Mgr Pierre-Martin Ngo-Dinh Thuc avait déjà fait une déclaration de la vacance du siège de Pierre le 25 Février 1982 à Munich, appelée Déclaration de Munich. Il réitéra cette déclaration à Acapulco au Mexique le 26 Mai 1983 avec 5 autres évêques : Mgr Jésus Roberto Martinez Gutierrez, Mgr Benigno Bravo Valades, Mgr Adolfo Zamora Hernandez , Mgr Moïsés Carmona Rivera, Mgr Louis Vezelis.
Dans ce document ces évêques catholiques déclarent la vacance du Saint-Siège depuis Pie XII. Ils affirment également leur rejet de la nouvelle Messe protestante, condamnent “cette nouvelle religion, dans laquelle l’homme est adoré à la place de Dieu”, condament les hérésies de l’oecuménisme et de la liberté religieuse et “dénoncent la grande escroquerie de cette hiérarchie qui n’est plus catholique.”
« Après une réunion au cours de laquelle ont été analysés les problèmes de l’Église Catholique résultants du [soi-disant] “concile œcuménique“ de Vatican II – lequel proclame le libéralisme religieux, adopte une nouvelle messe structurée par les protestants, pratique l’anthropocentrisme à la place du théocentrisme, adhère aux plans de l’ONU et adopte la diplomatie Marxiste de “l’Ostpolitik” [ou de “la politique de l’Est”] – le 26 Mai 1983, l’Archevêque Mgr Pierre-Marin Ngo Dinh-Thuc, ainsi que les évêques Mgr José Jésus Roberto Martinez Gutierrez, Mgr Adolfo Zamora Hernandez, Mgr Benigno Bravo Valades, Mgr Moïsés Carmona Rivera et Mgr Louis Vezelis, ont affirmé ce qui suit :
“Les évêques catholiques réunis autour de son Excellence, l’Archevêque Pierre Martin Ngo-Dinh Thuc, déclarons que nous adhérons à sa courageuse déclaration publique sur la vacance du Saint-Siège et l’invalidité de la nouvelle Messe. Comme le théologien de fer, le Révérend Père Joaquin Saenz y Arriaga, nous soutenons que le Saint-Siège est vacant depuis la mort du pape Pie XII, parce que ceux qui ont été élus pour lui succéder ne remplissaient pas les conditions nécessaires pour être des papes légitimes.
Angelo Roncalli
Roncalli, dans sa jeunesse, a été accusé d’être un moderniste par le Saint-Office (cf. “Documentation non publiée des lettres Cavallanti“). Dans ses cours de professeur d’Histoire, il a utilisé les textes de Duchesne “Histoire de l’Église ancienne“, un ouvrage considéré comme moderniste au point d’être inclus plus tard dans l’INDEX des livres interdits par l’Église. Le cardinal De Lai convoqua Roncalli au Saint-Office et lui recommanda sévèrement d’observer la saine doctrine. Au Saint-Office, son nom figurait dans ce que l’on appelle le “Fascicule Noire“ qui le dénonçait à cause de ses relations avec les modernistes. Dans le livre “Les prophéties de Jean XXIII“, écrit par Pierre Karbi, il est sous-entendu que Roncalli, alors qu’il était en Turquie en 1935, a été initié dans la secte rosicrucienne. Pour toutes ces raisons, Roncalli n’était pas papabile, puisque le modernisme étant un ensemble de toutes les hérésies – tel que l’a défini le pape Saint Pie X –, en tant que moderniste, il était donc en dehors de l’Église Catholique, et ne pouvait donc en aucune façon être pape de l’Église Catholique. Même élu, il ne pourra jamais être considéré comme un pape légitime. En effet, nous avons un document de grande valeur qui annule son élection et tous ses actes, ce document n’est rien de moins que la Bulle Cum ex Apostolatus officio de S.S Paul IV, dont nous recopions uniquement ce qui est pertinent dans notre propos : “par l’intronisation du pontife romain lui-même, ou par la vénération, ou par l’obéissance manifestée par tous, ou par l’écoulement d’un quelconque laps de temps, qu’elle ne soit tenu pour légitime en aucune de ses parties, qu’il soit estimé n’avoir concédé aucune faculté d’administration tant spirituelle que temporelle.“ Ainsi, conformément à cette bulle de S.S Paul IV, nous soutenons que Roncalli n’a jamais été un pape légitime, et que, par conséquent, ces actes étaient complètement nuls.
Jean-Baptiste Montini
Montini n’était pas non plus un pape légitime, car selon la Bulle Cum ex Apostolatus Officio, si Roncalli n’était pas un pape légitime, et que tous ses actes étaient nuls et n’avaient aucune validité, alors l’élection de Montini au cardinalat était nulle. Montini n’a donc jamais été cardinal et n’était donc pas papabile. Le fait qu’il ait été élu ne lui confère aucune validité puisqu’il était hérétique avant son élection.
Albino Luciani
Luciani n’était pas non plus un pape légitime, car même en supposant qu’il n’ait pas dévié de la Foi, les cardinaux, tant ceux nommés par Roncalli que ceux nommés par Montini – qui n’ont pas été des papes légitimes – n’étaient pas des cardinaux légitimes, et pour cette raison, ils n’ont pas pu élire de pape, parce qu’ils n’avaient aucun pouvoir.
Wojtyla
Pour les mêmes raisons que Roncalli, Montini et Luciani n’étaient pas des papes légitimes, Wojtyla non plus. Son élection était nulle et tous ses actes le sont aussi. Il est donc clair que le Saint-Siège est vacant depuis la mort de Pie XII jusqu’à nos jours et nous ne savons pas combien de temps la vacance sera prolongée. Nous avons également des preuves abondantes que ces quatre pseudo-papes sont tombés dans de multiples hérésies.
Invalidité de la nouvelle messe
II.- Nous déclarons que la nouvelle messe est invalide pour les catholiques, car elle est entièrement protestante et faite par Max Thurián, Smith et Kennet, George et Sephard qui sont des ministres protestants.
Des preuves?
a).- Les cardinaux Ottaviani et Bacci, dans “l’examen critique” qu’ils ont présenté au pape illégitime Montini, ont déclaré que cette messe s’écarte dans son ensemble et dans ses détails de la théologie catholique et se rapproche de la théologie protestante d’une manière surprenante.
b).- Monseigneur Francesco Spadafora, professeur à l’Université pontificale, cite l’une des grandes revues protestantes qui écrit : « Les nouvelles prières catholiques eucharistiques ont abandonné la fausse perspective d’un sacrifice offert à Dieu. (“Lo Specio” I2-VII-70).
D’autres assurent que cette messe est ambiguë, c’est-à-dire qu’elle est pour les catholiques et pour les protestants. Si elle est ambiguë, c’est une masse que Dieu hait ; car dans le livre des Proverbes nous lisons que Dieu hait les ambiguïtés
Nous disons et soutenons que l’instauration de cette nouvelle Messe marque la création d’une nouvelle religion, dans laquelle l’homme est adoré à la place de Dieu, et dans laquelle les biens du ciel ont moins d’importance que les biens terrestres. Ceux qui ont accepté cette nouvelle messe ont apostasié la vraie Foi. Ils se sont éloignés de la Vraie Église que le Christ a instituée et leur salut éternel est compromis. C’est pourquoi nous invitons les fidèles à reconsidérer leur attitude et à retourner à la Foi, d’où ils ont été détournés.
Le faux oecuménisme
Nous rejetons cet œcuménisme judéo-maçonnique, qui cherche l’union de toutes les religions dans une seule religion universelle en laissant à chacune d’entre elles ses propres croyances et ses propres rites. Cet œcuménisme n’est pas l’œcuménisme du Christ qui veut l’union de tous les hommes dans sa vérité divine. Cet œcuménisme nous conduit au syncrétisme et au mépris de notre vraie Foi.
La liberté religieuse
Nous rejetons le décret hérétique sur la liberté religieuse, qui met au même niveau la religion révélée avec les fausses religions, et qui est le signe le plus clair de l’éloignement de notre sainte tradition de la part de cette hiérarchie apostate et schismatique.
Le communisme
Nous déclarons – comme l’Église l’a déjà déclaré – que le communisme est “intrinsèquement pervers“, car le Souverain Pontife Pie XI, d’heureuse mémoire, l’a condamné comme tel, et parce que le pape Pie XII a lancé une excommunication contre tous ceux qui ont collaboré avec lui.
Nos “excommunications”
Qui sont vraiment les excommuniés ? Est-ce que ce sont les renégats de la foi catholique ? qui ont voulu changer l’Église en enseignant la repentance de ce qu’ils ont enseigné auparavant, et en rejetant tous les Saints Conciles ainsi que tous les enseignements des papes précédents. Ou alors est-ce nous, les vrais fidèles ? qui ne se sont jamais séparés de cette Sainte Église instituée par le Christ pour continuer son œuvre salvifique. D’autre part, quelle autorité les hérétiques ont-ils pour excommunier ceux qui restent fidèles à la vérité Divine ? que l’Église a toujours prêché sans aucune altération, et qu’elle prêchera toujours, jusqu’à la consommation des siècles.
La grande escroquerie
Nous dénonçons la grande escroquerie de cette hiérarchie qui n’est plus catholique et qui se présente aux fidèles comme si elle l’était, en usurpant les temples que les catholiques ont construit pour le culte catholique, pour y célébrer leur “dîner protestant“ en faisant croire aux fidèles naïfs que c’est la Messe catholique, et en prêchant de véritables hérésies présentées comme des vérités divines.
Nous dénonçons les sacrilèges et les profanations qui sont commises dans ces temples (autrefois sacrés et dignes de respect), avec ces abominations terribles qui détruisent la vraie foi, en semant parmi les fidèles la plus terrible indifférence, la plupart d’entre eux croyant qu’il est aussi bien d’être catholique que d’adhérer à toute autre religion.
Les fidèles doivent savoir que ces “évêques“ qui, docilement et sans aucune protestation de leur part, obéissent aux usurpateurs du Trône de Saint Pierre et les suivent dans leurs déviations, ont apostasié de la vraie Foi et ont cessé d’être les vrais bergers de l’Église, car à cause de leurs prédications hérétiques, ils les conduisent à l’apostasie universelle.
Enfin, nous déclarons que personne ne peut nous forcer à nous séparer de la vraie Église, de cette Église que le Christ a instituée, qui doit durer jusqu’à la consommation des siècles, et qui est la seule à laquelle nous devons obéir, sous peine de condamnation éternelle. Par conséquent, nous croyons tout ce qu’elle a enseigné, toujours et partout, sans aucune variation, aidée par l’Esprit-Saint et assistée par le Christ, son divin époux, car la vérité est invariable. La vérité ne change jamais, elle est immuable, comme Dieu est immuable.
Nous remercions Dieu pour l’intégrité de notre foi, parce que ce n’est qu’avec son aide que nous la préservons et nous prions pour ceux qui, consciemment ou inconsciemment, l’ont perdue en acceptant les changements fatidiques qui ont donné naissance à une nouvelle église, et par conséquent, à une nouvelle religion.“ »
Mgr Jésus Roberto Martinez Gutierrez.
Mgr Benigno Bravo Valades.
Mgr Adolfo Zamora Hernandez.
Mgr Moïsés Carmona Rivera.
Mgr Louis Vezelis.
Mgr Pierre-Martin Ngo-Dinh Thuc.
Acapulco. Le 26 Mai 1983.
Traduit de l’espagnol par Pierre Joly
Source: http://fundacionsanvicenteferrer.blogspot.com/2012/04/declaracion-en-acapulco-de-la-sede.html