint-Laurent-Sur-Sèvre – en Vendée – lorsqu’un migrant d’origine Rwandaise a décidé d’assassiner Monsieur Olivier Maire après avoir brûlé la cathédrale de Nantes en 2020 [3] ; ou lorsqu’un clandestin Pakistanais avait trouvé judicieux de vandaliser la basilique Saint-Denis en 2019. [4] Bien entendu, le but ici n’est pas de démontrer que chaque étranger cacherait en lui un potentiel criminel, ou au contraire que tous les immigrés seraient une chance pour la France.
Il s’agit simplement d’exposer un point de vue catholique sur la question de l’immigration. Le catéchisme de Saint Pie X nous enseigne effectivement que le fait de donner un logement aux étrangers fait partie des sept œuvres de miséricorde corporelle. [5] Mais la charité chrétienne nous oblige-t-elle à accueillir également des étrangers qui cherchent à détruire notre religion ? Telle est la question cruciale à laquelle nous allons devoir répondre…
Notons d’abord que, dans la parabole du jugement dernier, le Christ a dit : « Venez, les bénis de mon Père ; possédez le royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde : car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais sans asile, et vous m’avez recueilli ; nu, et vous m’avez vêtu ; malade, et vous m’avez visité ; en prison, et vous êtes venus à moi. […] En vérité, je vous le dis : Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Matthieu 25 ; 34-40).
Saint Jérôme commentera ce célèbre passage de l’Évangile en écrivant ceci : « Nous étions libres d’entendre de tous les pauvres ce que le Christ avait dit : qu’il avait été rassasié en eux, abreuvé en eux [Matthieu 25 ; 35] ; mais ce qu’il dit ici : “Tant que vous avez agi ainsi à l’égard de mes frères, etc.,” [Matthieu 25 ; 40], ne me paraît pas concerner tous les pauvres indistinctement, mais [seulement] les pauvres d’esprit dont il avait ainsi parlé en étendant la main vers eux [et en disant] : “Mes frères sont ceux qui font la volonté de mon Père céleste.” [Matthieu 12 ; 50]. » [6]
En effet, lorsqu’un jour quelqu’un interpela Notre Seigneur en lui disant : « Voilà votre mère et vos frères qui sont dehors et qui vous cherchent », celui-ci répondit alors : « Qui est ma mère et qui sont mes frères ? Et étendant la main vers ses disciples, Il dit : Voici ma mère et mes frères. Car quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère et ma sœur et ma mère. » (Matthieu 12 ; 46-50).
De là, nous savons que le devoir d’hospitalité doit être prioritairement accordé aux personnes qui nous sont unies par le lien de la foi. [7]
« C’est pourquoi, tant que nous en avons le temps » – enseignait Saint Paul – « faisons du bien à tous, et principalement à ceux qui sont de la famille de la foi » (Galates 6 ; 10) ; car « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et surtout de ceux de sa maison, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle. » (1 Timothée 5 ; 8).
C’est sans doute la raison pour laquelle l’Église exhortât les évêques d’Albanie à conseiller à leurs fidèles qui ont abandonné l’islam d’émigrer dans des pays catholiques afin d’échapper à la persécution.
Benoît XIV : « Enfin, conseillez vivement à ceux qui se sont convertis du mahométisme ou aux enfants de ces convertis, s’ils manquent de confiance dans leur constance dans la foi, craignant d’être punis par leurs gouvernements, s’ils abandonnent leur nom turc, d’émigrer secrètement de ces territoires et de venir se réfugier en terre chrétienne. Là, ils ne manqueront ni de l’aide de Dieu qui donne la nourriture à toute chair, ni de la charité des fidèles, surtout si leurs évêques leur fournissent des lettres de recommandation. » [8]
Ceci dit, l’ordre de la charité nous impose tout de même de privilégier nos concitoyens par rapport aux étrangers.
Pie XII : « Et il n’est pas à craindre que la conscience de la fraternité universelle, inculquée par la doctrine chrétienne, et le sentiment qu’elle inspire, soient en opposition avec l’amour que chacun porte aux traditions et aux gloires de sa propre patrie, et empêchent d’en promouvoir la prospérité et les intérêts légitimes ; car cette même doctrine enseigne que dans l’exercice de la charité il existe un ordre établi par Dieu, selon lequel il faut porter un amour plus intense et faire du bien de préférence à ceux à qui l’on est uni par des liens spéciaux. Le Divin Maître lui-même donna l’exemple de cette préférence envers sa terre et sa patrie en pleurant sur l’imminente destruction de la Cité sainte [Luc 19 ; 41-44]. Mais le légitime et juste amour de chacun envers sa propre patrie ne doit pas faire fermer les yeux sur l’universalité de la charité chrétienne, qui enseigne à considérer aussi les autres et leur prospérité dans la lumière pacifiante de l’amour. » [9]
D’autre part, le Christ a également déclaré : « Qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse. » (Matthieu 12 ; 30).
C’est pourquoi Saint Jean proclamait la chose suivante : « Quiconque se retire et ne demeure point dans la doctrine du Christ ne possède point Dieu ; quiconque demeure dans sa doctrine, celui-là possède le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte point cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, ne lui dites pas même SALUT. Car celui qui lui dit SALUT communique à ses œuvres mauvaises. » (2 Jean 1 ; 9-11).
Pie XI commentera ces paroles en déclarant : « Personne sans doute n’ignore que Saint Jean lui-même, l’Apôtre de la charité, que l’on a vu dans son Évangile, dévoiler les secrets du Cœur Sacré de Jésus, et qui ne cessait d’inculquer dans l’esprit de ses fidèles le précepte nouveau : “Aimez-vous les uns les autres”, interdisait de façon absolue tout rapport avec ceux qui ne professaient pas la doctrine du Christ entière et pure. » [10]
Saint Paul, l’Apôtre des Gentils, enseignait également sur ce sujet : « Évite un homme hérétique, après un premier et un second avertissement. Sachant qu’un tel homme est perverti et qu’il pèche, étant condamné par son propre jugement. » (Tite 3 ; 10-11). Ou encore : « Mais je vous ai écrit de n’avoir point de commerce avec celui qui, portant le nom de frère, est fornicateur, ou avare, ou idolâtre, ou médisant, ou ivrogne, ou ravisseur du bien d’autrui, et même de ne pas manger avec un tel homme. » (1 Corinthiens 5 ; 11).
En conséquence, il nous paraît évident que les personnes qui disent que les catholiques doivent accueillir tous les étrangers sans aucune exception – y compris ceux qui sont le plus hostiles à leur religion – ont manifestement falsifié le véritable sens des paroles du Christ.
Cependant, même si l’Église considère le racisme comme une erreur, [11] Elle enseigne néanmoins à ses fidèles que non seulement l’amour de sa race est une vertu qui peut conduire jusqu’à l’héroïsme, [12] mais aussi que la constitution d’une communauté ethnique est une preuve de fidélité envers la patrie. [13] En réalité, il n’existe pas de contradiction entre l’amour de sa patrie [14] et la doctrine catholique. [15] Dans son magistère, l’Église autorise l’expulsion des hérétiques, [16] et rappelle également – pour que la domination des nations soit respectée – que l’hospitalité doit être accordée à des étrangers nécessiteux et honnêtes. [17] De plus, par le passé, l’Église s’est clairement opposée à ce que des étrangers non-catholiques puissent bénéficier du droit à la liberté de culte. [18] Au fond, entre le nationalisme et l’internationalisme, le catholicisme constitue un juste milieu, une troisième voie.
Pie XI : « Mais en ce qui concerne les relations entre les nations, deux courants distincts ont jailli d’une même source : d’un côté, le nationalisme, voire l’impérialisme économique ; de l’autre, non moins funeste et exécrable, l’internationalisme monétaire, ou l’impérialisme international, pour qui la patrie est là où l’on se trouve bien. » [19]
Ceci posé, pour savoir quel comportement les chrétiens doivent adopter à l’égard des étrangers nécessiteux et honnêtes, il suffit de prendre exemple sur Notre Seigneur Jésus-Christ.
Examinons comment Notre Sauveur a traité la femme Chananéenne : « Jésus étant parti de là, se retira du côté de Tyr et de Sidon. Et voici qu’une femme chananéenne, sortie de ces contrées, s’écria, lui disant : Seigneur, fils de David, ayez pitié de moi ; ma fille est cruellement tourmentée par le démon. Jésus ne lui répondit pas un mot. Et ses disciples s’approchant de lui le priaient, disant : Renvoyez-la, car elle crie derrière nous. Mais Jésus répondant, dit : Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. Elle, cependant, vint et l’adora, disant : Seigneur, secourez-moi ! Jésus répliquant, dit : Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. Mais elle repartit : Il est vrai, Seigneur ; mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. Alors reprenant la parole, Jésus lui dit : Ô femme, grande est votre foi ; qu’il vous soit fait comme vous désirez. Et sa fille fut guérie dès cette heure-là. » (Matthieu 15 ; 21-28).
Ici, nous voyons clairement que Notre Sauveur cherchait à éprouver la foi de cette femme avant de lui venir en aide.
Saint Jean Chrysostome écrira à ce propos : « C’est pour cela que le Christ se faisait attendre ; il savait qu’elle parlerait ainsi, et il ne pouvait pas laisser cacher la si grande vertu de cette femme : “Alors Jésus, répondant, lui dit : Ô femme, votre foi est grande ; qu’il vous soit fait ainsi que vous le voulez.” [Matthieu 15 ; 28]. C’est comme s’il disait : “Votre foi méritait d’entendre des paroles qui vous accorderaient encore davantage.” » [20]
De plus, ces quelques versets nous rappellent un autre passage de l’Évangile dans lequel Jésus déclare ceci : « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, et que, se tournant, ils ne vous déchirent. » (Matthieu 7 ; 6).
En étudiant ce texte, Saint Jean Chrysostome formula l’exégèse suivante : « Je pense que l’on peut entendre par les chiens les Gentils impurs, sous tous rapports, quant à la vie et quant à la foi, et par les porcs, les hérétiques qui invoquent le nom du Seigneur. Or, il ne faut pas donner les choses saintes aux chiens, car le baptême et les autres sacrements ne doivent être administrés qu’à ceux qui ont la foi. De même, les perles ou les mystères de la vérité ne doivent être présentés qu’à ceux qui les désirent et qui vivent d’une manière conforme à la raison. Si vous les présentez aux porcs, c’est-à-dire à ceux qui sont appesantis sous le poids d’une vie obscure, ils n’en comprendront pas le prix, mais les confondront avec les fables profanes et les fouleront aux pieds par l’indignité de leur vie. » [21]
En effet, dans l’Ancien Testament, les païens étaient désignés comme des chiens à cause de la corruption de leurs mœurs : « Et ces chiens d’une impudence extrême n’ont pas connu le rassasiement » (Isaïe 56 ; 11).
Ce n’est donc pas un hasard si le Christ utilise également cette expression. Cela montre en même temps l’immense charité dont Il a fait preuve en guérissant miraculeusement la fille d’une femme étrangère à sa race.
Saint Alphonse de Liguori : « Il arrive quelquefois que, dans nos prières, il nous semble que le Seigneur ne veuille pas nous prêter l’oreille ; malgré cela, continuons toujours de prier et d’espérer ; disons alors avec Job : Eliam si occident me, in ipso sperabo : (Job 13 ; 13) Mon Dieu ! quand même vous me chasseriez de votre présence, je ne cesserai point de vous prier ni d’espérer en votre miséricorde. En agissant ainsi, nous obtiendrons du Seigneur tout ce que nous voudrons, comme la Chananéenne. Cette femme, étrangère et païenne, vint supplier le divin Rédempteur d’avoir pitié d’elle et de délivrer sa fille qui était possédée du démon : Miserere mei, Domine, Fili David : filia mea male a dœmonio vexatur (Matthieu 15 ; 22). Le Seigneur répondit qu’il n’avait pas été envoyé pour les Gentils, mais pour les Juifs. Elle ne se rebuta point, et continuant à prier avec confiance : Seigneur ! s’écriait-elle, vous pouvez me consoler, consolez-moi : Domine, adjuva me. Jésus répliqua : Il ne convient pas de jeter aux chiens le pain des enfants : Non est bonum sumere panem filiorum, et mittere canibus. Cela est vrai, Seigneur ! reprit la pauvre mère ; cependant on ne refuse pas aux petits chiens les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres : Et catelli edunt de micis. Alors le Sauveur, touché de sa grande confiance, la loua hautement, et lui accorda la grâce qu’elle demandait : Ô mulier ! magna est fides tua : fiat tibi sicut vis. » [22]
Toutefois, il n’est pas interdit à un chrétien de chasser un étranger si jamais son comportement devient répréhensible.
Saint Benoît : « Si un moine étranger, arrivant de contrées lointaines, veut habiter comme hôte au monastère et s’il s’accommode des conditions de vie qu’il y trouve sans troubler le monastère par ses exigences mais en se contentant simplement de ce qu’il trouve, il sera reçu aussi longtemps qu’il le désire. […] Si, par la suite, il voulait fixer sa stabilité, on ne repoussera pas un tel vouloir, d’autant que, pendant son séjour comme hôte, on a pu juger sa vie. Si, au contraire, au cours de son séjour, on l’a trouvé exigeant et dépravé, non seulement il ne doit pas être incorporé au monastère, mais encore on lui dira poliment de s’en aller, pour que les autres ne soient pas contaminés par sa misère. Dans le cas où il n’est pas tel qu’on doive le chasser, s’il le demande, on le recevra comme membre de la communauté et on l’encouragera même à rester, pour que les autres soient édifiés par son exemple et parce qu’en tout lieu on sert un seul Seigneur et on combat pour un même roi. » [23]
Bien plus, un chef d’État a même le devoir de purger sa terre des mauvaises personnes qui cherchent à corrompre la foi et les mœurs de son peuple.
Saint Louis [24] : « Fais chasser les hérétiques et les autres mauvais gens de ta terre autant que tu le pourras, en requérant comme il le faut le sage conseil des bonnes gens, afin que ta terre en soit purgée. » [25]
D’ailleurs, dans certaines circonstances, il est même permis de faire la guerre à des étrangers lorsque ceux-ci menacent la paix de la cité.
Saint Thomas d’Aquin : « Avec les étrangers, le peuple peut entretenir deux sortes de rapports : dans la paix et dans la guerre. Pour régler les uns et les autres, la loi comportait les préceptes qu’il fallait. Dans la paix, une triple occasion s’offrait aux Juifs d’entrer en contact avec les étrangers : tout d’abord quand des étrangers en voyage traversaient le pays ; ou bien quand des étrangers venaient dans le pays pour s’y installer en qualité d’immigrés. Dans ces deux cas, les prescriptions légales ont un caractère d’humanité ; ce sont les maximes de l’Exode : “Tu ne brimeras pas l’hôte étranger” [Exode 22 ; 21], et : “Tu ne seras pas cruel pour le voyageur étranger.” [Exode 23 ; 9]. Le troisième cas est celui d’étrangers désirant être reçus en pleine communauté de vie et de culte avec le peuple : à leur endroit on observait certaines formalités, et leur admission à l’état de citoyens n’était pas immédiate. […] De même, pour les rapports de belligérance avec l’étranger, les prescriptions légales étaient satisfaisantes. En premier lieu, il était prescrit par le Deutéronome [chapitre 20 ; verset 10] d’engager la guerre selon la justice, car, au moment d’attaquer une cité, on devait commencer par lui faire des offres de paix. Ensuite, la guerre une fois engagée, il était prescrit de la mener vigoureusement, en se fiant à Dieu ; à cet effet la loi disposait qu’un prêtre, au moment du combat, relèverait les courages en promettant le secours de Dieu. En troisième lieu, voulant que rien ne vint gêner les combattants, la loi ordonnait de renvoyer chez eux ceux qui risquaient d’embarrasser. Enfin, la loi prescrivait la modération dans la victoire, voulant qu’on épargnât femmes et enfants… » [26]
En résumé, le gauchisme n’a strictement rien à voir avec le catholicisme, car Notre Seigneur ne nous a jamais ordonné de détruire les nations, mais seulement de les convertir. [27] Comme l’alcool ou la nourriture, l’immigration doit être utilisée avec modération, car si un État l’utilise de façon immodérée, celle-ci peut devenir nuisible au bien commun. Ainsi, l’accueil d’un grand nombre de personnes étrangères ne peut être accepté qu’à condition que ce nombre reste proportionnellement faible par rapport à la totalité de la population autochtone. En matière d’immigration, il est donc nécessaire de privilégier la qualité par rapport à la quantité. Au VIème siècle, Justinien avait d’ailleurs fixé un quota très précis d’étrangers pouvant exercer la profession d’avocat dans son empire. [28]
En 2024, 336.700 premiers titres de séjours ont été délivrés, soit une hausse de 1,8 % par rapport à 2023.[29] Par ailleurs, selon l’Office français des réfugiés et apatrides (Ofpra), le nombre de réfugiés en France a dépassé la barre symbolique des 500.000 personnes fin 2022 [30]. A cela il faut ajouter l’immigration illégale. La fondation de l’IFRA estime le stock d’immigration illégale en France compris entre 780.000 et 900.000 personnes. [31]
Pourtant, du point de vue de la morale catholique, rien ne justifie cette politique d’invasion migratoire, qui constitue un véritable poison pour la France.
Père Charles de Foucauld :« Des musulmans peuvent-ils être vraiment Français ? Exceptionnellement, oui. D’une manière générale, non. Plusieurs dogmes musulmans fondamentaux s’y opposent ; avec certains, il y a accommodement ; avec l’un, celui du Mahdi, [32] il n’y en a pas : tout musulman (et je ne parle pas des libres-penseurs qui ont perdu la foi) croit qu’à l’approche du jugement dernier, le Mahdi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l’islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué les non-musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non-musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui ou ses descendants ; s’il est soumis à une nation non-musulmane, c’est une épreuve passagère ; sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l’engage à subir avec calme son épreuve : « l’oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et casse ses ailes, s’il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération » disent-ils. Ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu’aux Allemands, parce qu’ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger ; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d’honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIème et XVIIème siècles ; mais, d’une façon générale, sauf exception, tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront pas français ; ils attendront plus ou moins patiemment le jour du Mahdi, en lequel ils soumettront la France. De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander la nationalité française : comment demander à faire partie d’un peuple étranger qu’on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel on appartient soi-même ? Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d’apostasie, un renoncement à la foi du Mahdi. […] Comme vous, je désire ardemment que la France reste aux Français, et que notre race reste pure. Pourtant, je me réjouis de voir beaucoup de Kabyles travailler en France ; cela semble peu dangereux pour notre race, car la presque totalité des Kabyles, amoureux de leur pays, ne veulent que faire un pécule et regagner leurs montagnes. Si le contact de bons chrétiens établis en Kabylie est propre à convertir et à franciser les Kabyles, combien plus la vie prolongée au milieu des chrétiens de France est-elle capable de produire cet effet. Les Berbères marocains, frères des Kabyles, sont encore trop rudes ; ils seront pareils aux Kabyles, quand, comme eux, ils auront soixante ans de domination française. Saint Augustin aimait la langue punique, parce que, disait-il, c’était la langue de sa mère : qu’était la race de sainte Monique dont la langue était punique ? La race berbère ? Si la race berbère nous a donné sainte Monique et en partie saint Augustin, voilà qui est bien rassurant. Il n’empêche que les Kabyles ne sont pas aujourd’hui ce qu’étaient leurs ancêtres du IVème siècle : leurs hommes ne sont pas ce que nous voulons pour nos filles ; leurs filles ne sont pas capables de faire les bonnes mères de famille que nous voulons. Pour que les Kabyles deviennent français, il faudra pourtant que des mariages deviennent possibles entre eux et nous : le christianisme seul, en donnant même éducation, mêmes principes, en cherchant à inspirer mêmes sentiments, arrivera, avec le temps, à combler en partie l’abîme qui existe maintenant. » [33]
[1] Louis Veuillot par C. Lecigne. éd. P. Lethielleux (1913), p. 292
[2] Luc 10 ; 25-37 : « Et voilà qu’un docteur de la loi, se levant pour le tenter, dit : Maître, que ferai-je pour posséder la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu’y a-t-il d’écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu ? Celui-ci répondant, dit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces, et de tout ton esprit ; et ton prochain comme toi-même. Jésus lui dit : Tu as bien répondu ; fais cela, et tu vivras. Mais lui, voulant se justifier lui-même, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? Jésus reprenant, dit : Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba entre les mains de voleurs qui, l’ayant dépouillé et couvert de plaies, s’en allèrent, le laissant à demi mort. Or, il arriva qu’un prêtre descendait par le même chemin ; et l’ayant vu, passa outre. Pareillement un lévite, se trouvant près de là, le vit, et passa outre aussi. Mais un Samaritain, qui était en voyage, vint près de lui, et, le voyant, fut touché de compassion. Et, s’approchant, il banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; et, le mettant sur sa monture, il le conduisit en une hôtellerie, et prit soin de lui. Et le jour suivant, il tira deux deniers, et les donnant à l’hôte, dit : Aie soin de lui, et tout ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui tomba entre les mains des voleurs ? Le docteur répondit : Celui qui a été compatissant pour lui. Et Jésus lui dit : Va, et fais de même. »
[3] https://www.valeursactuelles.com/societe/info-va-un-refugie-rwandais-tut-le-pretre-qui-laccueillait-dans-sa-communaute-en-vendee
[4] https://www.valeursactuelles.com/societe/basilique-saint-denis-sept-mois-de-prison-pour-le-vandale-clandestin-pakistanais
[5] Catéchisme de la doctrine chrétienne publié par ordre de S.S le pape Pie X (1912), p. 7-8
[6] Exposition suivie des quatre Évangiles par le docteur Angélique Saint Thomas d’Aquin de l’ordre des frères prêcheurs. La chaîne d’Or. Tome III, éd. Louis Vivès, (1854), p. 241
[7] Pie XI, Encyclique Mortalium animos (6 janvier 1928) : « C’est pourquoi, puisque la charité a pour fondement une foi intègre et sincère, c’est l’unité de la foi qui doit être le lien principal unissant les disciples du Christ. »
[8] Encyclique Quod Provinciale (1 août 1754).
[9] Encyclique Summi Pontificatus (20 octobre 1939).
[10] Encyclique Mortalium animos (6 janvier 1928).
[11] Pie XI, Encyclique Rerum Ecclesiae (28 février 1926) : « C’est une erreur de considérer les indigènes comme des hommes d’une race inférieure et des êtres d’un esprit borné. »
[12] Pie XI,Encyclique Ubi Arcano Dei Consilio (23 décembre 1922) : « Cet amour même de sa patrie et de sa race, source puissante de multiples vertus et d’actes d’héroïsme lorsqu’il est réglé par la loi chrétienne, n’en devient pas moins un germe d’injustices et d’iniquités nombreuses si, transgressant les règles de la justice et du droit, ildégénère en amour immodéré de la nation. »
[13] Pie XI, Encyclique Mit Brennender Sorge (14 mars 1937) : « Nul ne songe, certes, à barrer la route qui doit conduire la jeunesse allemande à la constitution d’une vraie communauté ethnique, dans le noble amour de la liberté et l’inviolable fidélité à la patrie. »
[14] Léon XIII, Encyclique Sapientiae Christianae (10 janvier 1890) : « Or, si la loi naturelle nous ordonne d’aimer d’un amour de prédilection et de dévouement, le pays où nous sommes nés et où nous avons été élevés en sorte que le bon citoyen ne craint pas d’affronter la mort pour sa patrie, à plus forte raison, les chrétiens doivent-ils être animés de pareils sentiments à l’égard de l’Église. Car elle est la cité sainte du Dieu vivant et la fille de Dieu lui-même, de qui elle a reçu sa constitution. C’est sur cette terre, il est vrai, qu’elle accomplit son pèlerinage ; mais, établie institutrice et guide des hommes, elle les appelle à la félicité éternelle. Il faut donc aimer la patrie terrestre qui nous a donné de jouir de cette vie mortelle ; mais il est nécessaire d’aimer d’un amour plus ardent l’Église à qui nous sommes redevables de la vie immortelle de l’âme, parce qu’il est raisonnable de préférer les biens de l’âme aux biens du corps et que les devoirs envers Dieu ont un caractère plus sacré que les devoirs envers les hommes. Au reste, si nous voulons juger de ces choses sainement, nous comprendrons que l’amour surnaturel de l’Église et l’amour naturel de la patrie procèdent du même éternel principe. Tous les deux ont Dieu pour auteur et pour cause première ; d’où il suit qu’il ne saurait y avoir entre les devoirs qu’ils imposent de répugnance ou de contradiction. »
[15] Pie XII, Encyclique Ad Apostolorum Principis (29 juin 1958) : « C’est Notre devoir de rappeler à tous, encore une fois, que la doctrine catholique exhorte précisément les catholiques à nourrir un amour profond et sincère envers leur patrie, à rendre l’honneur qui leur est dû aux autorités civiles, étant sauf le droit divin naturel et positif, à leur apporter un concours généreux et actif dans toutes les entreprises qui contribuent au progrès vrai, pacifique et ordonné, à la prospérité véritable de la communauté nationale. L’Église ne s’est jamais lassée d’inculquer à ses fils la règle d’or reçue de son divin Fondateur : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Luc 20 ; 25), maxime fondée sur le principe présupposé qu’aucune opposition ne peut exister entre les préceptes de la vraie religion et les vrais intérêts de la patrie. »
[16] Léon X, Bulle Exsurge Domine (15 juin 1520) : « En effet, il est certain que ces allemands, ayant vraiment rapport avec la foi catholique, ont toujours été les adversaires les plus acharnés des hérésies, comme en témoignent ces constitutions louables des empereurs allemands en faveur de l’indépendance et la liberté de l’Église, et de l’expulsion et l’extermination de tous les hérétiques d’Allemagne. »
[17] Pie XII, Constitution apostolique Exsul Familia Nazarethana (1er août 1952) :« Le Créateur de l’univers, en effet, a établi toutes choses, en premier lieu, pour l’utilité de tous ; c’est pourquoi la domination de chaque nation, bien que celle-ci doit être respectée, ne peut être exagérée au point que, si un endroit quelconque de la terre offre la possibilité de faire vivre un grand nombre d’hommes, on n’en interdira pas, pour des motifs insuffisants et pour des causes non justifiés, l’accès à des étrangers nécessiteux et honnêtes, sauf s’il existe des motifs d’utilité publique, à peser avec le plus grand scrupule. »
[18] Pie IX, Syllabus sur les principales erreurs de notre temps (8 décembre 1864), § X, propositions n°78 : « C’est donc de façon louable que dans certaines régions portant le nom de catholique la loi a pourvu à ce qu’il soit permis aux immigrants de pouvoir exercer publiquement leurs cultes respectifs. » (Proposition condamnée).
[19] Encyclique Quadragesimo anno (15 mai 1931).
[20] Exposition suivie des quatre Évangiles par le docteur Angélique Saint Thomas d’Aquin de l’ordre des frères prêcheurs. La chaîne d’Or. Tome II, éd. Louis Vivès (1854), p. 326
[21] Exposition suivie des quatre Évangiles par le docteur Angélique Saint Thomas d’Aquin de l’ordre des frères prêcheurs. La chaîne d’Or. Tome I, éd. Louis Vivès (1854), p. 421
[22] Œuvres complètes de S. Alphonse de Liguori, Tome III, Grands moyens de salut et de perfection. éd. H. Casterman (1838), p. 79-80
[23] La Règle de Saint Benoît, éd. de Solesmes (2011), p. 84-85
[24] Il est intéressant de rappeler qu’en 1254, Saint Louis avait accueilli dans son royaume 1500 arabes convertis au catholicisme. (Cf. William Chester Jordan : La prunelle de ses yeux. Convertis de l’islam sous le règne de Louis IX. éd. EHESS, 2020). Au XIIIème siècle, le royaume de France comportait environ 15 millions d’habitants. Ce qui veut dire qu’à cette époque, les catholiques d’origine arabe représentaient 0,01 % de la population Française. On peut également souligner que Saint Louis avait choisi comme conseiller et connétable un certain Gilles Le Brun (qui était né en Belgique). Jean de Joinville a même rapporté qu’un jour, Saint Louis avait dit à son fils (Philippe III le Hardi) : « Je te prie de te faire aimer du peuple de ton royaume ; car en vérité, je préférerais qu’un Écossais vint d’Écosse et gouvernât bien et loyalement le peuple du royaume plutôt qu’on le vit mal gouverné par toi. » (Cf. Histoire de Saint Louis). Tout ceci démontre clairement que Saint Louis avait une conception assez ouverte de l’identité Française. Pour lui, il n’était pas inconcevable que certains étrangers puissent devenir Français.
[25] Testament de Saint Louis, Roi de France, à son fils, futur Philippe III Le Hardi.
[26] Somme théologique, Ia IIae, Question 105, Article 3.
[27] Matthieu 28 ; 18-20 : « Alors s’approchant, Jésus leur parla, disant : Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint- Esprit ; leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé : et voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle. »
[28] « Nous ordonnons par cette loi, que jusqu’à ce que le nombre des avocats de votre barreau soit réduit à quatre-vingt, personne ne puisse y aspirer, sous quelque prétexte que ce soit, si ce n’est les fils de ceux qui sont au nombre des trente premiers, quand ils seront instruits dans l’éloquence et dans l’étude du droit, lesquels seront reçus gratuitement et sans examen, ou des étrangers seulement au nombre de deux par chaque année, et qui auront aussi été instruits dans l’éloquence et la science du droit. Après le nombre des avocats sera réduit au nombre de quatre-vingts, que personne n’entreprenne d’excéder ce nombre par faveur ou par adresse. » (Cf. Les douze livres du Code de l’empereur Justinien, Tome II, Livre II, Titre VIII, p. 308).
[29] https://www.lefigaro.fr/actualite-france/dans-le-chaos-de-la-gaite-lyrique-occupee-par-des-migrants-20250312
[30] https://www.cnews.fr/france/2023-07-03/immigration-la-france-accueille-plus-de-500000-refugies-sur-le-territoire-1372741
[31] https://www.ifrap.org/etat-et-collectivites/la-population-clandestine-aurait-double-en-france-depuis-2015
[32] Dans la croyance Mahométane, le Mahdi est un descendant de Mahomet qui est censé venir à la fin des temps pour aider Issa (c’est-à-dire Jésus) à vaincre le Dajjal (c’est-à-dire l’Antéchrist).
[33] Lettre à René Bazin, de l’Académie Française, parue dans le Bulletin du Bureau catholique de presse, n°5 (octobre 1917).
8 Commentaires
[…] « Ces gens-là sont venus des pays d’hérésie, des juiveries vivantes, de lieux pires encore, des cavernes et des tours maudites où le nom de Jésus-Christ n’est pas connu. Les uns n’ont pas reçu le baptême, les autres l’ont gratté de leur front. Renégats ou étrangers, ils n’ont ni ma foi, ni ma prière, ni mes souvenirs, ni mes attentes. Mon âme n’espère pas avec eux, leurs cœurs ne battent pas avec mon cœur : en quoi sont-ils donc mes concitoyens ? » [1] […]
La France serait-elle encore la France si elle n’était plus un pays blanc ? Qu’en pensez-vous ? Beaucoup de royalistes refusent de répondre à cette question au nom de la Charité chrétienne, sous prétexte que la question raciale n’a jamais été évoquée avant 1789 ou encore parce que Saint Louis aurait intégré au royaume de France (il faudrait d’ailleurs vérifier la réalité de l’information) une poignée d’anciens musulmans convertis au christianisme il y a 800 ans…
A mon avis, la réponse est non. Mgr Bougaud disait que le caractère Français se compose de quatre éléments, à savoir : la sang gaulois, le sang romain, le sang franc et le sang chrétien. Si ces éléments disparaissent, la nation française disparait également. Quant à la politique d’immigration de Saint Louis, l’accueil de 1500 arabes au sein du royaume de France est un fait historique assez bien documenté par l’historien américain William Chester Jordan dans son livre : La prunelle de ses yeux, convertis de l’islam sous le règne de Louis IX. A mon sens, cette politique était raisonnable, car comme je l’ai écrit à la fin de cet article, l’accueil d’un grand nombres de personnes étrangères ne peut être accepté qu’à condition que ce nombre reste proportionnellement faible par rapport à la totalité de la population autochtone. Ainsi, dans un royaume de 15 millions d’habitants, il n’était pas inconcevable que O,O1 % de la population soit d’origine arabe. Mais aujourd’hui, les arabes ne représentent plus O,O1 % de la population en France. Et c’est justement un vrai problème. Pour que l’immigration ne soit pas nuisible au bien commun, il faut nécessairement que celle-ci soit modérée. Sinon, cela peut avoir des conséquences catastrophiques sur la société.
Merci beaucoup !
L’histoire nous dit-elle comment ces Arabo-chrétiens furent accueillis par le peuple, considérés, intégrés, etc. ?
Etant donné que la France fut faite par des blancs, il semble que non. Comme la citation de Pie XI dans l’article le montre, une nation c’est aussi une « communauté ethnique » et elle a le droit de défendre l’homogénéité de sa communauté : Encyclique Mit Brennender Sorge (14 mars 1937) : « Nul ne songe, certes, à barrer la route qui doit conduire la jeunesse allemande à la constitution d’une vraie communauté ethnique, dans le noble amour de la liberté et l’inviolable fidélité à la patrie. »
Ceci étant dit, le même Pie XI, dans un texte de 1938 ( « Instruction sur les erreurs du racisme » cf : https://laportelatine.org/formation/magistere/instruction-sur-les-erreurs-du-racisme), condamne par ailleurs clairement l’idée qu’il faille « par tous les moyens, conserver et cultiver la vigueur de la race et la pureté du sang « . ou que « la religion est soumise à la loi de la race ».
L’Eglise a donc une position équilibrée : on peut et on doit préserver le corps national par une limitation de l’immigration qui pose des problèmes en termes de sûreté (et surtout en fait parce que nombre de ces immigrés ne sont pas de religion catholique, ce qui aggrave la perte de la foi dans le pays, c’est ça le vrai sujet) mais le critère de la race ne doit pas être non plus un critère absolu. La question qui prime à mon sens est donc : La France serait-elle encore la France si elle n’était plus catholique?
Certes, mais la question ne se pose pas, tous les catholiques, — les traditionalistes au moins, — sont d’accord sur ce point.
Aussi, la question du Grand Remplacement, « racial », me semble fondamentale car celui-ci sera irrévocable, tandis qu’avec l’aide de Dieu, la conversion du peuple sera toujours possible (même si je sais que, pendant ce temps, des âmes se perdent, ce qui est pire que tout !)