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Vatican II et le salut hors de l’Eglise (Partie I).

Par Pierre Joly
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Avant d’analyser en détail les documents de Vatican II traitant spécifiquement de cette question, il est préalablement nécessaire de faire quelques rappels doctrinaux concernant le dogme “Hors de l’Église point de Salut”.

Tout d’abord, Notre Seigneur nous a révélé que celui qui « n’écoute point l’Église » devait être considéré « comme un païen et un publicain » (Matthieu 18 ; 17). Notre Divin Rédempteur ajoutait aussi que « Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : “Seigneur, Seigneur“, qui entreront dans le royaume des cieux mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux », car « Beaucoup me diront en ce jour-là : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en votre nom que nous avons prophétisé ; en votre nom que nous avons chassé des démons, et en votre nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?“ Et alors je leur dirai hautement : “Je ne vous ai jamais connu : retirez-vous de moi, vous qui opérez l’iniquité. » (Matthieu 7 ; 21-23).

C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre ces paroles de l’Apôtre Paul : « Quand je distribuerais tout mon bien pour la nourriture des pauvres et que je livrerais mon corps pour être brûlé, si je n’ai point la charité, cela ne me sert de rien. »
(1 Corinthiens 13 ; 3). D’après Saint Paul, l’Église n’est pas seulement le corps mystique du Christ (Colossiens 1 ; 24), elle est aussi l’épouse mystique du Christ (Éphésiens 5 ; 23-27) et « la maison de Dieu » (1 Timothée 3 ; 13).

C’est pourquoi le pape Eugène IV a proclamé de manière solennelle que « personne ne peut être sauvé, si grande que soit ses aumônes, même s’il verse son sang pour le nom du Christ s’il n’est pas demeuré dans le sein et dans l’unité de l’Église catholique. » [1] Selon ce dogme, il y a trois façons d’appartenir à l’Église. La première consiste d’abord à recevoir le sacrement du baptême, car le pape Pie XII (d’heureuse mémoire) nous a appris que « seuls font réellement partie des membres de l’Église, ceux qui ont reçu le baptême de régénération et professent la vraie foi », [2] pour la simple et bonne raison que « le bain baptismal distingue tous les chrétiens et les sépare de ceux que l’eau sainte n’a point purifier et qui ne sont point membres du Christ. » [3]

Pape Paul III : « Si quelqu’un dit que l’eau vraie et naturelle n’est pas chose nécessaire pour le baptême,[4] et si, en conséquence, il détourne au sens d’une métaphore les paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ : “Si l’on ne renait pas de l’eau et du Saint-Esprit“ (Jean 3 ; 5) : qu’il soit anathème. […] Si quelqu’un dit que le baptême est libre, c’est-à-dire qu’il n’est pas nécessaire au salut, qu’il soit anathème. » [5]

Code de droit canonique de 1917 : « Le baptême, porte et fondement des autres sacrements, est nécessaire, de fait ou tout au moins de désir, au salut de tous ; il n’est conféré validement que par l’ablution avec une eau vraie et naturelle, accompagnée des paroles prescrites. » [6]

La seconde manière de devenir membre de l’Église consiste ensuite à désirer le baptême d’eau de tout son cœur, si jamais l’on ne trouve pas la possibilité de recevoir ce sacrement. Pour cela, il est absolument nécessaire d’être en état de contrition parfaite, c’est-à-dire, d’avoir « la détestation des péchés commis » qui « naît d’un motif parfait, qui est l’amour filial de Dieu », car celle-ci « nous obtient immédiatement le pardon des péchés. » [7] Le pape Paul III nous apprend d’ailleurs sur cette question que la justification « ne peut se faire sans le bain de la régénération ou le désir de celui-ci. » [8] C’est pourquoi le pape Pie XII invitait tous ceux qui n’ont pas encore reçu ce sacrement « à céder librement et de bon cœur aux impulsions de la grâce divine et de s’efforcer de sortir d’un état ou nul ne peut être sûr de son salut éternel ; car même si, par un certain désir et souhait inconscient, ils se trouvent ordonnés au corps du Rédempteur, ils sont privés de si grands secours et faveurs céleste, dont on ne peut jouir que dans l’Église Catholique. » [9] De ce fait, si un individu désire « obtenir le salut éternel » – déclare le Saint Office – « il n’est pas toujours requis qu’il soit effectivement incorporé à l’Église comme membre effectif, mais il est au moins nécessaire qu’il soit uni par le désir et le souhait. » [10]  

Pape Paul III : « Si quelqu’un dit que les sacrements de la Loi nouvelle ne sont pas nécessaires au salut, mais superflus, et que, sans eux ou sans le désir de ceux-ci, les hommes obtiennent de Dieu la grâce de la justification, étant admis que tous ne sont pas nécessaires à chacun : qu’il soit anathème. » [11]

Pape Saint Pie V, Bulle Ex omnibus afflictionibus (1er Octobre 1567), Erreurs de Michel De Bay concernant la nature de l’homme et la grâce, proposition n°71 : « 71. Par la contrition, même si elle est parfaite par la charité et conjointe au vœu de recevoir le sacrement, hors du cas de nécessité ou du martyre, la faute n’est pas remise sans la réception actuelle du sacrement. [Censure] : Ces propositions ont été pesées par un examen rigoureux en notre présence ; bien que certaines puissent être soutenues dans une certaine mesure, au sens rigoureux et propre des termes visé par ceux qui les affirment, Nous les condamnons et les rejetons comme étant selon le cas, hérétiques, erronées, suspectes, téméraires, scandaleuses et offensant les oreilles pieuses. »

Code de droit canonique de 1917 : « Les catéchumènes qui sont morts non baptisés, sans que ce soit de leur faute, sont assimilables aux baptisés. » [12]

Enfin, la troisième façon d’appartenir à l’Église consiste à désirer implicitement de recevoir le baptême d’eau, si jamais l’on ignore involontairement les conditions requises pour recevoir ce sacrement. En effet, « ceux qui souffrent d’une ignorance invincible concernant notre très sainte religion » – rappelait le pape Pie IX – « peuvent, avec l’aide de la lumière et de la grâce divines, acquérir la vie éternelle » à condition toutefois d’être « disposés à obéir à Dieu », car « Dieu, qui voit parfaitement, scrute et connaît les esprits, les âmes, les pensées et les qualités de tous, dans sa très grande bonté et sa patience, ne permet pas que quelqu’un soit puni des supplices éternels sans être coupable de quelque faute volontaire. » [13] En conséquence – pour le saint-office – le désir d’appartenir à l’Église « n’a pas toujours besoin d’être explicite, comme c’est le cas chez les catéchumènes, car lorsqu’une personne est dans un cas d’ignorance invincible, Dieu accepte également un désir implicite, appelé ainsi car il implique la bonne disposition de l’âme désirant que sa volonté soit conformée à la volonté de Dieu. » [14]

Pape Innocent III : « Tu m’as très sagement fait savoir par ta lettre qu’un juif qui s’est trouvé à l’article de la mort – et parce qu’il vivait parmi des juifs seulement – s’est plongé lui-même dans l’eau en disant : “Je me baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, Amen“. Or, tu me demande si ce juif, qui persévère dans la foi chrétienne, doit être baptisé. Quant à nous, nous répondons ainsi à ta fraternité qu’étant donné qu’il doit y avoir distinction entre celui qui baptise et celui qui est baptisé, comme le montrent à l’évidence les paroles du Seigneur disant aux apôtres : “Baptisez toutes les nations au nom du Père et du Fils et de l’Esprit Saint“ (Matthieu 28 ; 19) le juif dont il est question doit être baptisé à nouveau par un autre, pour qu’il apparaisse qu’autre est celui qui est baptisé et autre celui qui baptise… Cependant, s’il était décédé aussitôt, il aurait rejoint immédiatement la patrie [céleste] en raison de sa foi au sacrement, même si ce n’était pas en raison du sacrement de la foi. » [15]

Pape Saint Pie V, Bulle Ex omnibus afflictionibus (1er Octobre 1567), Erreurs de Michel De Bay concernant la nature de l’homme et la grâce, proposition n°68 : « 68. L’infidélité purement négative, chez ceux à qui le Christ n’a pas été prêché, est péché. [Censure] : Ces propositions ont été pesées par un examen rigoureux en notre présence ; bien que certaines puissent être soutenues dans une certaine mesure, au sens rigoureux et propre des termes visé par ceux qui les affirment, Nous les condamnons et les rejetons comme étant selon le cas, hérétiques, erronées, suspectes, téméraires, scandaleuses et offensant les oreilles pieuses. »

En revanche, concernant les baptisés qui sont tombés dans le schisme, l’hérésie formelle, ou l’apostasie par incroyance, ces personnes, à cause de leur ignorance coupable, ne peuvent en aucune manière être considérés comme des membres de l’Église…

Pape Clément VI : « Ceux qui ont reçu dans le baptême la même foi catholique et qui ensuite se sont éloignés ou s’éloigneront de la communion de foi avec cette même Église Romaine, qui est l’unique et seule catholique, sont schismatiques et hérétiques s’ils demeurent obstinément séparés de la foi de cette Église Romaine. » [16] Pape Pie XII : « seuls font partie des membres de l’Église ceux qui ont reçu le baptême de régénération et professent la vraie foi, et qui, d’autre part, ne se sont pas pour leur malheur, séparés de l’ensemble du Corps ou n’en ont pas été retranchés pour des fautes très graves par l’autorité légitime. […] Car toute faute, même un péché grave, n’a pas de soi pour résultatcomme le schisme, l’hérésie ou l’apostasiede séparer l’homme du Corps de l’Église. » [17]

Du reste, les catéchumènes qui n’ont pas un réel désir d’être baptisé, ni même de regrets sincères pour leurs péchés, ne peuvent pas non plus appartenir à l’Église, dans la mesure où – conformément à l’enseignement du Saint-Office – « Il ne faut pas penser non plus que n’importe quelle sorte de désir d’entrer dans l’Eglise suffise pour être sauvé. Car il est nécessaire que le voeu qui ordonne quelqu’un à l’Eglise soit animé par la charité parfaite. Le voeu implicite ne peut avoir d’effet que si l’homme a la foi surnaturelle.» [18]

Pape Paul III : « Si quelqu’un dit que l’homme est absous de ses péchés et justifié parce qu’il croit avec certitude qu’il est absous et justifié, ou que n’est vraiment justifié que celui qui croit qu’il est justifié, et que seule cette foi réalise la justification : qu’il soit anathème» [19]

Pape Paul III : « Si quelqu’un dit que la grâce n’est pas conférée ex opere operato par ces sacrements de la loi nouvelle, mais que seule la foi en la promesse divine suffit pour obtenir la grâce : qu’il soit anathème. » [20]

Par ailleurs, les infidèles – c’est-à-dire les non baptisés refusant d’adhérer à la foi catholique – doivent, eux-aussi, être considérés comme étrangers à l’Église, car toujours selon le Saint-Office : « on ne doit pas penser qu’un désir implicite produit son effet, à moins qu’une personne ait la foi surnaturelle. » [21] La raison étant que « si nous sommes dits être justifiés par la foi » – précisait le pape Paul III – « c’est parce que la foi est le commencement du salut de l’homme, la fondation et la racine de toute justification, sans laquelle, il est impossible de plaire à Dieu (Hébreux 11 ; 6) », [22] et « sans laquelle il n’y a jamais eu de justification pour personne », puisque « la foi à laquelle ne se joignent ni l’espérance ni la charité n’unit pas parfaitement au Christ et ne rend pas membre vivant de son corps.» [23]
À ce propos, les paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ ne laissent aucune place à l’ambiguïté :

Matthieu 10 ; 32 : « Quiconque me confessera devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux. »

Matthieu 10 ; 39 : « Celui qui aura perdu son âme pour l’amour de moi, la retrouvera.»

Matthieu 16 ; 16 : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. »

Luc 13 ; 3 : « Si vous ne faites pas pénitence, vous périrez tous. » Jean 3 ; 5 : « Si quelqu’un ne renaît pas de l’eau et de l’Esprit-Saint, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »

Ainsi, de même qu’il n’existe qu’un seul Dieu en trois personnes distinctes, il n’existe aussi qu’un seul baptême [24] de trois sortes différentes. En effet, comme l’a dit l’apôtre Saint Jean, le Christ « est venu avec l’eau et le sang, […] non pas avec l’eau seulement, mais avec l’eau et le sang. Et c’est l’Esprit qui rend témoignage que le Christ est la vérité. Car ils sont trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, le Verbe et l’Esprit-Saint ; et ces trois sont une seule chose. Et ils sont trois qui rendent témoignage sur la terre, l’esprit, l’eau et le sang : et ces trois sont une seule chose. » (1 Jean 5 ; 6-8). D’après le pape Saint Léon le Grand, le sens exact de ces paroles signifie que « L’esprit de la sanctification, le sang de la rédemption et l’eau du baptême sont un et demeurent indivisibles, et aucun d’eux ne se détache de ce qui les relie. »[25] Cette déclaration confirme l’opinion de Saint Thomas d’Aquin qui soutenait à raison que « Les deux autres baptêmes (de sang et d’esprit) sont inclus dans le baptême d’eau qui tient son efficacité de la passion du Christ », et que « l’unité du baptême n’est donc pas atteinte. » [26] Cela s’explique entre autres choses par le fait que, comme l’a écrit le pape Pie XI, le baptême n’est pas seulement « un rite extérieur », mais aussi « une régénération intime. » [27] Cette doctrine fut également enseignée par le pape Félix III, lequel nous a clairement expliqué qu’il était hérétique de croire que « certains hommes peuvent encore d’eux-mêmes, sans la révélation divine, conquérir le mystère du salut éternel. » [28]

Pape Paul III : « Les causes de cette justification sont celles-ci : la cause finale, qui est la gloire de Dieu et du Christ, et la vie éternelle ; la cause efficiente : c’est-à-dire, Dieu qui, dans sa miséricorde, lave et sanctifie gratuitement (1 Corinthiens 6 ; 11) par le sceau et la promesse de l’onction de l’Esprit-Saint (2 Corinthiens 1 ; 21-22) “qui est le gage de notre héritage” (Ephésiens 1 ; 13-14) ; la cause méritoire : à savoir, le Fils unique bien-aimé de Dieu, Notre Seigneur Jésus-Christ qui, “alors que nous étions ennemis” (Romains 5 ; 10), “à cause du grand amour dont il nous a aimés” (Ephésiens 2 ; 4), par saTrès Sainte Passion sur le bois de la croix, nous a mérité la justification et a satisfait pour nous à Dieu son Père ; et la cause instrumentale, qui est le sacrement du baptême, “sacrement de la foi” sans laquelle il n’y a jamais eu de justification pour personne. » [29]

Catéchisme de la doctrine chrétienne publié par ordre de S.S le pape Saint Pie X (1912) : « Sans le Baptême, personne ne peut être sauvé ; toutefois, lorsque le Baptême d’eau ne peut être reçu, il suffit du Baptême de sang – martyre souffert pour Jésus-Christ, – ou du Baptême de désir – amour de charité, désireux des moyens de salut institués par Jésus-Christ. » [30]

En conséquence, pour les personnes n’ayant pas pu recevoir le baptême d’eau, il est absolument indispensable à leur salut d’adhérer au moins aux mystères essentiels de la foi catholique (Trinité, Incarnation, etc).

Pape Eugène IV : « Quiconque veut être sauvé, doit avant tout tenir la foi catholique : celui qui ne la garde pas intègre et inviolée ira, sans aucun doute, à sa perte éternelle. Or, la foi catholique consiste en ceci : nous vénérons un seul Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l’unité, sans confondre les personnes ni diviser la substance. […] Celui qui veut être sauvé doit donc penser ceci de la Trinité. Mais il est aussi nécessaire au salut éternel de croire fidèlement en l’incarnation de notre Seigneur Jésus Christ. C’est donc la foi droite que de croire et de confesser que notre Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme […] Telle est la foi catholique : si quelqu’un ne la croit pas fidèlement et fermement, il ne pourra être sauvé. » [31]

Pape Pie VIII : « Donc d’après ces instructions, chaque fois qu’une personne catholique, une femme surtout, voudra se marier avec un homme non-catholique, il faudra que l’évêque ou le curé l’instruise avec soin des dispositions canoniques sur le mariage, et l’avertisse sévèrement du forfait dont elle va se rendre coupable auprès de Dieu si elle a la hardiesse de le violer. Il conviendra surtout de l’engager à se rappeler que le dogme le plus ferme de notre religion, c’est que, hors de la foi catholique, personne ne peut être sauvé ; et que, par conséquent, elle doit reconnaître que sa conduite sera cruelle et atroce envers les fils qu’elle attend de Dieu, si elle s’engage dans un mariage ou elle sait que leur éducation dépendra entièrement de la volonté d’un père non-catholique. » [32] 

Pape Pie IX : « Il faut veiller spécialement à ce que les fidèles eux-mêmes aient profondément gravé dans l’esprit le dogme de notre sainte religion sur la nécessité de la foi catholique pour obtenir le salut. Cette doctrine reçue du Christ et soulignée par les Pères et les Conciles est également contenue dans la formule de la profession de foi utilisée par les catholiques latins, grecs et orientaux. » [33]

Pape Léon XIII : « Or, puisque la foi est indispensable au salut, il s’ensuit nécessairement que la parole du Christ doit être prêchée. De droit divin, la charge de prêcher, c’est-à-dire d’enseigner, appartient aux docteurs, c’est-à-dire aux évêques que l’Esprit-Saint a établis pour régir l’Église de Dieu. » [34]

Pour résumer, le dogme “hors de l’Église point de salut“ signifie tout simplement que l’épouse mystique du Christ « réprouve à la fois ceux qui excluent du salut éternel ceux qui sont unis à l’Église seulement par désir », mais également « ceux qui affirment faussement que les hommes peuvent être sauvés dans toutes les religions. » [35] C’est pourquoi le pape Pie IX jugea nécessaire de « blâmer la très grave erreur dans laquelle malheureusement se trouvent certains catholiques qui pensent que des hommes vivants dans l’erreur et loin de la vraie foi et de l’unité catholique peuvent parvenir à la vie éternelle », car « cette croyance est certainement contraire à l’enseignement catholique. » [36]

Pape Innocent XI, Décret du saint-office (2 Mars 1679), Erreurs d’une doctrine morale plus laxiste, propositions n°4, 21, 22 et 23 : « 4. L’infidèle qui ne croit pas est excusé de l’infidélité, s’il est conduit par l’opinion moins probable. 21. L’assentiment de foi, surnaturel et utile au salut, existe avec la connaissance seulement probable de la Révélation et même avec la crainte que Dieu n’ait pas parlé. 22. Seule la foi en un seul Dieu semble être nécessaire de nécessité de moyen, mais non la foi explicite

au Rémunérateur. 23. La foi au sens large du mot qui vient du témoignage des créatures ou d’un motif semblable suffit à la justification. [Censure :] Toutes les propositions sont condamnées et prohibées, telles qu’elles se présentent, à tout le moins comme scandaleuses et comme pernicieuses dans la pratique. »

Pape Pie IX : « Si quelqu’un dit, qu’il est impossible ou inutile que l’homme soit instruit par la révélation divine, sur Dieu et sur le culte qu’il faut lui rendre, qu’il soit anathème. Si quelqu’un dit que l’homme ne peut être élevé par Dieu à une connaissance et à une perfection qui dépassent celles qui lui sont naturelles, mais qu’il peut et doit par lui-même arriver finalement à la possession du vrai et du bien par un progrès continuel, qu’il soit anathème. » [37]

Pape Pie IX : « Si quelqu’un dit que la raison humaine est si indépendante que Dieu ne puisse exiger d’elle la foi, qu’il soit anathème. » [38]

Père Michaël Müller : « Je veux dire que Dieu, dans son infinie miséricorde, peut éclairer, au moment de la mort, quelqu’un qui n’est pas encore catholique, afin qu’il puisse reconnaître la vérité de la foi catholique, se repentir vraiment de ses péchés et désirer sincèrement mourir en bon catholique. » [39]

Ceci posé, après avoir brièvement rappelé la véritable signification du dogme “Hors de l’Église point de salut“ nous allons maintenant effectuer un examen approfondi des textes de Vatican II traitant de cette question…

Paul VI : « Enfin, pour ceux qui n’ont pas encore reçu l’Évangile, sous des formes diverses, eux aussi sont ordonnés au Peuple de Dieu et, en premier lieu, ce peuple qui reçut les alliances et les promesses, et dont le Christ est issu selon la chair (Romain 9 ; 4-5), peuple très aimé du point de vue de l’élection, à cause des Pères, car Dieu ne regrette rien de ses dons ni de son appel (Romain 11 ; 28-29). Mais le dessein de salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans qui, professant avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour. Et même des autres, qui cherchent encore dans les ombres et sous des images un Dieu qu’ils ignorent, de ceux-là mêmes, Dieu n’est pas loin, puisque c’est lui qui donne à tous vie, souffle et toutes choses (Actes 17 ; 25-28), et puisqu’il veut, comme Sauveur, amener tous les hommes au salut (1 Timothée 2 ; 4). » [40]

D’abord, Paul VI nous explique ici que les juifs, les mahométans et les idolâtres seraient soi-disant enveloppés par « le dessein de salut » et « ordonnés au peuple de Dieu », c’est-à-dire intégrés à l’Église qui – selon ses propres termes – est effectivement le « nouveau peuple de Dieu. » [41] Le problème, c’est que cet enseignement est absolument contraire à la doctrine catholique, car en réalité, les adeptes de fausses religions sont totalement exclus de l’Église…

Pape Eugène IV : « La sainte Église Romaine croit fermement professe et prêche qu’aucun de ceux qui se trouvent en dehors de l’Église Catholique, non seulement païens mais encore juifs ou hérétiques et schismatiques ne peuvent devenir participants à la vie éternelle, mais iront dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges (Matthieu 25 ; 41), à moins qu’avant la fin de leur vie ils ne lui aient été agrégés» [42]

Afin de comprendre dans quelle mesure les textes de Vatican II ne correspondent absolument pas à l’enseignement de l’Église, il faut commencer par définir précisément ce qu’est l’ignorance invincible. D’après Saint Thomas d’Aquin : « Si la défaillance de la connaissance ne dépendait nullement de la volonté, il n’y aurait faute ni dans la volonté ni dans l’intelligence, comme cela se voit dans les cas d’ignorance invincible. » [43] Et plus loin, le saint docteur ajoute : « Ainsi, tout le monde est tenu de savoir en général les vérités de la foi et les préceptes universels du droit, et chacun en particulier est tenu de savoir ce qui regarde son état ou sa fonction. […] Évidemment, quiconque néglige d’avoir ou de faire ce qu’il est tenu d’avoir ou de faire, pèche par omission. Aussi, à cause d’une négligence de cette sorte, l’ignorance des choses qu’on est tenu de savoir est un péché. Mais on ne peut imputer à négligence de ne pas savoir ce qu’on ne peut pas savoir. Dans ce cas, l’ignorance est dite invincible parce qu’aucune étude ne peut la vaincre. Et comme une telle ignorance n’est pas volontaire, puisqu’il n’est pas en notre pouvoir de la chasser, elle n’est pas un péché. Il est clair par-là que l’ignorance invincible n’est jamais un péché, mais l’ignorance qu’on peut vaincre en est un, si elle porte sur ce qu’on est tenu de savoir, non si elle porte sur ce qu’on n’est pas tenu de savoir. » [44] En s’appuyant sur les écrits du docteur Angélique, Saint Alphonse de Liguori expliquait que « ce saint docteur, en disant que l’ignorance exclut tout péchés, soit lorsqu’elle est invincible, soit lorsqu’elle dépend de choses que chacun n’est pas obligé de connaître, émet certainement deux doctrines : la première, qu’on peut admettre une ignorance invincible même pour les préceptes que l’homme doit connaître ; la seconde, que cette ignorance ôte tout péché à l’acte. » C’est pourquoi « On doit en effet en conclure » – poursuivait-il – que « l’Église pense, ou du moins regarde comme très probable, la possibilité d’une ignorance invincible même à l’égard de la loi naturelle car si elle pensait autrement, elle n’aurait point déclaré que l’ignorance invincible excuse l’homme de péché. » [45]

Pape Alexandre VIII, Décret du saint-office (7 Décembre 1690), Erreurs des Jansénistes, proposition n°2 : « 2. Même s’il y avait ignorance invincible du droit naturel, dans l’état de nature déchue elle n’excuse pas du péché formel celui qui agit en vertu d’elle. [Censure] : propositions condamnées et prohibées comme étant selon le cas, téméraires, scandaleuses, malsonnantes, proches de l’hérésie, sentant l’hérésie, erronées, schismatiques et hérétiques. »

Père Francisco de Vitoria : « Quand nous postulons l’ignorance invincible au sujet du baptême ou de la foi chrétienne, il ne s’ensuit pas qu’une personne puisse être sauvée sans le baptême ou sans la foi chrétienne. Car les aborigènes qui n’ont reçu aucune prédication de la foi ou de la religion chrétienne seront damnés à cause de leurs péchés mortels ou de leur idolâtrie ; mais pas à cause du péché d’infidélité. Cependant, comme le dit Saint Thomas [d’Aquin], s’ils font avec les moyens qu’ils ont en eux, en plus de mener une bonne vie selon la loi naturelle, il est conforme à la Providence que Dieu les éclairera concernant le nom du Christ. » [46] Saint Thomas d’Aquin : « Il ne s’ensuit aucune incohérence lorsque l’on postule que tout homme est tenu de croire explicitement quelque chose, même s’il est élevé dans la forêt ou parmi les bêtes : en effet, il revient à la divine providence de procurer à tout homme les choses nécessaires au salut, pourvu qu’il n’y ait pas d’empêchement du côté de cet homme. Car si quelqu’un, élevé de la sorte, suivait la conduite de la raison naturelle dans l’appétit du bien et la fuite du mal, il faut tenir pour très certain que Dieu ou bien lui révélerait par une inspiration intérieure les choses qui sont nécessaires pour croire, ou bien lui enverrait quelque prédicateur de la foi, comme il envoya Pierre à Corneille. [47] Bien

qu’il ne soit pas en notre pouvoir de connaître par nous-même les choses qui sont de foi, cependant, si nous faisons en sorte de suivre en nous la conduite de la raison naturelle, Dieu ne nous laissera pas manquer de ce qui nous est nécessaire. Les choses qui sont de foi sont proposés aux simples comme devant être exposés non en détail, mais dans une certaine généralité : car c’est ainsi qu’ils sont tenus de les croire explicitement, comme on l’a dit. […] Toutes les choses qui sont de foi n’ont pas la même importance, car certaines sont plus obscures que d’autres, et certaines sont plus nécessaires que d’autres pour que l’homme soit dirigé vers sa fin ; voilà pourquoi il est nécessaire de croire explicitement certains articles plutôt que d’autres. Même celui qui ne croit pas explicitement tous les articles peut éviter toutes les erreurs ; car l’habitus de la foi empêche d’assentir à des choses contraires aux articles, même s’il ne connait ces derniers qu’implicitement… » [48]

Saint François Xavier : « La raison seule enseignait de fuir le mal et de pratiquer le bien ; et, naturellement, cette notion était profondément implantée dans le cœur de tous les hommes, et tous avaient reçu de la nature et par l’inspiration de Dieu, l’Auteur de la nature, la connaissance de la loi divine, avant d’être instruits à cet égard. […] Et si cette connaissance existe chez les barbares, que doit-on penser à l’égard des nations civilisées et policées ? S’il en est ainsi, c’est nécessairement qu’avant les lois humaines une loi divine a préexisté naturellement dans le cœur de tous les hommes. » [49]

Par conséquent, étant donné qu’il existe une différence considérable entre, d’un côté, l’ignorance invincible, et de l’autre, l’ignorance coupable, il en résulte logiquement que l’impie ne peut pas être justifié sans la foi, puisque selon les mots de l’Apôtre Paul : « Le juste vit de la foi » (Romains 1 ; 17). Or, « Celui qui justifie l’impie et celui qui condamne le juste » – nous dit l’Ecriture – « sont tous les deux en abomination auprès de Dieu. » (Proverbes 17 ; 15).

Pape Innocent II, Concile de Sens (2 Juin 1140), Erreurs de Pierre Abélard, propositions n°10 : « 10. Ce qui est fait par ignorance ne doit pas être imputé à faute. » (Proposition condamnée).

Pape Benoît XV : « C’est une nécessité absolue pour le prédicateur d’avoir la science, ainsi que nous l’avons dit, et celui à qui sa lumière fait défaut tombe facilement, comme l’expose avec beaucoup de vérité la sentence du IVème concile de Latran : « L’ignorance est mère de toutes les erreurs. » [50]

Pape Benoît XV : « Il n’est pas, en effet, de pire obstacle au salut éternel que l’ignorance religieuse et la perversion des esprits. » [51] Pape Saint Pie X : « Aussi Notre prédécesseur Benoît XIV a eu raison d’écrire : Nous affirmons qu’une grande partie de ceux qui sont condamnés aux supplices éternels doivent cet irréparable malheur à l’ignorance des Mystères de la Foi, qu’on doit nécessairement savoir et croire pour être admis au nombre des élus. […] Et pour enflammer le zèle des Ministres de Dieu, il serait bon de répéter encore : grand est le nombre – et il grandit de jour en jour – de ceux qui ignorent tout, en fait de religion, ou qui ont de Dieu et de la foi chrétienne une connaissance insuffisante qu’elle ne les empêche pas, dans le plein jour de la vérité catholique, de vivre à la façon des idolâtres. Combien, hélas ! Nous ne disons pas d’enfants, mais d’adultes et d’hommes sur le déclin de l’âge, qui ne savent rien des principaux mystères de la foi et qui, en entendant nommer le Christ, répondent : Qui est-il pour que je crois en Lui ? […] Qu’il nous soit permis à la fin de cette lettre, vénérables frères, de vous adresser la parole de Moïse : “Si quelqu’un est du parti du Seigneur, qu’il se joigne à moi“ (Exode 32 ; 26). Considérez, nous vous en prions instamment, combien d’âmes se perdent par la seule ignorance des choses divines. » [52]

Le problème, c’est qu’en se basant sur une conception erronée de l’ignorance invincible, Paul VI soutenait que le fait d’être « associé au mystère pascal » ne valait « pas seulement pour ceux qui croient au Christ, mais bien pour tous les hommes. » [53] Jean Paul II ajoutait même que « c’est à travers la pratique de ce qui est bon dans leurs propres traditions religieuses et en suivant les injonctions de leur conscience, que les membres des autres religions répondent positivement à l’invitation de Dieu et reçoivent le salut en Jésus-Christ, même s’ils ne le reconnaissent pas comme leur Sauveur. » [54] Or, cette théorie est fausse, puisque Notre Seigneur Jésus-Christ a dit : « Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent » (Jean 10 ; 14). De plus, Notre Divin Rédempteur nous a également prévenu que « ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de Dieu, et en sortiront, ceux qui auront fait le bien, pour ressusciter à la vie ; mais ceux qui auront fait le mal, pour ressusciter à leur condamnation. » (Jean 5 ; 26-29). Or, « Si quelqu’un ne demeure pas en moi » – proclame Notre Sauveur – « il sera jeté dehors comme le sarment et il sèchera ; et on le ramassera et on le jettera au feu, et il brûlera » (Jean 15 ; 6), car « Si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés. » (Jean 8 ; 24). Dès lors, celui « Qui croit au Fils, a la vie éternelle » – professait l’Apôtre Jean – mais celui « qui ne croit point au Fils ne verra point la vie », parce que « la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jean 3 ; 16). L’apôtre Paul prêchait en outre que « si notre Évangile aussi est voilé, c’est pour ceux qui périssent qu’il est voilé ; pour les infidèles dont le Dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit, afin que ne brille pas pour eux la lumière de l’Évangile » (2 Corinthiens 4 ; 3-4). Il ajoutait aussi que « sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu. » (Hébreux 11 ; 6). C’est pourquoi le pape Léon IV jugea nécessaire de préciser que, même s’il est vrai que tous les hommes ne seront pas « rachetés par le mystère de sa Passion », ce fait « ne concerne ni la grandeur ni l’abondance du rachat, mais la partie des infidèles et de ceux qui ne croient pas de cette foi qui “agit par la charité” (Galates 5 ; 6). » [55] En effet, bien que le Christ « soit mort pour tous (2 Corinthiens 5 ; 15) » – comme le rappel le pape Paul III – il n’en demeure pas moins que « tous cependant ne reçoivent pas le bienfait de sa mort, mais ceux-là seulement auxquels le mérite de sa Passion est communiqué. » [56] En conséquence de quoi, « la grâce de la justification qui a été reçue » – poursuivait le souverain pontife – « se perd non seulement par l’infidélité, par laquelle se perd aussi la foi elle-même mais aussi par n’importe quel péché mortel », car l’Église « défend ainsi la doctrine de la loi divine qui exclut du Royaume de Dieu non seulement les infidèles, mais aussi les fidèles fornicateurs, adultères, efféminés, sodomites, voleurs, avares, ivrognes, médisants, rapaces (1 Corinthiens 6 ; 9-10). » [57]

De surcroît, Paul VI soutenait également que « chez nos frères séparés », certaines « actions sacrées de la religion chrétienne » pouvaient leur donner « accès à la communion du salut », et que « ces Églises ou communautés » ne seraient « nullement dépourvues de signification et de valeur dans le mystère du salut », car d’après lui, « L’Esprit du Christ » ne « refuse pas de se servir d’elles comme des moyens de salut », [58] puisque « des éléments nombreux de sanctification et de vérité se trouvent hors de sa sphère. » [59] Or, les papes légitimes ont toujours enseigné que l’Église Romaine était le seul et unique moyen de salut, et que toutes les communautés qui se sont séparées de cette même Église constituaient des moyens de perdition.

Pape Eugène IV : « [La très sainte Église Romaine] professe aussi que l’unité du corps de l’Église a un tel pouvoir que les sacrements de l’Église n’ont d’utilité en vue du salut que pour ceux qui demeurent en elle. » [60]

Pape Léon XII : « Quiconque ne veut pas être lié au Saint-Siège de Pierre appartient à l’Antéchrist et non à Jésus-Christ. » [61]

Pape Grégoire XVI : « Car en effet, vous savez aussi bien que Nous, Vénérables Frères, avec quelle constance nos pères se sont efforcés d’inculquer cet article de foi que ces innovateurs osent nier, à savoir, la nécessité de la foi et l’unité Catholique pour obtenir le salut. C’est ce qui fut enseigné par un des plus célèbres disciples des Apôtres, St Ignace Martyr, dans son Épître aux Philadelphiens : “Ne vous trompez pas,” leur écrivit-il, “celui qui s’attache à l’auteur d’un schisme ne possédera pas le royaume de Dieu.” St Augustin et les autres évêques d’Afrique en 412 dans le Concile de Cirta se sont exprimés sur ce sujet dans les termes suivants : “Celui qui est séparé du corps de l’Église Catholique, combien louable puisse sa conduite par ailleurs paraître, ne jouira jamais de la vie éternelle, et la colère de Dieu reste sur lui en raison du crime dont il est coupable en vivant séparé du Christ.” » [62]

Pape Léon XIII : « L’Église du Christ est donc une et perpétuellement la même : quiconque se sépare d’elle, s’éloigne de la volonté et de l’ordre du Christ Seigneur, il quitte le chemin du salut et s’engage sur celui de la perdition. Quiconque est séparé de l’Église est uni à une [épouse] adultère. Il a renoncé aux promesses faites à l’Église, et celui qui quitte l’Église du Christ ne parviendra point aux récompenses du Christ… Celui qui ne garde pas cette unité, ne garde pas la loi de Dieu, il ne garde pas la foi du Père et du Fils, il ne garde pas la vie ni le salut. » [63]

Pape Pie XI : « Qu’ils écoutent Lactance s’écriant : “Seule l’Église catholique est celle qui garde le vrai culte. Elle est la source de la vérité, la demeure de la foi, le temple de Dieu ; qui n’y entre pas ou qui en sort, se prive de tout espoir de vie et de salut. Que personne ne se flatte d’une lutte obstinée. Car c’est une question de vie et de salut ; si l’on n’y veille avec précaution et diligence, c’est la perte et la mort.“ » [64] Par ailleurs, Paul VI enseignait aussi qu’il était « nécessaire que les catholiques reconnaissent » chez leurs « frères séparés » les « richesses du Christ et sa puissance agissante dans la vie de ceux qui témoignent pour le Christ parfois jusqu’à l’effusion de sang », et qu’ils ne devaient pas « oublier que tout ce qui est accompli » par « les frères séparés » pouvait aussi « contribuer à notre édification. » [65] En s’appuyant sur cet enseignement, Jean Paul II en arriva à la conclusion que « Le témoignage courageux de nombreux martyrs de notre siècle, y compris ceux qui sont membres d’autres églises et d’autres communautés ecclésiales qui ne sont pas en pleine communion avec l’Église catholique, donne à l’appel conciliaire une force nouvelle », car « Ces saints proviennent de toutes les Églises et Communautés ecclésiales qui leur ont ouvert l’entrée dans la communion du salut. » [66] Il ajoutera également que « Le témoignage rendu au Christ jusqu’au sang est devenu un patrimoine commun aux catholiques, aux orthodoxes, aux anglicans et aux protestants, comme le notait déjà Paul VI dans son homélie pour la canonisation des martyrs ougandais. » [67] Or, contrairement à ce que nous enseigne la secte conciliaire, seuls les membres de l’Église Romaine doivent être considérés comme de vrais saints et de véritables martyrs.

Pape Pélage II : « Ils ne peuvent pas demeurer avec Dieu, ceux qui n’ont pas voulu vivre de façon unanime dans l’Église de Dieu ; et même s’ils brûlent dans les flammes, s’ils exposent leur vie au bûcher et aux bêtes, ils n’obtiendront pas la couronne de la foi, mais le châtiment de leur mauvaise foi, ni la gloire finale, mais la mort du désespoir. Un tel homme peut être mis à mort, il ne peut recevoir la couronne [du martyr]. » [68]

Pape Eugène IV : « Personne ne peut être sauvé, si grandes que soient ses aumônes, même s’il verse son sang pour le nom du Christ, s’il n’est pas demeuré dans le sein et dans l’unité de l’Église catholique. » [69]

Catéchisme du concile de Trente : « Enfin, l’Église est sainte parce qu’elle seule possède le culte du sacrifice légitime et le salutaire usage des Sacrements, ces instruments efficaces de la grâce divine par lesquels Dieu nous communique la Sainteté. En dehors d’elle, il est impossible d’être vraiment saint. » [70]

De plus, nous remarquons aussi que les définitions du conciliabule de Vatican II contredisent explicitement l’enseignement de l’Église relatif au statut juridique des catéchumènes…

Paul VI : « Enfin, le statut juridique des catéchumènes doit être fixé clairement dans le nouveau Code [de droit canonique] ; ils sont déjà unis à l’Église, ils sont déjà de la maison du Christ, et il n’est pas rare qu’ils mènent une vie de foi, d’espérance et de charité. » [71]

En effet, c’est une opinion condamnable de croire que tous les catéchumènes seraient déjà unis à l’Église ou que la plupart d’entre eux vivraient déjà en état de grâce.

Pape Saint Pie V, Bulle Ex omnibus afflictionibus (1er Octobre 1567), Erreurs de Michel De Bay concernant la nature de l’homme et la grâce, propositions n°31 et 33 : « 31. La charité parfaite et sincère, qui nait d’un amour pur, d’une conscience bonne et d’une foi non feinte (1 Timothée 1 ; 5), peut se trouver aussi bien chez les catéchumènes que dans les pénitents sans rémissions des péchés. 33. Le catéchumène vit dans la justice, la droiture et la sainteté, et observe les commandements de Dieu et accomplit la Loi par la charité, avant d’avoir obtenue la rémission des péchés qui est reçue seulement dans le bain du baptême. [Censure] : Ces propositions ont été pesées par un examen rigoureux en notre présence ; bien que certaines puissent être soutenues dans une certaine mesure, au sens rigoureux et propre des termes visé par ceux qui les affirment, Nous les condamnons et les rejetons comme étant selon le cas, hérétiques, erronées, suspectes, téméraires, scandaleuses et offensant les oreilles pieuses. »

C’est donc en s’appuyant sur cette hérésie que le “catéchisme“ de Jean Paul II [72] nous enseigne au sujet des « enfants morts sans Baptême » que « l’Église ne peut que les confier à la miséricorde de Dieu, comme elle le fait dans le rite des funérailles pour eux », car « la grande miséricorde de Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés (1 Timothée 2 ; 4), et la tendresse de Jésus envers les enfants, qui lui a fait dire : “Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas” (Marc 10 ; 14), nous permettent d’espérer qu’il y ait un chemin de salut pour les enfants morts sans baptême. » [73] Le souci, c’est que cette théorie est inconciliable avec la doctrine de l’Église sur la nécessité du baptême.

Pape Martin V, 15ème session du concile de Constance (6 Juillet 1415), Erreurs de Jean Wyclif, Article n°6 : « Ceux qui définissent que les petits enfants des fidèles mourant sans le baptême sacramentel ne seront pas sauvés sont en cela stupides et présomptueux. [Censure] : Pour cette raison, au nom de notre Seigneur Jésus le Christ, ce saint synode réprouve et condamne lesdits articles par ce décret perpétuel : sous peine d’anathème, il est interdit à tous et à chacun des catholiques d’oser désormais prêcher, enseigner, proposer ou soutenir les dits articles ou l’un d’entre eux. »

Pape Pie VI : « La doctrine qui rejette comme une fable pélagienne ce lieu des enfers (que les fidèles appellent communément les limbes des enfants) dans lequel les âmes de ceux qui sont morts avec la seule faute originelle sont punis de la peine du dam, sans la peine du feu […] est fausse, téméraire, et injurieuse pour les écoles catholiques. » [74]

Catéchisme de la doctrine chrétienne par ordre de S. S le pape Saint Pie X (1912) : « Les enfants morts sans baptême vont aux Limbes, où il n’y a ni récompense surnaturelle ni peine ; car, souillés du péché originel, et de celui-là seul, ils ne méritent ni le paradis ni non plus l’enfer ou le purgatoire. » [75] 




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NOTES:

[1] Concile de Florence, Bulle Cantate Domino (4 Février 1442), Décret pour les Jacobites.

[2] Encyclique Mystici corporis christi (29 Juin 1943).

[3] Encyclique Mediator Dei (20 Novembre 1947).

[4] Il est important de garder à l’esprit que la nécessité du baptême d’eau n’implique pas forcément que toute personne qui périrait sans avoir pu être baptisée dans l’eau ira automatiquement en enfer. L’Église a toujours enseigné que les sacrements ne devaient pas être considérés comme une fin en soi, mais plutôt comme un moyen nécessaire au salut. (Cf. 7ème session du concile de Trente, 3 Mars 1547, décret sur les sacrements, can. 4). Comme l’écrivait Saint Augustin : « Dieu ne commande pas l’impossible, mais en nous commandant, Il nous avertit de faire ce que nous pouvons et de demander ce que nous ne pouvons pas. » (Cf. Œuvres complètes de Saint Augustin, Tome XVII, De la nature de la grâce, réfutation de Pélage, Chapitre XLIII). Ce à quoi l’Abbé Berthier ajoutait : « Le baptême reçu réellement, ou du moins désiré, est nécessaire à tous de nécessité de moyen. […] Le baptême d’eau est donc nécessaire d’une nécessité de moyen privilégiée et le baptême de désir avec la contrition parfaite est nécessaire d’une nécessité de moyen absolue, quand on ne peut recevoir le baptême d’eau.[…] De ce que nous venons de dire, il suit que le baptême est de précepte pour les adultes ; et que c’est une obligation grave pour les parents de faire baptiser leurs enfants, et même de ne pas retarder leur baptême longtemps… » (Cf. Abrégé de théologie dogmatique et morale, Partie II, Section II, Traité I, Chapitre III, p. 214). Dès lors, quand une personne douée de raison se trouve dans l’incapacité de recevoir le baptême d’eau, celle-ci doit donc supplier Dieu de l’aider à recevoir le baptême par un autre moyen. La même chose est valable pour l’obéissance qui est due au vicaire du Christ. Par exemple, lorsque le pape Boniface VIII déclare « qu’il est absolument nécessaire au salut, pour toute créature humaine, d’être soumise au pontife romain » (Cf. Bulle Unam Sanctam, 13 Novembre 1302) cela ne signifie pas obligatoirement que n’importe quel fidèle qui aurait le malheur de mourir avant l’élection d’un vrai pape sera irrémédiablement condamné à la damnation éternelle, simplement parce qu’il n’a pas été capable de faire allégeance à ce dernier. En effet, quand un catholique n’est pas en mesure d’obéir en acte à un pape légitime (ce qui arrive parfois lorsque celui-ci n’a pas encore été élu de son vivant) il peut néanmoins faire en sorte de lui obéir en puissance, à condition de demeurer en communion avec le Siège Apostolique (c’est-à-dire, de rester fidèle à la papauté). Ainsi, tout comme il n’y a pas de contradiction entre, d’un côté, la nécessité de la soumission au Pontife Romain, et de l’autre, la réalité de la vacance du Saint-Siège ; de même, il n’y a aucune incohérence entre, d’une part, la nécessité du baptême d’eau, et d’autre part, l’existence du baptême de désir (et du baptême de sang).

[5] 7ème session du concile de Trente (3 Mars 1547), Décret sur le sacrement du baptême, Canons 2 et 5.

[6] Livre III, Partie I, Titre I, Canon 737, § 1.

[7] Catéchisme de la doctrine chrétienne publié par ordre de S.S le pape Saint Pie X (1912), Partie III, Chapitre V, p. 89-90

[8] 6ème session du concile de Trente (13 Janvier 1547), Décret sur la justification, chapitre 4.

[9] Encyclique Mystici corporis christi (29 Juin 1943).

[10] Lettre du Saint Office à l’archevêque de Boston (8 Août 1949).

[11] 7ème session du concile de Trente (3 Mars 1547), Décret sur les sacrements en général, Canon 4.

[12] Livre III, Partie II, Section I, Titre 12, Canon 1239, § 2.

[13] Encyclique Quanto conficiamur moerore (10 Août 1863).

[14] Lettre du Saint Office à l’archevêque de Boston (8 Août 1949).

[15] Lettre Debitium officii pontificalis à l’évêque Bertold de Metz (28 Août 1206).

[16] Bulle Super quibusdam (20 Septembre 1351).

[17] Encyclique Mystici Corporis Christi (29 Juin 1943).

[18] Lettre du Saint Office à l’archevêque de Boston (8 Août 1949).

[19] 6ème session du concile de Trente (13 Janvier 1547), Décret sur la justification, Canon 14.

[20] 7ème session du concile de Trente (3 Mars 1547), Décret sur les sacrements en général, Canon 8.

[21] Lettre du Saint Office à l’archevêque de Boston (8 Août 1949).

[22] 6ème session du concile de Trente (13 Janvier 1547), Décret sur la justification, Chapitre 8.

[23] 6ème session du concile de Trente (13 Janvier 1547), Décret sur la justification, Chapitre 7.

[24] Pape Clément V, 3ème session du concile de Vienne (6 Mai 1312), Constitution Fidei catholicae : « Pour cette raison, tous doivent fidèlement confesser qu’un unique baptême régénère tous ceux qui sont baptisés dans le Christ, comme il n’ y a qu’un seul Dieu et qu’une seule foi (Ephésiens 4 ; 5), et que, célébré dans l’eau au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Nous croyons qu’il est un remède parfait pour le salut aussi bien pour les adultes que pour les enfants. »

[25] Lettre Lectis dilectionis tuae à l’évêque Flavien (13 Juin 449).

[26] Somme théologique, Partie III, Question 66, Article 11.

[27] Pape Pie XI, Encyclique Quas Primas (11 Décembre 1925) : « Dans ce Royaume, tel que nous le dépeignent les Évangiles, les hommes se préparent à entrer en faisant pénitence. Personne ne peut y entrer sans la foi et sans le baptême ; mais le baptême, tout en étant un rite extérieur, figure et réalise une régénération intime. »

[28] Pape Felix III, IIème concile d’Orange (3 Juillet 529), Canon 8 : « Si quelqu’un prétend que certains peuvent arriver à la grâce du baptême par la miséricorde, […] il démontre qu’il est étranger à la vraie foi. Il affirme en effet que […] certains hommes peuvent encore d’eux-mêmes, sans la révélation divine, conquérir le mystère du salut éternel. Combien cette doctrine est contraire [à la vérité], le Seigneur le montre quand il atteste que ce ne sont pas certains, mais personne qui ne peut venir à lui “si le Père ne l’a attiré” (Jean 6 ; 44). […] L’Apôtre dit aussi : “Personne ne peut dire : “Jésus est Seigneur” si ce n’est par l’Esprit Saint.” (1 Corinthiens 12 ; 3). »

[29] 6ème session du concile de Trente (15 Janvier 1547), Décret sur la justification, Chapitre 7.

[30] Partie III, Chapitre I, p. 72

[31] 8ème session du Concile de Florence, Bulle Exultate Deo (22 Novembre 1439), Décret pour les Arméniens [citation du Symbole d’Athanase].

[32] Bref Litteris alterno (25 Mars 1830).

[33] Encyclique Nostis et nobiscum (8 Décembre 1849).

[34] Encyclique Sapiantiae Christianae (10 Janvier 1890).

[35] Lettre du Saint Office à l’archevêque de Boston (8 Août 1949).

[36] Encyclique Quanto conficiamur moerore (10 Août 1863).

[37] 3ème session du concile du Vatican (24 Avril 1870), Constitution dogmatique Dei Filius, Chapitre 2, Can. 2 et 3.

[38] 3ème session du concile du Vatican (24 Avril 1870), Constitution dogmatique Dei Filius, Chapitre 3, Can. 1.

[39]Explication familière de la doctrine chrétienne (1876), Partie I, Leçon XII.

[40] 5ème session publique de Vatican II (21 Novembre 1964), Constitution dogmatique Lumen Gentium, Chapitre II, § 16.

[41] 7ème session de Vatican II (28 Octobre 1965), Déclaration Nostra Ætate, § 4.

[42] Concile de Florence, Bulle cantate domino (4 Février 1442), Décret pour les Jacobites.

[43]Somme théologique, IIa IIae, Question 74, Article 1.

[44] Somme théologique, IIa IIae, Question 76, Article 2.

[45] Œuvres complètes du Bienheureux A.-M. De Liguori, Tome XXIII, Chapitre 1, p. 13-14

[46] De Indis et de iure Belli Relectiones, éd. E. Nys, tr. J.P Bates, 1917, p. 142

[47] Actes 10 ; 17-29 : « Pendant que Pierre hésitait en lui-même sur ce que signifiait la vision qu’il avait eue, voilà que les hommes qui avaient été envoyés par Corneille, cherchant la maison de Simon, arrivèrent à la porte. Et ayant appelé, ils demandaient si ce n’était point-là que logeait Simon, surnommé Pierre. Cependant, comme Pierre songeait à la vision, l’Esprit [Saint] lui dit : “Voilà trois hommes qui te cherchent. Lève-toi donc, descends, et va avec eux sans hésitation aucune, parce que c’est moi qui les ai envoyés.“ Or, Pierre étant descendu vers les hommes dit : “Je suis celui que vous cherchez ; quelle est la cause pour laquelle vous êtes venus ?“ Ils répondirent : “Corneille, centurion, homme juste et craignant Dieu, et ayant pour lui le témoignage de toute la nation juive, a reçu d’un ange saint l’ordre de vous appeler dans sa maison, et d’écouter vos paroles.“ […] Et il leur dit : “Vous savez qu’il défendu à un juif de se lier avec un étranger ou d’entrer chez lui ; mais Dieu m’a appris à ne regarder aucun homme comme souillé ou impur. C’est pourquoi, ayant été appelé, je suis venu sans hésitation.“ »

[48] De Veritate, Question 14, Article 11.

[49] Lettres de Saint François Xavier, Tome II, Traduites par M. Léon Pages. Livre VII, Lettre II, p. 225-226

[50] Encyclique Humani generis redemptionem (15 Juin 1917).

[51] Encyclique Fausto Appetente Die (29 Juin 1921).

[52] Encyclique Acerbo nimis (15 Avril 1905).

[53] Constitution pastorale Gaudium et Spes (7 Décembre 1965), Chapitre 1, § 22.

[54] Audience générale du Mercredi 9 Septembre 1998.

[55] Concile de Quierzy (Mai 853), Chapitre 4.

[56] 6ème session du concile de Trente (13 Janvier 1547), Décret sur la justification, Chapitre 3.

[57] 6ème session du concile de Trente (13 Janvier 1547), Décret sur la justification, Chapitre 15.

[58] 5ème session de Vatican II (21 Novembre 1964), Décret Uniatis Redintegratio, Chapitre I, § 3.

[59] 5ème session de Vatican II (21 Novembre 1964), Constitution Dogmatique Lumen Gentium, Chapitre I, § 8.

[60] Concile de Florence, Bulle Cantate Domino (4 Février 1442), Décret pour les Jacobites.

[61] Exhortation Aeterni Pastoris (2 Juillet 1826).

[62] Encyclique Summo Iugiter Studio (27 Mai 1832).

[63] Encyclique Satis Cognitum (29 Juin 1896).

[64] Encyclique Mortalium Animos (6 Janvier 1928).

[65] Décret Uniatis Redintegration (21 Novembre 1964), Chapitre I, § 4.

[66] Encyclique Ut Unum Sint (25 Mai 1995)

[67] Encyclique Tertio millennio adveniente (10 novembre 1994), § 37.

[68] Lettre Dilictionis vestrae (585).

[69] Concile de Florence, Bulle Cantate Domino (4 Février 1442).

[70] Partie I, Chapitre X, § 5.

[71] 9ème session publique de Vatican II (7 Décembre 1965), Décret Ad Gentes, Chapitre II, Article n°2, § 14.

[72] Jean Paul II, “Constitution apostolique“ Fidei Depositum (11 Octobre 1992) : « Le catéchisme de l’Église catholique, que j’ai approuvé le 25 juin dernier et dont aujourd’hui j’ordonne la promulgation en vertu de l’autorité apostolique, est un exposé de la foi de l’Église et de la doctrine catholique. Je le reconnais comme une norme sûre pour l’enseignement de la foi. »

[73] “Catéchisme“ de “l’Église catholique“ (1992), Partie II, Section I, Chapitre I, Article 1, § 6, n°1261.

[74] Constitution Auctorem Fidei (28 Août 1794), Erreurs du synode de Pistoie, proposition n°26.

[75] Partie I, Chapitre VI, p. 28


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