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La vie de Mgr Carmona

Par Pierre Joly
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Mgr Carmona
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Moïsés Carmona Rivera est né le 31 Octobre 1912 à Quechuitenango, dans l’État de Guerrero, au Mexique. Il fut baptisé le 24 Avril 1913. Son père, Monsieur Nicolás Carmona Sánchez, est mort lors de la révolution Mexicaine en 1914. Après le décès de son père, Moïsés Carmona a été recueilli par sa tante, Madame Natividad Carmona de Sánchez, qui s’est chargée de son éducation. En 1925, à l’âge de 13 ans, il entre dans l’école du Sacré-Cœur de Jésus. En 1929, il entre au séminaire sur les conseils de son confesseur, le père Rosalio Ojeda. En 1937, il reçoit les ordres mineurs ; et en 1939, il fut ordonné à la prêtrise par Mgr Leopoldo Diaz Escudero, évêque de Chilapa. Il célébra sa première Messe le 12 novembre 1939. Le 27 octobre 1939, il est nommé vicaire de la paroisse de Soledad. Le 6 janvier 1941, il devient professeur de Latin et d’Espagnol au séminaire de Chilapa. Le 22 novembre 1944, il est nommé curé de la paroisse de Cocuyo de Benitez. Le 5 juillet 1952, il est nommé curé et vicaire d’Ometepec. Le 12 avril 1952, il est nommé pasteur du temple de la Divine miséricorde à Acapulco. Dans les années 1970, il fonda l’Union Catholique de Trente avec le Révérend Père Joaquin Saenz y Arriaga et le Père Adolfo Zamora Hernandez. Par la suite, après son « excommunication » par « l’Archevêque » d’A capulco, Mgr Rafaël Bello Ruiz, le 30 Avril 1977, le Père Carmona sera consacré par Mgr Pierre-Martin Ngo Dinh Thuc, le 17 Octobre 1981, à Toulon, au n°22 de la rue Garibaldi.

Mgr Moïsés Carmona Rivera : « L’épiscopat m’a été offert. J’ai dû y réfléchir beaucoup avant de pouvoir me décider. Finalement, je l’ai accepté pour la seule raison d’aider au sauvetage et au triomphe de l’Église. Le 17 octobre, le Père Zamora et moi avons été consacrés par l’archevêque Thuc dans une véritable catacombe, avec seulement deux médecins distingués comme témoins. Nous étions tous les deux conscients des tempêtes furieuses de protestation qui allaient venir, mais les paroles de notre Divin Maître nous ont encouragés : “En vérité, en vérité, je vous le dis, vous gémirez et vous pleurerez, mais le monde se réjouira ; vous serez tristes, mais votre tristesse se changera en joie.” (Jean 16 : 20). » [1]

Le 1er Avril 1982, Mgr Carmona consacra Mgr Georges Joseph Musey. Le 18 juin 1892, il consacre Mgr José Jésus Roberto Martinez Gutierrez et Mgr Benigno Bravo Valades. Le 24 août 1982, il consacre Mgr Louis Vezelis. Le 24 Septembre 1983, Mgr Carmona va subir une attaque de la part de cinq mercenaires financés par la secte Novus Ordo. L’évêque mexicain relatera cet incident en détail dans une lettre datée du 29 novembre 1984, destinée à Mgr Rafaël Bello Ruiz, « Archevêque » d’Acapulco. 

Mgr Moïsés Carmona Rivera : « Le 24 septembre (l’année dernière) je suis allé sur invitation des fidèles locaux à Guadalupe Victoria pour la pastorale. À environ cinq à dix kilomètres après Ometepec, vers 4 h 30 [du matin], nous avons entendu, juste au moment où nous nous étions arrêtés près d’un étang, un coup de feu. Le tir nous visait et a touché l’un des pneus arrière de notre SUV. À ce moment-là, nous avons été entourés de cinq individus, pistolets à la main, qui nous ont forcé à sortir de la voiture. Ils nous ont demandé d’emballer nos affaires et nous ont conduit à travers un terrain accidenté jusqu’à un endroit qu’ils avaient manifestement déterminé au préalable pour leur projet. Là, ils nous ont fouillé et nous ont volé tous nos biens. Je suppose que votre excellence sait exactement qui est le véritable instigateur de cette attaque. […] Il y a aussi quelques détails révélateurs : trois à cinq minutes avant l’attaque, nous avons rencontré un SUV. À l’intérieur se trouvaient deux personnes que j’ai reconnu à cause de la lumière tamisée. Étant donné que cette voiture n’a pas traversé l’étang, je peux supposer que ces deux personnes ont amené les agresseurs pour faire leur travail contre moi. Le même SUV a été vu dans le bureau paroissial d’Ometepec et il s’est avéré que son propriétaire n’était autre que le célèbre père Nazario. Bien sûr, lui-même n’est pas le principal coupable. Le coupable est quelqu’un d’autre, votre excellence le sait. Dix jours plus tard, mon chemin était bloqué par des pierres et des arbres. Ce fut l’œuvre du célèbre franciscain et catéchiste Juan Calgaro, qui – conseillé par l’auteur de l’attaque susmentionnée – a décidé d’utiliser la force contre moi et de m’imposer une “excommunication”. […] Et en ce qui concerne la liberté religieuse, oùest cette liberté quand on considère que ceux qui restent dans l’Église sont maltraités et accusés “d’excommunication”. Qu’en est-il de cette liberté quand on engage des tueurs à gages pour leur tendre une embuscade et les tuer ? Quand on menace ceux qui prêchent la même doctrine que le Christ a prêché et que les Apôtres ont transmis ? […] Vous avez déclaré qu’en matière de religion personne ne devait être empêché d’agir selon sa conscience. Cela ne s’applique-t-il qu’aux hérétiques ?! […] Mon anneau d’évêque m’a été volé, un présent des catholiques traditionnalistes allemands qui m’a été offert à l’occasion de ma consécration épiscopale et qui m’est particulièrement cher. Ils ont volé ma montre, ma simple croix d’évêque et un appareil photo de haute qualité ainsi qu’une grande somme d’argent destinée à un voyage urgent. Toutes ces choses, et aussi ce qui a été volé ou arraché à mes compagnons, sont susceptibles d’être entre les mains de l’auteur de cet attentat. » [2]

Le 17 juillet 1991, Mgr Carmona consacra Mgr Peter Hillebrand (sous condition). Le 24 septembre 1991, il consacre Mgr Mark Anthony Pivarunas. Le 1er Novembre 1991, il meurt dans un accident de voiture.

Selon le témoignage de Mgr Pivarunas, lorsque son corps a été exhumé et transféré dans une crypte située sous l’église de la divine providence à Acapulco, celui-ci ne comportait aucune trace de décomposition.

Mgr Mark Anthony Pivarunas : « Peu de temps après ma consécration en septembre 1991, feu Mgr Moïsés Carmona Rivera est décédé dans un accident de voiture le 1er novembre de la même année. Lorsque je me suis rendu à son église paroissiale de la Divine Providence, à Acapulco, au Mexique, pour les funérailles, j’ai appris tant de choses merveilleuses sur son courage et son zèle à répandre la foi dans tout le Mexique. C’est à cette époque que j’ai hérité de Mgr Carmona les responsabilités de la prise en charge spirituelle de nombreuses églises et de milliers de fidèles catholiques à travers le Mexique pendant les huit années suivantes. […] J’ai fait enterrer Mgr Carmona dans un cimetière à quelques kilomètres de l’église. Après un certain nombre d’années, son corps a été transféré dans une crypte dans une chapelle inférieure [située] sous l’église de la Divine Providence. Il était vraiment étonnant [de constater] que lorsque ce transfert eut lieu, le corps de Mgr Carmona ne montra aucun signe de décomposition. Les photos prises de lui lorsque son corps a été mis dans la crypte sont les mêmes qu’au moment de ses funérailles. Souvenons-nous surtout de prier pour le repos de l’âme de cet évêque, qui a combattu le bon combat, qui a achevé sa course et qui a gardé la foi. » [3]


[1] Lettre à Monsieur Alvaro Ramirez Arandigoyen (18 mai 1982).

[2] Einsicht. Credo ut intelligam. N°3, juillet 1985, p. 9-10.

[3] Adsum (octobre 2016) Mater Dei Seminary.

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2 Commentaires

Perdomo 23 mai 2023 - 23h03

Excelente sinopsis biográfica del Obispo Carmona, un hombre de Dios. Gracias

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La vie de Mgr Carmona – Intégralisme Organique 5 mars 2024 - 11h15

[…] Mgr Moïsés Carmona Rivera : « L’épiscopat m’a été offert. J’ai dû y réfléchir beaucoup avant de pouvoir me décider. Finalement, je l’ai accepté pour la seule raison d’aider au sauvetage et au triomphe de l’Église. Le 17 octobre, le Père Zamora et moi avons été consacrés par l’archevêque Thuc dans une véritable catacombe, avec seulement deux médecins distingués comme témoins. Nous étions tous les deux conscients des tempêtes furieuses de protestation qui allaient venir, mais les paroles de notre Divin Maître nous ont encouragés : “En vérité, en vérité, je vous le dis, vous gémirez et vous pleurerez, mais le monde se réjouira ; vous serez tristes, mais votre tristesse se changera en joie.” (Jean 16 : 20). » [1] […]

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