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Vatican II et le salut hors de l’Eglise (Partie II)

Par Pierre Joly
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vatican et le salut hors de l eglise
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Deuxième partie de l’article “Vatican II et le salut hors de l’Eglise”. Dans cette deuxième partie Pierre Joly montre comment les partisans de Vatican II ont répudié l’antique définition du célèbre adage “Hors de l’Église point de salut“ et changé sa signification profonde.


D’après l’enseignement de Vatican II, l’Église du Christ ne se trouve pas seulement et uniquement dans l’Église Romaine, mais aussi dans d’autres communautés qui se sont séparées d’Elle, comme si l’on pouvait obtenir son salut sans nécessairement avoir l’intention d’être catholique.

Paul VI : « Cette Église comme société constituée et organisée dans ce monde, c’est dans l’Église catholique qu’elle subsiste, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques qui sont en communion avec lui, bien que des éléments nombreux de sanctification et de vérité se trouvent hors de sa sphère, éléments qui, appartenant proprement par le nom de Dieu à l’Église du Christ, portent en eux-mêmes à l’unité catholique. » [1]

Joseph Ratzinger : « Aussi n’est-il pas permis aux fidèles d’imaginer que l’Église du Christ soit simplement un ensemble – divisé certes, mais conservant encore quelque unité – d’églises et de communautés ecclésiales ; et ils n’ont pas le droit de tenir que cette Église du Christ ne subsiste plus nulle part aujourd’hui de sorte qu’il faille la tenir seulement pour une fin à rechercher par toutes les églises en commun.En effet, les éléments de cette Église déjà donnée existent, unis dans toute leur plénitude, dans l’Église catholique et, sans cette plénitude, dans les autres communautés. En conséquence, ces églises et communautés séparées, bien que nous les croyions souffrir de déficiences, ne sont nullement dépourvues de signification et de valeur dans le mystère du salut. L’Esprit du Christ, en effet, ne refuse pas de se servir d’elles comme moyens de salut, dont la force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l’Église catholique. Le manque d’unité entre les chrétiens est certes une blessure pour l’Église, non pas comme privation de son unité, mais en tant qu’obstacle pour la réalisation pleine de son universalité dans l’histoire. » [2]

Yves Congar : « Il n’y a donc pas une adéquation stricte, c’est-à-dire exclusive, entre l’Église-Corps du Christ et l’Église catholique. Vatican II admet, au fond, que les chrétiens non catholiques sont membres du Corps mystique. » [3]

Malheureusement, cette nouvelle doctrine représente indubitablement une négation implicite du dogme “Hors de l’Église point de salut“ tel que celui-ci avait été défini par le magistère… [4]

Pape Grégoire XII, 8ème session du concile de Constance (4 Mai 1415), Erreurs de John Wyclif, Article n°41 : « Il n’est pas nécessaire au salut de croire que l’Église Romaine est supérieure à toutes les autres. [Censure, donnée de façon globale pour l’ensemble des quarante-cinq articles.] »

Pape Léon XII : « Il est impossible au Dieu véritable – la Vérité même, le meilleur, le plus sage Dispensateur, et le Rémunérateur des hommes bons – d’approuver toutes les sectes qui professent de faux enseignements souvent incompatibles et contradictoires entre eux, et de conférer à leurs membres des récompenses éternelles… par foi divine nous tenons un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême… C’est pourquoi nous professons qu’il n’y a pas de salut en dehors de l’Église. » [5]

Pape Pie IX : « Ne cessez donc de prémunir avec le plus grand soin, contre ces erreurs damnables, les peuples qui vous sont confiés ; de les pénétrer chaque jour plus intimement des enseignements de la vérité catholique ; de leur apprendre que, comme il n’ y a qu’un seul Dieu, le Père, son Christ et son Esprit, il n’ y a qu’une seule vérité divinement révélée, une seule foi divine, principe du salut de l’homme, fondement de toute justification, vie du juste, sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu ni de parvenir à l’héritage de ses enfants (Cf. Romains 1 ; Hébreux 11 ; Conc. Trid., Sess. 6, cap. 8) ; qu’il n’y a qu’une seule et véritable Église, l’Église sainte, catholique, apostolique, romaine ; une seule chaire dont le Seigneur lui-même a posé le fondement sur Pierre (Cf. S. Cyprianus, Epist. 43), loin de laquelle on ne peut trouver ni véritable foi, ni salut éternel ; car celui-là ne peut avoir Dieu pour père qui n’a pas l’Église pour mère. De plus, il est absurde de se croire dans l’Église quand on divorce avec la chaire de Pierre, sur laquelle repose l’Église comme sur sa base (Cf. S. Cyprianus, De unitate Ecclesiae). » [6]

Pape Pie IX : « De même, bien connu est l’enseignement catholique selon lequel personne ne peut être sauvé hors de l’Église catholique. Le salut éternel ne peut pas être obtenu par ceux qui s’opposent à l’autorité et aux déclarations de cette même Église et ceux qui se séparent obstinément de l’unité de l’Église et du successeur de Pierre, le Pontife romain, à qui la garde du vignoble a été confiée par le Sauveur. Les mots du Christ sont suffisamment clairs : “et s’il refuse aussi d’écouter l’Église, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain” (Matthieu 18 ; 17) ; “Celui qui vous écoute m’écoute, et celui qui vous rejette me rejette; et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé” (Luc 10 ; 16) ; “mais celui qui ne croira pas sera condamné” (Marc 16 ; 16) ; “Celui qui ne croit pas est déjà condamné” (Jean 3 ; 18) ; “Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse.” (Luc 11 ; 23). L’apôtre Paul dit de telles personnes qu’elles “sont perverties et se condamnent elles-mêmes” (Tite 3 ; 11) ; le Prince des apôtres les appelle “faux prophètes qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître attireront sur eux une ruine soudaine” (2 Pierre 2 ; 1). » [7]

Pape Pie IX, Syllabus des erreurs modernes (8 Décembre 1864), § III, proposition n°17 : « Il faut avoir au moins bon espoir pour le salut éternel de tous ceux qui ne se trouvent pas du tout dans la véritable Église du Christ. » (Proposition condamnée).

Dans une vaine tentative de démontrer l’orthodoxie de Vatican II, nos adversaires chercheront toujours à relativiser l’indifférentisme religieux contenue dans les décrets de ce conciliabule en prétextant que, lors de cette assemblée, Montini a également rappelé qu’il n’y avait point de salut en dehors de l’Église catholique.

Paul VI : « C’est pourquoi ceux qui refuseraient soit d’entrer dans l’Église catholique, soit d’y persévérer, alors qu’ils la sauraient fondée de Dieu par Jésus Christ comme nécessaire, ceux-là ne pourraient pas être sauvés. » [8]Mais compte tenu du fait que Vatican II enseigne explicitement que les non-chrétiens peuvent être « ordonnés » au peuple de Dieu, [9] il est donc clairement établi que ce pseudo-concile a falsifié le sens de ce dogme. D’ailleurs, plusieurs individus très haut placés au sein de la secte conciliaire ont même reconnu que Vatican II avait donné naissance à une nouvelle interprétation du dogme “Hors de l’Église point de salut“. [10]

Yves Congar : « Il est clairil serait vain de le cacherque le décret conciliaireUniatis redintegratio“ […] de même queLumen Gentiumn°16 […] disent autre chose queExtra Ecclesiam nulla salusau sens où on a entendu pendant des siècles, cet axiome faussement clair. » [11]

Godfried Danneels : « Pendant longtemps, nous-mêmes avons cru que, pour être sauvé, chacun devait d’abord entrer dans l’Église visible. C’était l’interprétation courante deextra ecclesiam nulla salus“. Je pense qu’il n’est plus possible de soutenir cela tel quel aujourd’hui.» [12]

Avery Dulles : « Cette maxime, au vénérable pédigrée patristique, fut affirmée avec force au moyen-âge par les papes et les conciles œcuméniques. Il n’est pas douteux que la plupart de ceux qui proclamaient ce principe l’entendaient dans un sens terriblement littéral. Aujourd’hui, le sens ancien de cette formule répugne à presque tous les catholiques. Comme l’a écrit Grégory Baum, [13]les documents conciliaires font clairement ressentir que cette expression n’est plus interprétée avec le même sens et la même opinion“. Selon l’enseignement répété de Vatican II, le salut est abondamment offert en dehors de l’Église. Nombreux sont les théologiens contemporains qui préfèreraient qu’on s’abstienne le plus possible d’invoquer cette formule dans la prédication, étant donné qu’elle risque d’être mal comprise. » [14]

Donc, en plus d’avoir voulu passer ce dogme sous silence, les modernistes en ont également changé la définition pour tenter de calmer l’hostilité des anticléricaux. [15]

Pape Innocent III : « Nous croyons de notre cœur et confessons de notre bouche, une seule Église, non celle des hérétiques, mais la Sainte Église Romaine, Catholique et Apostolique, en dehors de laquelle nous croyons que personne n’est sauvé. » [16]

Pape Boniface VIII : « La foi nous oblige instamment à croire et à tenir [qu’il y’a] une seule sainte Église Catholique, et en même temps Apostolique, […] hors de laquelle il n’y a ni salut, ni rémission des péchés, comme l’Époux le proclame dans le cantique : “Ma colombe est unique, elle est parfaite. Elle est la mère qui a été choisie pour être sa génitrice.“ (Cantique des cantiques 6 ; 9). » [17]

Lettre du Saint-Office à l’archevêque de Boston (8 Août 1949) : « Or, parmi les choses que l’Église a toujours prêchées et ne cessera jamais de prêcher se trouve également cette affirmation infaillible qui nous enseigne queHors de l’Église il n’y a pas de salut“. Ce dogme doit cependant être compris dans le sens ou l’Église elle-même le comprend. »

Pape Pie XII : « Quelques-uns réduisent à une formule vaine la nécessité d’appartenir à la véritable Église pour obtenir le salut éternel. » [18]

Cette falsification du sens de la formule “Hors de l’Église, point de salut“ avait précisément pour objectif de soulager la conscience des ennemis de l’Église, en essayant d’introduire dans leur esprit, l’idée qu’ils auront toujours la possibilité de se sauver en adhérant à une fausse religion. [19]

Mgr Moïsés Carmona Rivera : « Personne ne peut être sauvé dans une Église autre que celle instituée par le Christ. » [20]

Mgr Moïsés Carmona Rivera : « L’ancien catéchisme de Ripalda [21] nous a fait croire qu’en dehors de l’Église il n’ y avait pas de salut ; mais lesprophètesde la nouvelle église enseignent maintenant que toutes les religions sont également des moyens de salut. » [22]

Mgr Mark Anthony Pivarunas : « L’indifférentisme religieux est la fausse croyance, si souvent condamnée par l’Église Catholique, de croire que toutes les religions sont également bonnes et que les hommes peuvent atteindre le salut en pratiquant l’une de ces religions. Ceci est clairement faux, parce que Dieu a révélé la vraie religion avec laquelle il souhaite être adoré : par Son Fils unique, Notre Seigneur Jésus-Christ. […] Maintenir que toutes les religions sont acceptables revient à insinuer que Jésus-Christ a perdu son temps en révélant la vraie foi et en fondant la vraie Église.Pourquoi aurait-il accompli tout cela, si, en dernière instance, les religions artificielles du monde étaient également acceptables.» [23]

Père Noël Barbara : « Si nous repoussons avec horreur cette théorie nouvelle du salut des non‐catholiques, c’est parce qu’elle s’oppose à un dogme fondamental de la foi catholique. En voici la preuve : pour les “papes“ de Vatican II, “L’esprit du Christ ne refuse pas de se servir des autres églises et communautés ecclésiales séparées comme de moyens de salut.“ (Cf. Décret sur l’œcuménisme, ch. I, n°3). Ces communautés ecclésiales désignent non seulement les schismatiques orientaux, mais aussi les protestants de toutes croyances, les juifs talmudistes, les musulmans, les hindous et jusqu’aux vaudous. La scandaleuse réunion d’Assise, répétée depuis un peu partout, en est une illustration. […] Pour la foi catholique, les textes qui, depuis l’origine, traitent du salut des non‐catholiques sont si nombreux que le Pape Pie VIII, dans une Lettre Apostolique, a pu écrire : “Il conviendra surtout de rappeler que le dogme le plus ferme de notre religion, c’est que Hors de la foi catholique personne ne peut être sauvé“ (cf. Litteris alterno, 23.03.1830). […] L’opposition de contradiction entre ces deux doctrines sur le même sujet – [en l’occurrence ici] le salut des non-catholiques – est on ne peut plus absolue. » [24]  Mgr Robert Fidelis McKenna : « De fait, la doctrine “pas de salut hors de l’Église“, doit être comprise dans le sens de “sciemment hors de l’Église“… Mais, certains peuvent objecter, si tel est le sens du dogme en question, pourquoi le mot “sciemment” ne fait pas partie de la formule “Hors de l’Église Pas de salut” ? Pour la simple raison que le rajout est inutile. Comment quelqu’un pourrait-il connaître le dogme et ne pas être sciemment en dehors de l’Église ? Le dogme [“Hors de l’Église Pas de salut”] n’est pas tant une doctrine destinée à l’instruction des catholiques, [25] puisqu’il n’est qu’une conséquence logique de la réclamation de l’Église d’être la véritable Église, mais plutôt un avertissement solennel et matériel ou une déclaration pour le bénéfice de ceux [qui sont] en dehors de l’arche du salut. » [26]

Mgr Donald Sanborn : « Le Christ a fondé une Église, […] c’est la seule véritable Église du Christ, c’est le corps mystique du Christ, c’est l’unique moyen de salut, la seule façon pour vous d’arriver au paradis. Vous devez y appartenir pour aller au paradis, et en dehors de l’Église il n’y pas de salut. Cela signifie qu’il n’y a pas d’autres compagnies aériennes que vous pouvez prendre (si je puis m’exprimer ainsi). La participation à toute autre religion, l’appartenance à toute autre religion, ne vous conduira pas au paradis, [27] mais elle vous conduira à un autre endroit [en enfer]. C’est l’enseignement de l’Église. » [28] Mgr Donald Sanborn : « L’œcuménisme [de Vatican II] ne pouvait tolérer une Église qui se dit la seule véritable Église du Christ, en dehors de laquelle il n’y a pas de salut. Il demandait une nouvelle ecclésiologie, selon laquelle l’Église serait considérée comme une “communion“ à laquelle vous pouvez partiellement appartenir et partiellement ne pas appartenir. Le salut ne pouvait plus se limiter à l’Église catholique ; puisque vous ne pouvez pas faire “d’œcuménisme“ avec ceux dont les religions conduisent en enfer. Au contraire, [selon Vatican II] toutes les religions mènent à Dieu plus ou moins directement. Toutes les religions ont une valeur. […] [Mais] Il n’y a qu’une seule Église du Christ, et c’est l’Église Catholique Romaine. C’est la seule vraie Église en dehors de laquelle il n’y a pas de salut. Sont membres de l’Église Catholique Romaine ceux qui sont validement baptisés, et qui ne l’ont pas quittée par 1) le péché d’hérésie, 2) le péché de schisme, 3) la censure d’excommunication. Ceux qui sont validement baptisés dans des sectes non-catholiques sont présumés par la loi de l’Église participer et consentir aux péchés d’hérésie et/ou de schisme de leurs sectes respectives. En privé, cependant, ils peuvent être non coupables de ces péchés, à cause de l’ignorance invincible de la vraie Foi, auquel cas, ils peuvent appartenir à l’Église catholique par désir, à condition qu’ils remplissent d’autres conditions. [29] Dans ce cas, leur adhésion à l’Église Catholique Romaine par désir est suffisante pour le salut.[…] L’Église Catholique Romaine étant l’unique Église du Christ, elle est le moyen unique du salut. Aucune autre église n’a les moyens de mener les gens vers le ciel. Bien qu’il soit vrai que les fausses églises puissent avoir certains éléments de vérité naturelle et surnaturelle, et dans certains cas des sacrements valides, ces éléments sont insuffisants pour mener les gens au ciel. Ils sont en effet mélangés avec de fausses doctrines empoisonnées qui, si elles sont crues avec orgueil et obstination, conduiront nécessairement en enfer. Tous les “éléments de vérité“ du monde ne font pas une vraie religion, ni un moyen de salut. Par analogie, avoir de nombreux éléments d’une automobile ne fait pas un véhicule fiable qui vous amènera à votre destination. Un avion qui a seulement certains “éléments“ de ce qu’un avion doit nécessairement avoir va s’écraser et brûler à la fin de la piste, ainsi que toutes les personnes qui s’y trouvent. La seule façon dont les gens qui adhèrent à ces fausses religions peuvent éviter le résultat inévitable d’être sur un bateau qui coule, c’est d’adhérer à la vraie foi par désir, au moins implicite, et d’adhérer à une fausse religion sans aucune faute de leur part. [30] Mais ils doivent remplir de nombreuses autres conditions afin d’obtenir la justification de leurs âmes et persévérer dans la grâce. En contraste à cette doctrine simple et logique concernant la nature de l’Église catholique, et l’obligation d’y appartenir, les modernistes ont concocté une nouvelle doctrine, une nouveauté, une hérésie. La nouvelle ecclésiologie est, comme je l’ai dit, un produit de “l’œcuménisme“ [ou du faux œcuménisme]. [31] L’œcuménisme [moderne] est incompatible avec l’ecclésiologie que je viens de décrire, selon laquelle toutes les religions non-catholiques sont perçues comme des épaves, des Titanics destinés à la vase sous-marine. » [32]

Mgr Marcel Lefebvre : « Pensez aux missionnaires catholiques qui, en Afrique, ont vu à la télévision les représentants des religions animistes prier à Assise, […] dans quel esprit pourront-ils continuer l’œuvre ardue de l’évangélisation parmi les populations qui suivent ces rites païens ? Si le salut est possible même sans la conversion au Christ dans l’Église, [33] et en continuant d’adorer ces faux dieux, quel sens a encore la mission ? » [34] D’ailleurs, dans une vidéo de propagande en faveur du dialogue inter-religieux, le prétendu “pape“ François a notamment déclaré ceci : « La majeure partie des habitants de la planète se déclarent croyants. C’est un fait qui devrait encourager les religions à dialoguer. Nous devons prier sans cesse pour cela et travailler avec ceux qui pensent d’une autre manière. Beaucoup pensent de manières différentes, ressentent les choses différemment, cherchent ou rencontrent Dieu de diverses manières. Dans cette multitude, dans cet éventail de religions, nous avons une seule certitude pour tous : nous sommes tous les enfants de Dieu. » [35] Hélas, Monsieur Bergoglio a malheureusement oublié de préciser que, pour pouvoir devenir un enfant de Dieu, il était d’abord nécessaire d’être justifié par la foi. [36]

Galates 3 ; 26 : « Car vous êtes tous les enfants de Dieu par la foi qui est dans le Christ Jésus. »

Pape Paul III : « Si nous sommes dits être justifiés par la foi, c’est parce que “la foi est le commencement du salut de l’homme“, le fondement et la racine de toute justification, et que sans elleil est impossible de plaire à Dieu“ (Hébreux 11 ; 6) et de parvenir à partager le sort de ses enfants (2 Pierre 1 ; 4). » [37]

Pape Pie IX : « Parce que “sans la foi il est impossible de plaire à Dieu“ (Hébreux 11 ; 6) et d’arriver à partager la condition de ses fils, personne jamais ne se trouve justifié sans elle et personne, à moins qu’il n’ait persévéré en elle jusqu’à la fin (Matthieu 10 ; 22), n’obtiendra la vie éternelle. » [38]

De nos jours, cette vérité révélée est totalement rejetée par les partisans de Vatican II. En effet, ces égarés sont tous convaincus qu’un certain nombre d’impies seront justifiés sans la foi. Les propos de Monsieur Bruno Lefevre Pontalis (ancien “vicaire général“ de Paris) vont d’ailleurs dans ce sens : « Comment croire que les hommes des autres religions ne puissent pas être sauvés ? Cela n’est-il pas un signe d’une intolérance profonde ? Les autres religions ne sont-elles pas un autre moyen pour se sauver ? N’y-a-t-il pas du bien en tout homme honnête ? L’Église reconnaît qu’il y a des rayons de vérité ou des semences du Verbe, selon l’expression du concile, dans les autres religions. Mais c’est toujours le Christ qui agit, soit directement, par contact dans l’Église, soit à distance dans les autres religions. Si les hommes des autres religions sont sauvés, c’est toujours par l’intermédiaire du Christ,l’unique sauveur, même s’ils n’en ont pas conscience. » [39]

Benoît XVIs’interrogeait également sur cette problématique en y apportant une réponse assez similaire : « Mais ne pourrait-on pas concevoir que quelqu’un parvienne au salut par d’autres croyances que la foi catholique ? […] Il est tout à fait possible que quelqu’un reçoive de sa religion les instructions qui l’aideront à devenir un homme plus pur, et grâce auxquelles, pour reprendre ce mot, il plaira à Dieu et gagnera son salut. Cela n’est nullement exclu, au contraire, cela existe sûrement dans une large mesure» [40] Cette réflexion confirme la pensée du théologien Bernard Sesboüé qui, après avoir étudié la question, en arriva à la conclusion suivante : « Le concile œcuménique de Florence a promulgué, le 4 février 1442, la bulle Cantate Domino déclarant l’union dans la foi avec les chrétiens orientaux que sont les coptes jacobites. […] Elle reprend la série des anathèmes promulgués par les anciens conciles qu’elle reçoit et dont elle “embrasse“ la doctrine. Elle revêt donc formellement une autorité plus grande qu’un simple “canon“ avec anathème. […] Avouons qu’un tel texte est bien difficile à lire de nos jours et qu’il apparaît spontanément comme scandaleux. Comment le comprendre ? Faut-il vraiment le justifier ? […] Le jugement porté par les deux conciles [Florence et Vatican II], à cinq cents ans de distance, sonne donc plus que différent ; à première lecture il est opposé. […] Dans le premier cas, on assiste à une condamnation sans appel et sans nuances. Un nombre immense de personnes se trouvent exclues du salut et condamnées à l’enfer pour la seule raison qu’elles n’appartiennent pas à l’Église Catholique. Bien plus, le texte envisage le cas extrême d’un martyr pour le nom du Christ qui n’appartiendrait pas à l’Église Catholique. Dans le second cas, toute l’humanité est affirmée comme ordonnée au peuple de Dieu. On parle des juifs et des musulmans dans des termes très positifs, soulignant les valeurs religieuses dont ils vivent. De même sont embrassés dans le dessein de salut annoncé par l’Église tous ceux qui cherchent Dieu d’un cœur sincère, même ceux qui n’ont pas pu parvenir à sa connaissance explicite. Plus encore, il est dit formellement que tous peuvent obtenir, eux-aussi, le salut éternel. » [41]

Le problème, c’est que cette nouvelle conception du dogme “Hors de l’Église, point de salut“ ne correspond absolument pas à l’enseignement infaillible des papes Grégoire XVI et Pie IX.

Pape Grégoire XVI : « Enfin, certains de ces égarés tentent de se persuader à eux-mêmes ainsi qu’à d’autres que les hommes ne sont pas sauvés seulement dans la religion catholique, mais que même les hérétiques peuvent atteindre la vie éternelle. » [42]

Pape Grégoire XVI : « Nous venons maintenant à une cause, hélas ! trop féconde des maux déplorables qui affligent à présent l’Église. Nous voulons dire l’indifférentisme, ou cette opinion funeste répandue partout par la fourbe des méchants, qu’on peut, par une profession de foi quelconque, obtenir le salut éternel de l’âme, pourvu qu’on ait des mœurs conformes à la justice et à la probité. Mais dans une question si claire et si évidente, il vous sera sans doute facile d’arracher du milieu des peuples confiés à vos soins une erreur si pernicieuse. L’Apôtre nous en avertit : “Il n’y a qu’un seul Dieu, qu’une seul foi, et qu’un seul baptême” (Ephésiens 4 ; 5) ; qu’ils tremblent donc ceux qui s’imaginent que toute religion conduit par une voie facile au port de la félicité ; qu’ils réfléchissent sérieusement sur le témoignage du Sauveur lui-même : qu’ils sont contre le Christ dès lors qu’ils ne sont pas avec le Christ” (Luc 11 ; 23) ; qu’ils dissipent misérablement par-là même qu’ils n’amassent point avec Lui, et que par conséquent, ils périront éternellement, sans aucun doute, s’ils ne gardent pas la foi catholique et s’ils ne la conservent entière et sans altération. » [43]

Pape Pie IX : « C’est encore au même but que tend cet horrible système de l’indifférence en matière de religion, système qui répugne le plus à la seule lumière naturelle de la raison. C’est par ce système, en effet, que ces subtils artisans de mensonge, cherchent à enlever toute distinction entre le vice et la vertu, entre la vérité et l’erreur, entre l’honneur et la turpitude, et prétendent que les hommes de tout culte et de toute religion peuvent arriver au salut éternel : comme si jamais il pouvait y avoir accord entre la justice et l’iniquité, entre la lumière et les ténèbres, entre Jésus-Christ et Bélial. » [44]

Pape Pie IX : « Nous avons appris avec douleur qu’une autre erreur non moins mélancolique, est introduite dans certaines parties du monde catholique et a pris possession de l’âme de nombreux catholiques. Emportés par l’espérance du salut éternel de ceux qui sont hors de la véritable Église du Christ, ils ne cessent de demander avec sollicitude quel sera le sort et la condition après la mort des hommes qui ne sont pas soumis à la foi catholique. Séduits par de vain raisonnement, ils répondent à ces questions conformément à cette doctrine perverse. Loin de nous, Vénérables Frères, pour prétendre mettre des limites à la miséricorde divine qui est infinie ! Loin de nous pour scruter les conseils et les jugements mystérieux de Dieu, une profondeur insondable ou la pensée ne peut pénétrer ! Mais il est du devoir de notre charge apostolique d’exciter votre sollicitude et votre vigilance épiscopales à faire tous les efforts possibles pour retirer de l’esprit des hommes l’opinion, aussi impie que fatale, selon laquelle les gens peuvent trouver dans n’importe quelle religion le chemin du salut éternel. » [45]

Pape Pie IX : « C’est pourquoi la condition de ceux qui ont adhéré à la vérité catholique grâce au don céleste de la foi n’est en rien semblable à ceux qui, guidés par des opinions humaines, suivent une fausse religion ; en effet, ceux qui ont reçu la foi sous le magistère de l’Église ne peuvent jamais avoir un juste motif de changer ou de remettre en question cette foi. » [46]

Tout ceci nous permet de comprendre que cette fameuse “herméneutique de la continuité“ – si chère à Ratzinger – n’est malheureusement qu’un mythe, inventé de toute pièce par les modernistes les plus conservateurs, dans le seul et unique but de subvertir la foi catholique. En effet, comme nous l’avons démontré plus haut, il est indéniable que les partisans de Vatican II ont officiellement répudié l’antique définition du célèbre adage “Hors de l’Église point de salut“, tel que celui-ci avait été proclamé de manière infaillible par tous les papes légitimes.

Dans un article publié par la revue “The Reign of Mary“, la CMRI [47] exposa le problème en ces termes : « L’attitude de l’Église catholique envers les païens, les mahométans et les juifs a toujours été claire : il n’y a pas de salut en dehors de l’Église. Même en supposant qu’une personne soit invinciblement ignorante de la véritable Église, elle doit suivre la loi naturelle pour être sauvée (désir implicite du baptême). Il est évident, selon la théologie catholique, que ces religions sont fausses, immorales et opposées à la loi naturelle. Les pères de l’Église, ainsi que de nombreux vrais papes, ont été assez fermes dans leur condamnation de ces religions, et en particulier sur le mahométisme et le judaïsme, qui ont constamment attaqué l’Église catholique à travers l’histoire. Cependant, les pères du concile de Vatican II n’ont pas seulement insinué le salut des hérétiques et des schismatiques, mais ils ont également fait l’éloge des autres fausses religions dans leur “Déclaration sur les relations de l’Église avec les religions non-chrétiennes“. Le paragraphe d’ouverture de cette déclaration suggère fortement que, oui, le salut peut être trouvé en dehors de la vraie Église. » [48] Une théorie à laquelle adhérent pleinement l’ensemble des dirigeants de la secte conciliaire…

Joseph Ratzinger : « En réalité, la question qui se pose à nous, la question qui nous tourmente, c’est bien plutôt la suivante : comment donc se fait-il qu’il nous soit nécessaire d’accomplir tout ce qu’exige la foi chrétienne ; comment donc se fait-il que nous soyons obligés de porter, jour après jour, tout le poids des dogmes et de la morale de l’Église, alors qu’il existe bien d’autres chemins vers le ciel et le salut ? » [49]

Jorge Mario Bergoglio : « Personne d’entre nous ne peut dire qu’une personne n’est pas allée au ciel. Je te dis quelque chose qui t’étonnera peut-être : nous ne pouvons même pas dire cela de Judas. » [50]

Dès lors, il n’existe absolument aucun doute sur le fait que la signification profonde du dogme relatif à la nécessité de l’appartenance à l’Église pour être sauvé, a été volontairement altérée par les modernistes, au mépris total de l’enseignement de tous les véritables successeurs de Pierre, lesquels nous ont toujours inculqué qu’en raison du caractère immuable de la doctrine catholique, il était strictement interdit de changer ou de faire évoluer le sens des définitions dogmatiques…

Pape Pie IX : « En conséquence, le sens des dogmes sacrés qui doit être conservés à perpétuité est celui que notre Mère la sainte Église a présenté une fois pour toutes et jamais il n’est loisible de s’en écarter sous le prétexte ou au nom d’une compréhension plus poussée. » [51]

Pape Pie IX : « Si quelqu’un dit qu’il est possible que les dogmes proposés par l’Église se voient donner parfois, par suite du progrès de la science, un sens différent de celui que l’Église a compris et comprends encore, qu’il soit anathème. » [52]

Pape Saint Pie X : « Rebelles sont ceux qui professent et répandent sous des apparences subtiles les erreurs monstrueuses concernant l’évolution du dogme, […] prêchant une charité sans foi, très accommodante pour les incroyants, qui ouvre malheureusement la voie à la ruine éternelle pour tous. Vous voyez, vénérables frères, combien Nous, qui devons défendre de toute nos forces le dépôt qui nous a été confié, n’avons aucune raison d’être dans l’angoisse face à cette attaque, qui n’est pas seulement une hérésie, mais la synthèse et le poison de toutes les hérésies, qui cherche à saper les fondements de la foi, et à anéantir le christianisme. » [53]

Décret du Saint-office Lamentabili sane existu (3 Juillet 1907), propositions n°22, 26 et 54 : « Or, il est vivement déplorable qu’on rencontre, même parmi les catholiques, un assez grand nombre d’écrivains qui, sortant des limites fixées par les pères et par la Sainte Église elle-même, poursuivent, sous prétexte d’interprétations plus approfondie et en se réclamant du point de vue historique, un prétendu progrès des dogmes qui, en réalité, en est la déformation. Mais, afin que de pareilles erreurs, qui se répandent chaque jour parmi les fidèles, ne s’implantent pas dans leurs esprits et n’altèrent pas la pureté de leur foi, il a plus à Notre Très Saint Père Pie X, Pape par la Divine Providence, de faire noter et réprouver les principales d’entre elles par le ministère de la Sainte Inquisition Romaine et universelle. En conséquence, après un très soigneux examen et après avoir pris l’avis des Éminentissimes et Révérendissimes Cardinaux, les Inquisiteurs généraux en matière de foi et de mœurs ont jugé qu’il y avait lieu de réprouver et de proscrire les propositions suivantes comme elles sont réprouvées et proscrites par le présent décret général : 22. Les dogmes que l’Église présente comme révélés ne sont pas des vérités tombées du ciel, mais une interprétation de faits religieux que l’esprit humain s’est donnée par un laborieux effort. 26. Les dogmes de la foi sont à tenir seulement dans leur sens pratique, c’est-à-dire comme des règles obligatoires de conduite, mais non comme règle de croyance. 54. Les doctrines, […] tant dans leur notion que dans leur réalité, ne sont que des interprétations des évolutions de la pensée chrétienne… [Censure du souverain pontife : “Sa sainteté a approuvé et confirmé le décret des éminents pères, et ordonné que toutes et chacune des propositions relevées ci-dessus soient tenues pour réprouvées et proscrites par tous.“] »

Pape Pie XII : « En ce qui concerne la théologie, le propos de certains est d’affaiblir le plus possible la signification des dogmes et de libérer le dogme de la formulation en usage dans l’Église depuis si longtemps… » [54]


NOTES:

[1] 5ème session publique de Vatican II (21 Novembre 1964), Constitution dogmatique Lumen Gentium, Chapitre I, § 8.

[2] Congrégation pour la doctrine de la foi, Déclaration Dominus Iesus (6 Août 2000), § 17.

[3] Le concile de Vatican II. Éd. Beauchesne (1984), p. 160

[4] Mgr Donald Sanborn : « Qu’est-ce que la nouvelle ecclésiologie ? En voilà un résumé : – L’Église du Christ et l’Église Catholique Romaine ne sont pas une seule et même chose, puisque les églises non-catholiques appartiennent à l’Église du Christ, mais pas à l’Église Catholique. – L’Église du Christ “subsiste dans“ l’Église Catholique Romaine, dans la mesure où l’Église Catholique Romaine a la “plénitude“ de tous les éléments de l’Église du Christ. – L’Église du Christ, bien qu’elle ne subsiste pas dans les églises non-catholiques, parce que celles-ci n’ont pas la “plénitude“, se trouve néanmoins dans ces églises non-catholiques d’une manière imparfaite. Les églises non-catholiques sont donc vraiment des “églises particulières“ qui forment, ensemble avec l’Église Catholique Romaine, l’unique Église du Christ. – L’Église Catholique Romaine est en “communion partielle“ avec ces églises non-catholiques, dans la mesure où elles ont des éléments de l’Église du Christ, tels que des sacrements valides et quelques vraies doctrines. – Les églises non-catholiques sont des “moyens de salut“ dans la mesure où elles préservent les éléments authentiques de l’Église du Christ. – Dans ces églises non-catholiques qui ont une Eucharistie valide (par exemple, chez les grecs “orthodoxes“), l’Église une, sainte, catholique et apostolique devient présente à chaque fois qu’ils offrent une Eucharistie valide. – Les églises non-catholiques qui ne sont pas soumises au Pontife Romain (c’est-à-dire toutes) sont “blessées“ en raison de ce manque de soumission. Elles continuent, cependant, malgré leur répudiation de la primauté romaine, d’être des “églises particulières“ c’est-à-dire des églises membres de la grande Église du Christ. La nouvelle ecclésiologie réduit l’Église du Christ à un amalgame de nombreuses églises différentes ayant des doctrines, des disciplines et des hiérarchies différentes et opposées. L’appartenance à cette grande et vaste Église du Christ se fait par degrés. Plus vous avez d’éléments, mieux c’est, et plus vous êtes proche de la “plénitude“ qui se trouve dans l’Église Catholique Romaine. […] Tout dans cette nouvelle ecclésiologie est une affaire de “partiel“ et “complet“. Vous êtes partiellement dans l’Église du Christ si vous êtes non-catholique, mais pleinement si vous êtes catholique. Les catholiques sont encommunion partielleavec les non-catholiques, mais seront sans doute un jour enpleine communion“, à savoir, le jour où le modernisme aura suffisamment détruit la foi pour que les gens ne se soucient plus de savoir s’ils sont protestants, orthodoxes ou catholiques. De mêmeces églises non-catholiques sont des moyens de salut dans la mesure où elles possèdent des sacrements valides et de vraies doctrines. […] [Mais] Des “éléments“ de la véritable Église du Christ ne font pas d’une secte un membre partiel de l’Église du Christ. Les “éléments“ sont volés, comme un butin, à l’Église catholique. Ce sont de fausses églises, des sectes, et leur utilisation de la doctrine catholique et des sacrements catholiques sous un faux prétexte est un sacrilège. Elles mentent grossièrement quand elles se présentent comme le vrai Christianisme, et leur mensonge doit être exposé et condamné. » (Cf. Article : “Aperçu de la nouvelle ecclésiologie“, Septembre 2004). 

[5] Encyclique Ubi primum (5 Mai 1824).

[6] Encyclique Singulari Quidem (17 Mars 1856).

[7] Encyclique Quanto Conficiamur Moerore (10 Août 1863).

[8] 5ème session publique de Vatican II (21 Novembre 1964), Constitution dogmatique Lumen Gentium, Chapitre II, § 14.

[9] Commission théologique internationale, Le Christianisme et les religions, (1997), § 68, 69, 70, 71, 72, et 73 : « Concernant les non-chrétiens, Vatican II dit qu’ils sont diversement ordonnés au peuple de Dieu. Selon les différentes manières par lesquelles la volonté salvifique de Dieu embrasse les non-chrétiens, le concile distingue quatre groupe : en premier lieu, les juifs ; eu deuxième lieu, les musulmans ; en troisième lieu, ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et ne connaissent pas l’Église mais cherchent Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent d’accomplir sa volonté connue au moyen de la conscience ; en quatrième lieu, ceux qui, sans faute de leur part, n’ont pas encore atteint la connaissance expresse de Dieu mais travaillent néanmoins à mener une vie droite. Selon le concile, les dons que Dieu offre à tous les hommes pour les conduire au salut se fondent sur sa volonté salvifique universelle. Le fait que les non-chrétiens sont également ordonnés au peuple de Dieuest fondé sur le fait que l’appel universel au salut inclut tous les hommes à l’unité catholique du peuple de Dieu. […] Ainsi rend-on à la formule “Extra Ecclesiam Nulla Salus“ son sens originel, celui d’exhorter les membres de l’Église à la fidélité. Intégrée dans la formule plus générale “Extra Christum Nulla Salus“, elle ne se trouve plus en contradiction avec l’appel de tous les hommes au salut. La constitution dogmatique Lumen Gentium parle d’une ordination graduelle à l’Église du point de vue de l’appel universel au salut qui inclut l’appel à l’Église. En contrepartie, la constitution pastorale “Gaudium et Spes“ ouvre une perspective christologique, pneumatologique, et sotériologique plus vaste. Ce qu’on dit des chrétiens vaut également pour tous les hommes de bonne volonté dans les cœurs desquels la grâce de Dieu agit de manière invisible. Eux aussi peuvent être associés par le Saint-Esprit au mystère Pascal, et ils peuvent par conséquent être conformés à la mort du Christ et marcher la rencontre de la Résurrection. Quand les non-chrétiens justifiés par la grâce de Dieu, sont associés au mystère pascal de Jésus-Christ, ils le sont aussi au mystère de son corps qui est l’Église. Le mystère de l’Église dans le Christ est une réalité dynamique dans le Saint-Esprit. Bien qu’à cette union spirituelle il manque l’expression visible de l’appartenance à l’Église, les non-chrétiens justifiés sont inclus dans l’Église “corp mystique du Christ“ et “communauté spirituelle“. C’est dans ce sens que les pères de l’Église peuvent dire que les non-chrétiens justifiés font partie de “l’Ecclesia ab Abel“. Tandis que ces derniers sont réunis dans l’Église avec le Père, ceux qui appartiennent certes “de corps“ à l’Église mais non pas “de cœur“ ne seront pas sauvés parce qu’ils n’ont pas persévéré dans la charité. Ainsi, on peut parler non seulement en général d’une ordination des non-chrétiens justifiés à l’Église, mais aussi d’un lien avec le mystère du Christ et de son corps, l’Église. On ne devrait cependant pas parler d’appartenance à l’Église, ni d’appartenance graduelle à l’Église, ni d’une communion imparfaite avec l’Église, expression réservée aux chrétiens non-catholiques ; car l’Église est par essence une réalité complexe, constituée de l’union visible et de et de la communion spirituelle. Bien évidemment, par la mise en pratique de l’amour envers Dieu et le prochain, les non-chrétiens qui ne sont pas coupables de ne pas appartenir à l’Église entrent dans la communion de ceux qui sont appelés au Royaume de Dieu ; cette communion se révèlera comme “Ecclesia universalis“ lors de la consommation du Royaume de Dieu et du Christ. »

[10] Parmi ces personnes, on retrouve notamment Godfried Danneels, Yves Congar et Avery Dulles qui, tous les trois, furent respectivement “élevés“ au “cardinalat“ par Jean Paul II en 1983, 1994 et 2001.   

[11] Essai œcuménique. Le mouvement, les hommes, les problèmes, éd. Centurion, (1984), p. 85

[12] Franc-parler. Six entretiens réunis par Peter Schmidt, DDB, 2002, p. 5

[13] Grégory Baum est un ancien théologien moderniste d’origine Canadienne s’inscrivant dans le courant de la “théologie de la libération“. Il s’est surtout rendu célèbre pour ses travaux sur la sexualité et le dialogue inter-religieux, ainsi que pour avoir joué le rôle d’expert lors du conciliabule de Vatican II. En 1974, il décida d’assumer publiquement son homosexualité. En 1977, il prit la décision de renoncer à son sacerdoce pour se marier avec Shirley Flynn (une ancienne religieuse). En 1986, il avoua également être tombé “passionnément amoureux“ d’un ancien prêtre. En 2010, il a par ailleurs écrit un livre assez élogieux sur Tariq Ramadan. 

[14] La foi, le dogme, et les chrétiens. Réflexion sur les temps présent. Éd. Beauchesne (1975), p. 219

[15] Jean-Jacques Rousseau : « Maintenant qu’il n’y a plus et qu’il ne peut plus y avoir de religion nationale exclusive, on doit tolérer toutes celles qui tolèrent les autres, autant que leurs dogmes n’ont rien de contraire aux devoirs du citoyen. Mais quiconque ose dire : “Hors de l’Église point de salutdoit être chassé de l’État ; à moins que l’État ne soit l’Église, et que le prince ne soit le pontife. Un tel dogme n’est bon que dans un gouvernement théocratique, dans tout autre, il est pernicieux. » (Cf. Du contrat social, ou principe du droit politique, Livre IV, Chapitre VIII, p. 258).

[16] Lettre Eius exemplo à l’archevêque de Tarragone (18 Décembre 1208).

[17] Bulle Unam Sanctam (18 Novembre 1302).

[18] Encyclique Humani Généris (12 Août 1950).

[19] Commission théologique internationale, Le Christianisme et les religions, (1997), § 81, 84, 85, 86, et 87 : « Pour ceux qui vivent selon leur conscience, la possibilité de salut en dehors de l’Église n’est pas objet de discussion. Ce salut, comme on l’a vu lors de la présentation qui précède ne se réalise pas indépendamment du Christ et de son Église. Il se fonde sur la présence universelle de l’Esprit-Saint qui ne peut pas être détaché du mystère pascal de Jésus. Certains textes de Vatican II traitent spécifiquement des religions non-chrétiennes ; ceux qui n’ont pas encore reçu l’Évangile sont ordonnés de diverses manières au peuple de Dieu, et l’appartenance aux différentes religions ne semblent pas indifférentes aux effets de cette ordination. On reconnaît qu’il y a dans les différentes religions des rayons de la vérité qui illuminent tout homme, des semences du Verbe, que par la disposition de Dieu, il y a en elles des choses bonnes et véridiques, qu’il y a des éléments de vérités, de grâce et de bien, non seulement dans les cœurs des hommes mais aussi dans les rites et les coutumes des peuples, même si tout doit être “purifié, élevé, et porté à la perfection“. Quant à dire que les religions en tant que telles peuvent avoir une valeur dans l’ordre du salut, c’est là un point qui reste ouvert. […] En raison de cette reconnaissance explicite de la présence de l’Église du Christ dans les religions, on ne peut pas exclure la possibilité que celles-ci exercent, en tant que telles, une certaine fonction salvifique, c’est-à-dire que, même malgré leur ambiguïté, elles aident les hommes à atteindre leur fin ultime.Dans les religions, la relation de l’homme avec l’Absolu (sa dimension transcendante) est explicitement thématisée. Il serait difficilement pensable que ce que le Saint-Esprit réalise dans le cœur des hommes pris individuellement ait une valeur salvifique, mais ce que ce même Esprit réalise dans les religions et dans les cultures ne l’ait pas.Le magistère récent ne semble pas autoriser une différenciation si radicale.[…] L’Esprit qui agit dans les religions est le même que celui qui guide l’Église. Mais la présence universelle de l’Esprit ne peut se comparer à sa présence particulière dans l’Église du Christ. Bien qu’on ne puisse exclure la valeur salvifique des autres religions, cela ne signifie pas que tout en elles soit salvifique. On ne peut pas oublier la présence de l’esprit du mal, l’héritage du péché, l’imperfection de la réponse humaine à l’action de Dieu, etc. Seule l’Église est le corps du Christ et c’est seulement en elle que la présence de l’Esprit se donne dans toute son intensité. Par conséquent, personne ne peut rester indifférent à l’appartenance à l’Église du Christ et à la participation à la plénitude des dons salvifiques qui ne se trouvent qu’en elle. Les religions peuvent exercer un rôle de “praeparatio evangelica“, elles peuvent préparer les différents peuples et les cultures à l’accueil de l’événement salvifique qui a déjà eu lieu. En ce sens, leur fonction ne peut pas être comparée à celle de l’Ancien Testament qui fut la préparation même de l’avènement du Christ. Le salut s’obtient par le don de Dieu dans le Christ, mais non sans la réponse et l’acceptation humaine. Les religions peuvent également aider la réponse humaine en tant qu’elles incitent l’homme à rechercher Dieu, à agir selon sa conscience, à mener une vie droite. […] Les religions peuvent donc être, dans les termes indiqués, un moyen qui aide au salut leurs adeptes ; mais elles ne peuvent pas être comparées àla fonction quel’Église réalise pour le salut des chrétiens et de ceux qui ne le sont pas. En elle-même, l’affirmation dela possibilité del’existence d’éléments salvifiques dans les religions n’impliquent pas un jugement sur la présence de ces éléments dans chacune de ces religions concrètes. De plus, l’amour de Dieu et du prochain, rendu possible en ultime instance par Jésus l’unique médiateur, est le seul chemin pour parvenir à Dieu lui-même. Les religions ne peuvent être porteuses de la vérité salvifique que dans la mesure où elles conduisent les hommes à l’amour véritable. » 

[20] Lettre à un prêtre progressiste, Monsieur Luis Acevedo Romero (8 Février 1988).

[21] Mgr Carmona faisait ici référence au Père Jerónimo de Ripalda : Prêtre Jésuite d’origine Espagnol, né en 1535 et mort en 1618.  

[22] Lettre au chanoine Justino Salmeron (9 Juillet 1990).

[23] “Vatican II à la lumière de la tradition“. Lettre pastorale du 29 Juin 1994.

[24] La Bergerie du Christ et le loup dans la Bergerie, éditions Forts dans la foi (1995). 

[25] Il est intéressant de souligner ici que cette explication de Mgr McKenna réfute complètement l’enseignement de la commission théologique présidée par Ratzinger dans laquelle il a été statué ce qui suit : « Le concile Vatican II reprend à son compte la formuleExtra Ecclesiam Nulla Salus“. Mais avec elle, il s’adresse explicitement aux catholiques et il limite sa validité à ceux qui connaissent la nécessité de l’Église pour le salut. Le concile considère que l’affirmation est fondée sur la nécessité de la foi et du baptême, affirmé par le Christ. De cette manière, le concile se situe dans la continuité de l’enseignement de Pie XII, mais il met en relief avec d’avantage de clarté, le caractère originel parénétique de cette formule. À la différence de Pie XII, le concile renonce à parler devotum implicitumet n’applique le concept devotumqu’au désir explicite des catéchumènes d’appartenir à l’Église. » (Cf. Le Christianisme et les religions, 1997, § 67).

[26] Article publié dans la revue : “The Boston Snare“ cité dans la revue : “The Reign of Mary“ (n ° 83).

[27] Dans un autre article, Mgr Sanborn exprimait sa pensée en ces termes : « L’idée de Vatican II sur l’Église est hérétique, car elle identifie les religions organisées de païens et d’idolâtres avec le Corps mystique du Christ. La vérité est qu’en aucune manière les païens et les idolâtres sont, en tant que païens et idolâtres, unis au corps mystique du Christ. Si, par quelque mystère de la Providence et de la prédestination, ils sont unis à l’âme de l’Église, et par le désir de son corps, c’est en dépit de leur paganisme et de leur idolâtrie. C’est dû à une ignorance invincible de leur erreur. » (Cf. Sacerdotium n°V, p. 24). Ceci dit, bien que, dans la forme, le sens de de cette citation semble beaucoup moins clair que celui de la précédente déclaration exposée ci-dessus, dans le fond, l’idée reste toujours la même : Les autres religions sont des chemins de perdition.

[28] Conférence sur l’ecclésiologie de Vatican II (19 Juillet 2004).

[29] D’après l’explication de Saint Jean-Bosco : « Sous le nom d’hérétiques, on ne comprend pas seulement ceux qui inventent une erreur, ou qui font le choix de l’embrasser, mais encore ceux qui ont le malheur de naître dans l’hérésie, et d’en être imbus sans le savoir. Ceux-ci, cependant, sont dans un état moins déplorable, puisque s’ils sont fermement persuadés de se trouver dans la vraie religion, s’ils observent, malgré tout, la loi de Dieu, et qu’ils font leur devoir, ils peuvent encore se sauver. Mais il n’en est pas ainsi de celui qui se trouve volontairement dans l’hérésie. » (Cf. L’Église catholique et sa hiérarchie, XB éditeur, 2020, Chapitre III, p. 39). Cet état d’hérésie matérielle peut par exemple concerner certaines personnes qui – tout en gardant l’intention de vivre et de mourir dans la religion catholique – n’ont malheureusement pas encore conscience d’adhérer à de fausses doctrines. C’est ce que l’on appelle l’ignorance invincible. En revanche, il n’est pas possible d’en dire autant des personnes vivant dans un état d’hérésie formelle, car – sachant qu’elles ont la certitude que l’Église catholique serait plus ou moins dans l’erreur – celles-ci sont donc logiquement enclins à refuser de reconnaître le Catholicisme comme étant la seule véritable religion. En effet, « Qu’entend-on par religion ? » – s’interrogeait Don Bosco – « Par religion, on entend le culte rendu à Dieu de la manière qu’Il veut. En quoi consiste ce culte ? Ce culte consiste à croire les vérités révélées par Dieu et à pratiquer sa sainte loi. […] Les différentes religions pratiquées dans le monde peuvent-elles être également vraies ? Certainement pas. […] La vraie religion ne se trouve que dans l’Église Catholique Romaine. » (Cf. L’Église catholique et sa hiérarchie, XB éditeur, 2020, p. 113-114).  

[30] Même si la formulation de cette phrase peut paraître assez maladroite, celle-ci n’induit pas réellement dans l’esprit de cet évêque l’idée que l’adhésion à une fausse religion puisse permettre à certaines personnes d’être sauvées sans posséder la foi catholique. En effet, comme nous l’avons vu dans la citation précédente, Mgr Sanborn récuse totalement cette possibilité.

[31] Mgr Sanborn dénonce ici “l’œcuménisme“ dans le sens ou l’entendent les modernistes et les libéraux. Le célèbre Yves Congar écrira d’ailleurs sur ce sujet : « Je mesure le nombre de ceux qui pour lesquels l’œcuménisme est simplement un mode gentil d’amener les autres à se soumettre au pape ! Misérable ecclésiologie ultramontaine… » (cf. Mon journal du concile. Éd. Du Cerf, 2002, tome 2, p. 24). Par ailleurs, après avoir assisté à la rédaction de certains textes de Vatican II au sein de plusieurs commissions préparatoires, Mgr Fenton notera quant à lui dans son journal du 28 Octobre 1965 : « La partie sur l’œcuménisme est une plaisanterie. Ça se lit comme un texte du XIXème siècle ou un article de second plan dans un magazine de gauche. » (Cf. Journal d’un voyage à Rome, 1963-1965). 

[32] Article : “Aperçu de la nouvelle ecclésiologie“ (Septembre 2004).

[33] Malheureusement, il faut bien reconnaître que, sur la question du salut des non-catholiques, tout comme sur celle de la “légitimité“ des “papes“ de Vatican II, Mgr Lefebvre a parfois tenu un discours assez contradictoire. Dans l’un de ses ouvrages, l’ancien Archevêque de Tulles prétendait par exemple qu’il était possible d’obtenir son salut dans d’autres religions (cf. Against the hérésies, p. 216-218). Pourtant, dans la citation rapportée ci-dessus, nous pouvons constater que Mgr Lefebvre soutenait exactement l’opinion inverse. Faut-il y voir une rétractation ? Dieu seul le sait. Toutefois, dans le bénéfice du doute, nous pouvons toujours supposer que Mgr Lefebvre s’est trompé de bonne foi…

[34] https://fsspx.news/fr/news-events/news/mgr-lefebvre-et-l%E2%80%99esprit-d%E2%80%99assise-25700

[35] La vidéo du pape – Le dialogue interreligieux – (Janvier 2016).

[36] Cette omission de la part de Bergoglio est totalement volontaire, puisque ce dernier est intimement convaincu qu’il est possible d’être justifié sans la foi. Un jour, celui-ci a même déclaré : « Si un homme n’a pas reçu le don de la foi, qu’il n’est pas croyant, mais qu’il a fait baptiser ses enfants, cela montre qu’il a grand cœur. Je doute que ce père, même sans être croyant, ne puisse aller au Ciel. » (Cf. Vidéo : “Les mots du Pape François pour consoler un petit garçon“ publié le 15 Avril 2018).

[37] 6ème session du concile de Trente (13 Janvier 1547), Décret sur la justification, Chapitre 8.

[38] 3ème session du concile du Vatican (24 Avril 1870), Constitution dogmatique Dei Filius, Chapitre 3.

[39] https://www.paris.catholique.fr/comment-peut-on-oser-affirmer-hors.html

[40] Le Sel de la terre, 2005, p. 24

[41] Article : “Hors de l’Église, pas de salut. Cet axiome faussement clair“ publié dans la revue “Études“, le 7 Août 2004, Tome 401 p. 65-75.

[42] Encyclique Summo Iugiter Studio (27 Mai 1832).

[43] Encyclique Mirari Vos (15 Août 1832).

[44] Encyclique Qui pluribus (9 Novembre 1846).

[45] Allocution Singulari Quadam (9 Décembre 1854).

[46] 3ème session du concile du Vatican (24 Avril 1870), Constitution dogmatique Dei Filius, Chapitre 3.

[47] Congrégation de Marie Reine Immaculée.

[48]https://cmri.org/articles-on-traditional-catholic-faith/the-decrees-of-vatican-ii-on-non-chritian-religions-compared-with-past-infaillible-church-teachings/

[49] Vivre sa foi. Méditations pour chaque jour de l’année sur des thèmes spirituels et théologiques. (1981), p. 65

[50] L’osservatore Romano (8 Mars 2018), p. 6-7

[51] 3ème session du concile du Vatican (24 Avril 1870), Constitution dogmatique Dei Filius, Chapitre 4.

[52] 3ème session du concile du Vatican (24 Avril 1870), Constitution dogmatique Dei Filius, chapitre 4, Canon 3.

[53] Allocution Accogliamo Colla Piu Viva Compiacenza (17 Avril 1907).

[54] Encyclique Humani Generis (12 Août 1250).

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1 Commentaire

Benoît YZERN 25 décembre 2022 - 13h54

Nous sommes en présence de clercs qui fonctionnent à la dissimulation, à l’élusion, à l’escamotage, à l’évitement, à la minimisation, à l’oblitération, à l’occultation ou à l’omission du caractère erroné des religions non chrétiennes,

– non seulement par des moyens et pour des raisons à caractère doctrinalo-pastoral qui vont de plus en plus au-delà de la promotion, patiente et prudente, de la coexistence pacifique entre les divers croyants,

– mais aussi par des analyses et des appréciations de nature philosophico-théologiques situées en amont et en surplomb, et qui ont commencé à faire leur apparition à partir des années 1930, sous l’impulsion d’auteurs proches de, ou tels que Buber, Eliade, Jaspers, Levinas, Ricoeur, Scheler, entre autres inspirateurs initiaux.

Ainsi, encore plus depuis Jean-Paul II que depuis Vatican II, nous n’en sommes plus du tout à la théologie de l’accomplissement de Daniélou, sur l’accomplissement en Jésus-Christ des religions non chrétiennes apparues avant Jésus-Christ, mais nous en sommes arrivés à une théologie de l’agglomération, de l’incorporation ou de l’urbanisation interreligieuse ou multi-religieuse, d’après laquelle toutes les sensibilités ou traditions religieuses bénéficient d’une égale dignité et d’une égale vocation à la convergence autour des mêmes valeurs.

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