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Lettre de Mgr Carmona à deux évêques « non una cum » sur la nécessaire unité entre évêques

Par Pierre Joly
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Pour que tous soient un.
”Lettre de Son Excellence Mgr Moïsés Carmona Rivera.

« Messieurs les Révérends,

Abattu comme moi par l’immense souffrance que nous causons à notre sainte mère l’Église par nos divisions aussi inutiles qu’obscures, l’ignorant que je suis s’adresse à vous, Messieurs les Révérends, pour vous supplier à genoux, au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, de nous souvenir de tout ce qui s’est passé et d’écarter tout ce qui est cause de désaccord et de division entre nous. N’oublions pas que si nous sommes en désaccord, le monde ne reconnaîtra pas en nous la Vraie Église, celle pour laquelle le Christ a prié et a demandé instamment à son Père : “Non pro eis autem rigole tantum, sed et pro eis qui creditori sunt per verbum eorum in me ; ut omnes unum sint, sicut tu Pater in me, et ego in te, ut et ipsi in nobis unum sint ; ut credat mundus, quia tu me misisti.”

“Je ne prie pas pour eux seulement, mais encore pour ceux qui, par leur parole, croiront en moi ; afin qu’ils soient tous une seule chose, comme vous, mon Père, êtes en moi, et moi en vous, qu’ils soient de même une seule chose en nous, et qu’ainsi le monde croie que c’est vous qui m’avez envoyé.” (Jean 17 ; 20-21).

Considérons, Messieurs les Révérends, ce que notre divin Maître nous a dit par l’intermédiaire de son légitime gouverneur, le pape Léon XIII. Dans son encyclique Satis Cognitum, il a enseigné : “Or, si nous examinons les faits, nous constaterons que Jésus-Christ n’a point conçu ni institué une Église formée de plusieurs communautés qui se ressembleraient par certains traits généraux, mais seraient distinctes les unes des autres, et non rattachées entre elles par ces liens, qui seuls peuvent donner à l’Église l’individualité et l’unité dont nous faisons profession dans le symbole de la foi : “Je crois à l’Eglise… une”. Elle est une, quoique les hérésies essayent de la déchirer en plusieurs sectes.”

Puisque vous avez été consacrés par quelqu’un qui avait reçu sa consécration de Mgr Ngo-Dinh-Thuc, par qui d’autres ont été consacrés, nous sommes de vrais successeurs des apôtres, et comme Timothée, saint Paul nous exhorte à son tour : “garde le dépôt, en évitant les profanes nouveautés de paroles, et les contradictions d’une science qui porte faussement ce nom” (1 Timothée 6 ; 20).

Saint Paul veut aussi que nous soyons tous unis dans la parole, dans l’esprit et dans l’opinion : “Je vous conjure donc, mes frères, par le nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, de n’avoir tous qu’un même langage, et de ne pas souffrir de schisme parmi vous ; mais d’être tous affermis dans le même esprit et dans les mêmes sentiments.” (1 Corinthiens 1 ; 10).

Comme vous le voyez, Messieurs les Révérends, nous ne sommes pas d’accord pour parler, ni même pour penser. Sur la base d’arguments solides et mûrement réfléchis, certains ont déclaré la vacance du Saint-Siège depuis la mort du pape Pie XII et de ceux qui lui ont succédé jusqu’à présent comme pseudo-papes. D’autres ont reconnu les usurpateurs comme légitimes, mais ont refusé de leur obéir. D’autres encore se sont finalement élevés contre les “sédévacantistes” en déclarant obstinément qu’il y avait probablement un pape, non pas formellement, mais matériellement. Bavardages inutiles ! L’Église a toujours été claire dans son enseignement. […]

Vous, Messieurs les Révérends, comme le reste d’entre nous, vous êtes de la lignée du grand archevêque Petrus-Martinus Ngo-Dinh-Thuc, qui fut le seul évêque capable de répondre à la colère pharisienne des apostats et des hérétiques consacrés au service de l’homme, pour ne plus affronter la hiérarchie vouée au service de Dieu. Le 25 février 1982, dans la ville historiquement importante de Munich, face à presque la totalité des évêques mercenaires qui se sont inclinés en répondant sans protester aux revendications autoritaires de Montini (sorti des loges obscures dans le but de réaliser le projet de la Franc-maçonnerie : la destruction de l’Église) Mgr Ngo-Dinh-Thuc a déclaré, d’une voix ferme et courageuse, la vacance du Saint-Siège.

À cause de cela, à cause de sa fidélité à l’Église de toujours, à l’Église que le Christ a fondée et qui n’est pas soumise aux évolutions du temps, parce qu’il a crié la vérité qui a été lâchement réprimée, il a été kidnappé par les partisans de Wojtyla, et il est mort au cours de son enlèvement, qui sait peut-être comme un martyr.

Messieurs les Révérends, il n’est plus l’heure de disperser aveuglément nos forces, de fonder des communautés indépendantes, de marcher chacun de son côté. Il est urgent que nous nous unissions pour que brille parmi nous cette unité que notre Seigneur Jésus-Christ a tant voulue : “Ut omnes unum sint”.

Que vienne donc cette unité, afin qu’il y ait entre nous de la concorde dans les paroles, et que nous soyons unis dans l’esprit et dans l’opinion, comme saint Paul le demande aux Corinthiens !

La thèse soutenue par le Père Joaquín Sáenz y Arriaga sur la vacance du Saint-Siège, l’invalidité du Novus Ordo Missae et l’invalidité des trois derniers conclaves, est bien établie, et si vous l’acceptez, je me joindrai à vous, et je voterai pour vous (Très Révérend Mgr McKenna) ou pour vous (Très Révérend Mgr Vida Elmer) afin que nous ayons un supérieur pour nous guider et nous diriger, tant que cette situation chaotique que nous traversons perdure. Unissons nos forces, nous, les évêques catholiques de ce continent, afin que nous puissions ensuite appeler à l’unité les évêques catholiques d’Europe.

Que Dieu soit loué si vous écoutez la voix de votre frère indigne ; vous pouvez le faire pour la plus grande gloire de Dieu et aussi pour l’honneur de Notre Très Sainte Mère, la Vierge Marie, car elle veut voir tous ses enfants unis venir s’asseoir sur ses genoux.

À genoux, j’embrasse la bague de mes frères dans l’épiscopat. » 

Source :

Lettre aux Très Révérend évêques Mgr Robert Mckenna et Mgr Vida Elmer écrite à Acapulco le 10 Août 1989. Cité dans : Einsicht. Credo ut intelligam, Nr 5, Décembre 1989, p. 112-113

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