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La vacance de la papauté et la constitution de l’Eglise (Partie II)

Par Pierre Joly
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Cum ex apostolatus
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Suite de la partie 1 : La vacance de la papauté et la constitution de l’Eglise (Partie I)

« Nous ne sommes pas contre la papauté qui est d’institution divine ; Nous vénérons tous les successeurs légitimes de Saint Pierre qui, avec beaucoup de zèle, et parfois même le sacrifice de leur vie, ont préservé, défendu, et répandu le dépôt sacré qui leur a été confié ; mais en aucun cas nous ne pouvons être avec ceux qui, rompant avec nos saintes traditions, ont apostasié la vraie papauté, établi des alliances avec tous les ennemis de l’Église, et conspiré avec eux pour consommer sa destruction, ce qu’ils n’obtiendront jamais, car à la fin, la victoire reviendra au Christ. » [1]

Mgr Moïsés Carmona Rivera.

1.Un pape perd la papauté s’il dévie publiquement de la foi (Bulle « Cum Ex Apostolatus Officio »)

Quoi qu’il en soit, que les diocèses soient vacant ou non, le pape Grégoire XVI rappelait « aux évêques en particulier » que « leur devoir » était « de rester inviolablement attachés à la Chaire de Pierre », et que « les prêtres » devaient être « soumis aux évêques », sachant « qu’il leur est défendu, même par les anciens canons de prendre sur eux la charge d’enseigner et de prêcher, sans l’approbation de l’évêque », car c’est « une vérité certaine et incontestable que tous ceux qui cherchent à troubler en quoi que ce soit cet ordre ainsi établi ébranlent la constitution de l’Église. » [2] L’attachement à la chaire de Pierre est donc une condition sine qua non pour déterminer la légitimité d’un évêque. C’est justement ce que rappelait le pape Pie IX aux “vieux-catholiques“ qui prétendaient justifier « la nécessité de restaurer un épiscopat légitime en la personne de leur pseudo-évêque », alors que « personne ne peut passer pour évêque légitime s’il n’est pas attaché par la communion de foi et de charité à la pierre sur laquelle a été bâtie l’Église du Christ… » [3]

Par ailleurs, le pape Pie IX a solennellement déclaré que « le siège de Pierre demeurait pur de toute erreur, au terme de la promesse divine de notre Seigneur et Sauveur au chef de ses disciples : “J’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille point, et quand tu seras revenu, affermis tes frères“. » [4] C’est pourquoi le pape Paul IV nous a prévenu que si jamais un « Souverain Pontife » avait « dévié de la foi catholique », alors « sa promotion ou son élévation, même réalisée dans la concorde avec l’assentiment unanime de tous les cardinaux » serait « nulle, non avenue, et sans valeur », sachant que « sans obligation de rajouter une quelconque déclaration » celui-ci serait privé « de toute dignité, place, honneur, titre, autorité, fonction, et pouvoir. » [5] Notons toutefois que, contrairement à ce que croyait Jean Hus, le constat de l’invalidité d’une élection pontificale ne repose pas sur les œuvres de l’élu du pontificat, mais sur sa déviation publique de la foi catholique. [6]

2. La Bulle « Cum Ex Apostolatus Officio » a-t-elle été abrogée ?

Néanmoins, nos adversaires soutiennent pourtant que la Bulle Cum Ex Apostolatus Officio du pape Paul IV aurait été abrogée par le pape Pie XII, sous prétexte que ce dernier a déclaré la chose suivante : « Aucun cardinal ne peut d’aucune manière être exclu de l’élection active et passive du Souverain Pontife sous le prétexte ou par le motif de n’importe quelle excommunication, suspense, interdit ou autre empêchement ecclésiastique. Nous suspendons ces censures seulement pour cette élection ; elles conserveront leurs effets pour tout le reste. » [7] Or, ce même pape nous a aussi rappelé que « toute faute, même un péché grave, n’a pas en soi pour résultat – comme le schisme, l’hérésie ou l’apostasie – de séparer l’homme du Corps de l’Église. » [8] Cette doctrine nous a également été enseignée par le pape Léon XIII qui a notamment écrit sur ce sujet : « Il est absurde de prétendre qu’un homme exclu de l’Église, a l’autorité dans l’Église. » [9] Ainsi, la suspension des censures pour « le motif de n’importe quelle excommunication » évoquée par Pie XII ne concernent pas les délits contre la foi, mais uniquement certains péchés graves. [10]

Ceci étant, certains de nos opposants rétorqueront tout de même que cette bulle du pape Paul IV n’aurait plus de valeur légale, sous prétexte que le pape Pie XII a écrit que « dans la mesure où ce serait nécessaire, les constitutions et ordonnances apostoliques promulguées par les pontifes romains, Nos prédécesseurs ; Nous déclarons, comme ci-dessus, abrogés tous et chacun de ces documents apostoliques. » [11] Mais cette objection est vaine, car ce même souverain pontife a déjà expliqué qu’il avait « résolu de publier et de promulguer cette constitution, qui est la même que celle de Pie X […] et en conséquence d’abroger la constitution Vacante Sede Apostolica, telle qu’elle avait été édictée par Pie X, Notre prédécesseur. » [12] Notons d’ailleurs que, dans ce même texte, le pape Pie XII mentionnait aussi l’abrogation des « constitutions de Nos prédécesseurs, et spécialement de Grégoire XV » [13] ainsi que celle de la constitution « décrétée par Jules II ». [14] En résumé, les seules constitutions qui furent abrogées par le pape Pie XII à travers ce document sont : 1) la constitution Vacante Sede Apostolica du pape Saint Pie X, 2) la constitution AEterni Patri du pape Grégoire XV, et 3) la constitution Cum tam Divino du pape Jules II.

Dès lors, compte tenu du fait que le pape Pie XII n’a jamais explicitement décrété l’abrogation de la bulle Cum ex apostolatus officio, nos adversaires sont donc contraints d’admettre que les prescriptions contenues dans ce document doivent être « observées à perpétuité et remises en pleine vigueur », car non seulement « il ne sera permis à aucune personne d’enfreindre ce texte », [15] mais de plus, « Si quelqu’un avait la présomption de le tenter, qu’il sache que cela lui fera encourir l’indignation de Dieu tout-puissant et des bienheureux apôtres Pierre et Paul. » [16] D’ailleurs, cette Bulle a même été confirmée par le pape Saint Pie V, qui « en marchant dans les traces » de son « prédécesseur d’heureuse mémoire le Pape Paul IV » a décrété ce qui suit : « Nous rénovons la teneur de la constitution de ce même pontife contre les hérétiques et les schismatiques, donnée à Rome en l’An de l’Incarnation du Seigneur 1559 le 15 Février, la 4ème année de son pontificat, Nous la confirmons et voulons et ordonnons qu’elle soit observée inviolablement et au détail près. » [17] De toute façon, quand bien même ce décret n’aurait pas été approuvé par le pape Saint Pie V, nos adversaires n’auraient absolument aucune raison valable pour soutenir sa caducité, car d’après le pape Léon XII : « Il est absurde de prétendre que les bulles des anciens pontifes puissent tomber en désuétude si elles n’étaient pas expressément approuvées par leurs successeurs. » [18] De surcroit, bien avant Paul IV, le pape Nicolas II nous avait déjà averti que si quelqu’un se faisait « élire ou même ordonner et couronner, au moyen de la sédition, de l’impertinence ou de quelque ruse », alors « par l’autorité de Dieu et de celle des saints apôtres Pierre et Paul, il sera considéré comme un antéchrist, un intrus, un destructeur de toute la chrétienté, et il sera soumis à l’anathème perpétuel, banni du seuil de la Sainte Église de Dieu, et irrévocablement déposé de tout grade ecclésiastique ». Du reste, « Quiconque y adhère ou lui montre la moindre révérence, ou a l’audace de le défendre de quelque manière, » – ajoute le souverain pontife « se trouve sous la menace d’être lié à la même sentence. De plus, quiconque méprise l’importance de ce décret Nôtre et tente d’établir quoi que ce soit de contraire à ses statuts, pour impertinemment confondre et perturber l’Église romaine, sera condamné à un anathème perpétuel, à l’excommunication et sera compté parmi les impies qui ne se relèveront pas au Jugement dernier. » [19]

3.Refuser la communion avec les imposteurs : “una cum” ou “non una cum”?

Pour toutes ces raisons, nous pouvons donc être certain que si, par malheur, plusieurs individus ne possédant pas la foi catholique réussissaient à accéder au souverain pontificat, alors, par ce simple fait, le Siège Apostolique deviendrait vacant. Or, même dans ce cas de figure, les catholiques devraient toujours rester en communion avec le Saint Siège, car « lors du concile de Constantinople » – nous rappelait le pape Pie IX – « Mennas, l’évêque de cette ville, a affirmé avec l’approbation des pères : “Nous suivons et obéissons au Siège Apostolique, nous considérons que ceux qui sont en communion avec lui sont en communion avec nous et nous condamnons nous aussi les hommes condamnés par lui.“ » [20] Ce principe obligerait, d’une part, les catholiques à contester la validité de ces élections, et d’autre part, à refuser toute communion avec ces imposteurs. Cette obligation impliquerait logiquement que, conformément à l’enseignement du pape Saint Hormidas, le nom de tous ces prétendus “papes“ qui se sont séparés « de la communion de l’Église catholique » pour avoir été « en désaccord avec le Siège Apostolique » ne soient pas « lus pendant les mystères sacrés », [21] car comme l’a dit le pape Benoît XIV, « les hérétiques et les schismatiques sont soumis à la censure de l’excommunication », parce que « les saints canons de l’Église interdisent la prière publique pour les excommuniés » ; et même si cela ne doit « pas interdire la prière pour leur conversion », néanmoins, celle-ci « ne doit pas prendre la forme d’une proclamation de leurs noms dans la prière solennelle pendant le sacrifice de la messe. » [22] Quant aux clercs qui, après avoir eu connaissance des hérésies proférées par ces faux papes, persistent à vouloir citer leur nom dans le canon de la Sainte Messe, ces personnes sont assimilables à des idolâtres, car elles suivent une fausse règle de foi.[23]

Saint Vincent Ferrier : « Le Pape légitime est le père universel [24] des chrétiens, et l’Église en est la Mère. Aussi, en prêtant obéissance à quelqu’un qui n’est pas pape et en lui attribuant les honneurs papaux, on transgresse le premier précepte de la première table, en lequel il est ordonné : “Tu n’auras point de dieux étrangers, ni d’idole, ni de statue, ni aucune figure de ce qui est dans le ciel” (Deutéronome 5 ; 7-9). Or, qu’est-ce qu’un faux pape, sinon un dieu étranger en ce monde, une idole, une statue, une image ou représentation fictive du Christ ? » [25]

Cardinal Louis Billot : « L’adhésion de l’Église à un pseudo-pape serait la même chose que son adhésion à une fausse règle de foi, [26] puisque le pape est la règle vivante de foi que l’Église doit suivre, et que, de fait, elle suit toujours.» [27]

4. La question de l’assistance aux messes « una cum »

Mgr Michel-Louis Guérard des Lauriers : « Le prêtre qui célèbre une telle Messe [avec mention de Jean Paul II au cours du “Te Igitur“] prononce les paroles suivantes : “In primis quæ Tibi offérimus pro Ecclésia Tua sancta cathòlica… : una cum fàmulo tuo Papa nostro Johanne Paulo…”. Ces Messes sont communément désignées sous le nom de “Messes Una Cum”. La locution “Una Cum“ affirme donc que, réciproquement, Mgr Wojtyla ne fait qu’un avec l’Église de Jésus-Christ, sainte et catholique. Or, nous l’avons montré, cette affirmation est une erreur. Car, Wojtyla persistant à proférer et à promulguer l’hérésie, il ne peut être le Vicaire de Jésus-Christ ; il ne peut être, en tant que “pape”, comme il se devrait, “un avec” l’Église de Jésus-Christ. L’una cum affirme donc et proclame une erreur concernant concrètement la Foi. Cela étant, il faut conclure que la Messeuna cumest en soi objectivement entachée de sacrilège. […] On doit évidemment laisser de côté les cas dans lesquels l’assistance à une telle Messe est impérée par un motif extrinsèque, étant entendu que la personne assistant à une telle Messe manifestera nettement et ostensiblement qu’elle assiste sans participer. Si cette dernière clause n’est pas réalisée, alors, en soi, le seul fait d’assister constitue une participation, une caution donnée à la célébration. […] Un délit n’est péché que s’il est connu comme tel. L’ignorance excuse si elle est candide ; elle accroît la culpabilité si elle est calculée. Nombre de fidèles attachés à la Tradition ne comprennent ni la portée, ni donc la gravité de l’una cum. Il faut les instruire. Mais tant qu’ils n’ont pas compris, on ne peut pas les inculper d’assister à la Messe traditionnelle una cum. Dieu seul sonde les reins et les cœurs. […] Il peut se faire que les fidèles n’aient pratiquement pas d’autres moyens de communier que d’assister à une Messe una cum. […] Et de même que l’Église a toujours admis qu’en danger de mort on puisse recourir à un confesseur même excommunié, ne convient-il pas d’avoir recours à une Messe una cum, pour participer au Sacrifice et y communier ? Pie XII l’a rappelé avec autorité : en l’Église militante, c’est le salut des âmes qui constitue la finalité des finalités. [28] L’assistance à la Messe una cum peut donc être l’objet d’un cas de conscience. » [29] 

Mgr Daniel Lytle Dolan : « Il est plus qu’étrange, en effet, que la Fraternité Saint Pie X accuse les autres d’être indignes de respect lorsqu’eux-mêmes souillent le canon de la Messe avec le nom d’un hérétique infâme et ignoble, Jean Paul II, qui encore récemment a embrassé le Coran, mettant ses lèvres en signe de révérence sur un livre qui contient d’odieux blasphèmes envers Notre Seigneur Jésus-Christ ! […] Lorsqu’un vrai pape meurt, le prêtre ne prononce pas la phrase dans le canon qui mentionne le nom du pape. Pour cette raison, durant la vacance du Saint-Siège, seules les messes dont le nom du pape n’est pas dit dans le canon peuvent être appeléescatholiques“. Si un autre nom devait être inséré là, ce serait une déclaration que la messe est en union avec un faux pape et une fausse autorité. […] Saint Pie X n’était pas un homme de compromis, mais un homme ferme et fort en face des modernistes. Si nous observons la manière avec laquelle il traita le gouvernement maçonnique de la France en 1904, nous réalisons que Saint Pie X n’aurait jamais prêté son nom à un mouvement ou à une organisation qui chercherait le compromis avec les ennemis de l’Église, ou qui mentionnerait le nom d’un moderniste, d’un apostat qui embrasse le Coran, dans le très saint sanctuaire du canon de la Messe. » [30]

Abbé Anthony Cekada : « Tout catholique est obligé de faire une profession de foi, une manifestation extérieure de foi par des signes appropriés. […] Et ceci, en effet, est la raison pour laquelle les martyrs sont allés à la mort plutôt que de brûler un grain d’encens devant l’image d’un faux dieu. […] Naturellement, les catholiques fidèles chérissent la Messe et la chérissent comme le moyen principal par lequel Dieu les conduira à la sainteté. Mais le Saint Sacrifice ne portera jamais de fruits pour nous si nous l’achetons au prix de la vérité, de la foi, et de la sainteté elle-même ; au prix dun grain d’encens offert à un hérétique, à un faux pape, et à sa fausse religion. » [31]

Mgr Donald Sanborn : « Le “dieu” de Bergoglio est quelque chose dont les dogmes catholiques ne peuvent pas rendre compte. C’est un “dieu“ indescriptible, sans nature, sans attributs, et par conséquent, sans dogmes. […] Bergoglio assimile clairement son Être à un “dieu“ générique. C’est du pur panthéisme. Je conclus par conséquent que Bergoglio est un apostat et un athée, dans la mesure où il ne croit pas en un Dieu personnel qui transcende le monde créé – tel le Dieu Catholique – mais en un “dieu“ générique qui fait intrinsèquement partie du monde créé. Je veux dire également qu’il n’y a besoin d’aucune autre preuve de l’abandon de la foi catholique par Bergoglio et de la nécessité pour tous ceux qui revendiquent le nom de catholique de le dénoncer comme un faux pape, et de lui refuser la communion ecclésiale. […] Par le fait de dire qu’il n’y a pas de Dieu Catholique, on renie Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui est le Vrai Dieu et le Chef de l’Église Catholique Romaine. Ce qui vient à l’esprit, ce sont les paroles solennelles de Notre Dieu Catholique : “Mais celui qui m’aura renié devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux.“ (Matthieu 10 ; 33). Et si nous faisons mention de cet apostat au Canon de la Messe, et le reconnaissons publiquement comme Vicaire du Christ, lui qui refuse l’existence du Vrai Dieu, alors comment pouvons-nous éviter de renier le Christ ? Affirmer que Bergoglio est le chef visible de l’Église, c’est renier le Christ qui en est le chef invisible, car Bergoglio dit que le Dieu catholique – Notre Seigneur Jésus-Christ, chef de l’Église – n’existe pas. [32] En d’autres termes, il existe une opposition radicale entre le Christ et Bergoglio. Adhérer à l’un, c’est renier l’autre. Saint Paul a dit (dans 2 Corinthiens 6 ; 15) : “Quel accord entre le Christ et Bélial ? ou quel commerce entre le fidèle et l’infidèle ?“ » [33]

5.Le précédent des antipapes dans l’histoire de l’Eglise

Durant son histoire, l’Église a connu plus d’une cinquantaine de souverains pontifes illégitimes [34] dont certains ont même occupé physiquement le Siège de Rome (comme les antipapes Félix II et Anaclet II). « C’est pourquoi cette Église » – affirmait le pape Boniface VIII – « n’a qu’un seul corps, une seule tête, non pas deux têtes comme pour un monstre, à savoir le Christ et le vicaire du Christ, Pierre, et le successeur de Pierre », [35] parce que « le Christ et son Vicaire » – répétait le pape Pie XII – « ne forment ensemble qu’une seule tête. » [36] Mais si « Une tête séparée du corps » – disait Saint Antonin de Florence – « ne peut, tant qu’elle reste séparée, être la tête du même corps dont elle a été coupée », alors « Un pape qui serait séparé de l’Église par l’hérésie […] cesserait par ce fait seul d’être la tête de l’Église », car « Il ne pourrait pas être un hérétique et rester pape. » [37] Par conséquent, l’usurpation du titre de “pape“ par un imposteur n’a jamais été incompatible avec la promesse de Notre Seigneur selon laquelle « les portes de l’enfer ne prévaudront point » contre son Église (Matthieu 16 ; 18), car étant-donné qu’Il est lui-même « le chef du corps de l’Église » (Colossiens 1 ; 18) Notre Divin Rédempteur restera avec elle « tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle » (Matthieu 28 ; 20), et cela, même si un « jour viendra où se lèveront de faux pasteurs » (Matthieu 24 ; 23).

Pape Victor III : « Il y eut une période lamentable dans laquelle le Siège Apostolique fut occupé par des pontifes qui n’en avaient que le nom seul. » [38]

6.Unité de foi et unité de gouvernement dans l’Eglise

Une fois ceci précisé, il est important de garder à l’esprit que ce n’est pas parce que la vacance du Pontificat n’affecte en rien la constitution de l’Église qu’il serait raisonnable de croire que celle-ci n’aurait plus besoin d’un pape, [39] dont les vrais catholiques n’ont jamais cessé d’espérer l’élection. [40] De ce fait, bien que la foi puisse permettre d’éviter la division des membres de l’Église, celle-ci n’est malheureusement pas suffisante pour maintenir les fidèles dans une communion parfaite. Cette pensée fut très clairement exprimée par le pape Léon XIII lorsqu’il expliquait que « L’unité de l’Église doit être considérée sous deux aspects : d’abord dans la connexion mutuelle des membres de l’Égliseou la communication qu’ils ont entre eux ; et, en second lieu, dans l’ordre qui relie tous les membres de l’Église à un seul chef. »[41]

Saint Alphonse de Liguori : « Pour qu’il y eût dans le gouvernement de l’Église un ordre parfait, il ne suffisait pas qu’un certain nombre de ministres sacrés fussent destinés à lui prêter leur concours, et qu’ils fussent rangés dans les différents degrés de la hiérarchie ecclésiastique, d’après les différents ministères qu’on y exerce ; mais il fallait encore qu’ils fussent subordonnés les uns aux autres, afin que toutes les parties de l’Église pussent se réduire à une unité parfaite. C’est pourquoi on distingue dans l’Église le pouvoir d’Ordre du pouvoir de Juridiction, comme on distingue entre le droit de commander et l’obligation d’obéir. Aussi a-t-on toujours regardé comme nécessaire dans l’Église, la mission des ministres conférée par leurs supérieurs. Avant de priver l’Église de sa présence et de remonter au ciel le jour de sa glorieuse Ascension, notre divin Sauveur voulut établir sur cette terre un homme qui fût son Vicaire visible, et qui gouvernât l’Église en qualité de Chef suprême, afin que tous les fidèles eussent recours à lui dans leurs doutes, et pussent obtenir une décision certaine au sujet de la véritable doctrine, de manière à conserver dans toute l’Eglise une seule et même foi. Ce résultat n’aurait pu s’obtenir, si Dieu n’avait pas établi un chef et un juge unique qui décidât d’une manière infaillible toutes les controverses, et à qui tous dussent se soumettre. » [42]

Dès lors, même si nous pouvons dire, dans une certaine mesure, que l’unité de l’Église reste imparfaite lorsque le Siège du Pierre n’est pas légitimement occupé, [43] cette situation n’a pourtant pas pour effet d’entraîner la mort de l’Église, [44] car nous savons que l’unité de la foi est plus importante que l’unité de gouvernement. [45] Une unité qui ne disparaît d’ailleurs jamais complètement, même lors d’une absence prolongée de l’autorité pontificale.

Abbé Otto Katzer : « Le Saint-Siège est vacant : 1) Suite au décès d’un pape. 2) Suite à la mort morale d’un pape. Le “pape“ est mort moralement quand il a manifestement péché contre la foi ou contre la morale. [46] Par-là, le Siège Apostolique ne peut pas être considéré comme abandonné. […] Alors nous comprendrons aussi le célèbre théologien du temps de la réforme, Gabriel Biel, lorsqu’il déclare : “Il est évident que l’Église n’est pas sans chef à cause de la mort d’un pape ; il est évident qu’Elle n’est pas privée de son époux vivant. Le Christ n’abandonne jamais son Église, car Il lui a promis sa présence permanente.“ (Cf. Canonis Missae Exposition, Lipsiensium, 1513, Fol 33a). […] Quelle que soit la durée de la vacance du Siège Apostolique, n’oublions pas la promesse du Christ : “Voici je serai avec vous tous les jours jusqu’à la consommation des siècles“ (Matthieu 28 ; 20). » [47]

En fin de compte, bien que les vrais catholiques soient actuellement peu nombreux [48] par rapport à la multitude que représente les “conciliaires“ (c’est-à-dire les partisans de Vatican II) ou les “Lefebvristes“ (c’est-à-dire les membres de la FSSPX), leur nombre n’en demeure pas moins immense en comparaison du peu d’adeptes que comptait la secte des “vieux-catholiques“ vers la fin du XIXème siècle. C’est d’ailleurs ce qui faisait dire au pape Pie IX que de « par leur doctrine, leur nouveauté et leur petit nombre » les soi-disant “vieux-catholiques“ « renoncent à cette note d’antiquité et de catholicité plus qu’à tout autre. » [49] Nonobstant cela, nous savons également que la quantité n’est pas un critère suffisant pour déterminer l’orthodoxie d’une doctrine, [50] car comme le disait si bien le pape Saint Léon le Grand : « Alors que la voie large menant à la mort est fréquentée par des foules nombreuses, dans les sentiers du salut, on ne voit que les rares vestiges du petit nombre de ce qui y entrent. » [51]

Saint Athanase d’Alexandrie : « Les catholiques fidèles à Dieu dans la sainte Tradition, même s’ils sont réduits à une poignée, voilà ceux qui sont la vraie Église de Jésus-Christ. » [52]

Cardinal Louis-Édouard Pie : « L’Église, société sans doute toujours visible, sera de plus en plus ramenée à des proportions simplement individuelles et domestiques. » [53]

Mgr Adolfo Zamora Hernandez : « Avec Mgr Guérard des Lauriers, nous sommes neuf évêques. C’est une maigre hiérarchie. [54] Mais pas tant que cela, car avec quatre millions de laïcs dans de nombreux pays, nous formons l’Église catholique, apostolique, et Romaine de vingt siècles. » [55]

Mgr Moïsés Carmona Rivera : « Depuis la mort de Pie XII, le Saint-Siège est vacant, nous n’avons pas de pape, et l’Église catholique n’est plus à présent dans les multitudes qui ont capitulé, mais dans les petits groupes qui sont restés fidèles à nos traditions sacrées. » [56]


[1] Lettre à “l’archevêque“ d’Hermosillo “Mgr“ D. Carlos Quitero (29 Avril 1983).

[2] Encyclique Mirari Vos (15 Août 1832).

[3] Encyclique Etsi Multa Luctuosa (21 Novembre 1873).

[4] Pape Pie IX, 4ème session du concile du Vatican (18 Juillet 1870), Constitution dogmatique Pastor Æternus, chapitre 4.

[5] Bulle Cum ex apostolatus officio (15 Février 1559), § 6-7

[6] Pape Martin V, 15ème session du concile de Constance (6 Juillet 1415), Erreurs de Jean Hus, Proposition n°26 : « Du fait que les électeurs ou la majorité d’entre eux se sont mis d’accord de vive voix sur une personne conformément au rite des hommes, cette personne n’est pas par le fait-même légitimement élue, ou encore, elle n’est pas par elle-même, le successeur ou le vicaire vrai et manifeste de l’Apôtre Pierre ou d’un autre Apôtre dans une fonction ecclésiastique. En conséquence, que les électeurs aient bien ou mal élu, nous devons nous fier aux œuvres de l’élu. Car, du fait qu’une personne agit davantage de façon méritoire pour le progrès de l’Église, il possède pour cela un plus grand pouvoir venant de Dieu. » (Proposition condamnée).

[7] Constitution apostolique Vacantis apostolicae sedis (8 Décembre 1945), Titre II, Chapitre I, § 36.

[8] Encyclique Mystici Corporis Christi (29 Juin 1943).

[9] Encyclique Satis Cognitum (29 Juin 1896).

[10] Constitution apostolique Vacantis apostolicae sedis (8 Décembre 1945), Titre II, Chapitre VI, § 92.

[11] Constitution apostolique Vacantis apostolicae sedis (8 Décembre 1945), Titre II, Chapitre VII, § 108.

[12] Constitution apostolique Vacantis apostolicae sedis (8 Décembre 1945).

[13] Constitution apostolique Vacantis apostolicae sedis (8 Décembre 1945), Titre II, Chapitre V, § 88.

[14] Constitution apostolique Vacantis apostolicae sedis (8 Décembre 1945), Titre II, Chapitre V, § 92.

[15] Bulle cum ex apostolatus officio, (15 Février 1559), § 2.

[16] Bulle cum ex apostolatus officio, (15 Février 1559), § 10.

[17] Motu proprio Inter multiplices (21 Décembre 1566), § 3.

[18] Lettre apostolique Quo graviora (13 Mars 1826), § 9.

[19] Bulle In Nomine Domine (12 Avril 1049).

[20] Encyclique Quartus Supra (6 Janvier 1873).

[21] Libellus professionis fidei (2 Avril 517).

[22] Encyclique Ex Quo Primum (1e Mars 1756), § 23.

[23] De nos jours, il est absolument nécessaire d’insister sur ce point, surtout à l’heure où les catholiques sont injustement calomniés par des personnes sectaires qui refusent de comprendre qu’une messe volontairement célébrée en communion avec un ennemi du Christ et de son Église ne vaut guère mieux qu’un culte idolâtre… 

Peter Dimond : « Il y a des personnes qui ont dit qu’aller à une Messe où l’on prie pour Benoît XVI comme pape, revient à brûler de l’encens pour des idoles. C’est complètement ridicule et absurde ! […] La nécessité rend licite ce qui est illicite, à moins que la foi ne soit compromise. […] Je trouve que cet argument démolit complétement la position des schismatiques qui nous traitent d’hérétiques. […] Cela prouve que ces schismatiques ne sont pas catholiques et que notre position est correcte et équilibrée. » (Cf. Vidéo : “Faux problème sur l’una cum / non una cum“, publiée en Avril 2014).

[24] En tant que chef visible de l’Église universelle, le Pape légitime est effectivement le “père universel“ des chrétiens, mais il n’est pas vraiment leur “évêque universel“, dans la mesure où sa juridiction ne supprime pas celle des autres pasteurs.

[25] Traité du schisme moderne, Partie I, Chapitre 3 ; Ed. BAC : San Vincente ferrer, Biografia y escritos, Madrid (1956).

[26] Pour le dire autrement : prétendre que Jean XXIII, Paul VI, Jean Paul I, Jean Paul II, Benoît XVI et François, étaient tous de vrais papes, équivaudrait à soutenir implicitement que l’Église serait tombée dans l’erreur.

[27] Traité sur l’Église du Christ, Question XIV, Thèse XXIX, § 3, p. 620

[28] Pape Pie XII, Discours sur l’unité de but et d’action chez chacun de ceux qui participent aux procès matrimoniaux (1944) : « Toute l’Église […] est établie exclusivement pour le salut des âmes, selon le mot de l’Apôtre : Omnia vestra sunt, “tout est votre“ (1 Corinthiens 3 ; 22). Ainsi sont indiqués l’unité supérieure et le but suprême auxquels sont destinées et dirigées la vie juridique dans l’Église. De là, il s’ensuit également que les pensées, les volontés et les actions personnelles dans l’exercice de cette activité doivent tendre à la fin propre de l’Église : le salut des âmes. »

[29] Interview publiée dans le n°13 de la revue “Sodalitium“ en Mai 1987.

[30] Conférence donnée à l’école Saint-Joseph à Serre-Nerpol en Isère le 17 Octobre 1999.

[31] Article : “Le Grain d’Encens : Les sédévacantistes et les Messes Una Cum.“ (Novembre 2007).

[32] En effet, le 23 Septembre 2013, lors d’un entretien accordé au journaliste Eugenio Scalfari (publié dans le journal “La Repubblica“, le 1er Novembre de cette même année) Bergoglio aurait déclaré ceci : « Et moi, je crois en Dieu. Pas dans un Dieu catholique, car il n’existe pas de Dieu catholique, il existe un Dieu. Et je crois en Jésus-Christ, son incarnation. Jésus est mon maître et mon pasteur, mais Dieu le Père (Abba) est la lumière et le Créateur. Tel est mon être. »

www.repubblica.it/cultura/2013/10/01/news/le_pape_a_scalfari_ainsi_je_changerai_l_glise-67693549/amp

[33] Article publié dans le Newletter du Séminaire de la Très Sainte Trinité (Octobre 2013).

[34] Actes de S. S. Pie X, Tome I, p. 15-27

[35] Bulle Unam Sanctam (18 Novembre 1302).

[36] Encyclique Mystici Corporis Christi (29 Juin 1943).

[37] Summa Théologica, cité dans les Actes de Vatican I, V. Frond Pub.

[38] Dialog., Lib III, Pair., Lut., tora, CXCIX, coi. 1005. Cité dans : Histoire générale de l’Église depuis la création jusqu’à nos jours. Éd. Louis Vivés (1874), Tome XX, Chapitre IX, p. 575

[39] Pape Grégoire XII, 8ème session du concile de Constance (4 Mai 1415), Erreurs de John Wyclif, Articles n°9 et 40 : « 9. Depuis Urbain VI, personne ne doit être accepté comme pape, mais il faut vivre à la façon de Grecs, sous ses propres lois. 40. L’élection du pape par les cardinaux a été introduite par le diable. [Censure, donnée ne façon globale pour l’ensemble des quarante-cinq articles.] »

[40] Pape Martin V, 15ème session du concile de Constance (6 juillet 1415), Erreurs de Jean Hus, propositions n°27, 28 et 29 : « 27. Il n’existe pas le moindre indice apparent qu’il faille une seule tête pour gouverner l’Église en matière spirituelle, qui devrait toujours être en rapport avec l’Église militante. 28. Sans ces têtes monstrueuses, le Christ dirigerait mieux son Église par ses vrais disciples répandus par toute la terre. 29. Les apôtres et les prêtres fidèles du Christ ont dirigé fermement l’Église pour les choses nécessaires au salut avant que la fonction du pape ne soit introduite ; et ils feraient ainsi jusqu’au jour du jugement, en cas de défaillance tout à fait possible d’un pape. » (Propositions condamnées).

[41] Encyclique Satis Cognitum (29 Juin 1896).

[42] Œuvres complètes de S. Alphonse de Liguori, Tome II, éd. H. Casterman, 1867, Vérité de la Foi, Partie III, Chapitre VII, § I, p. 134-136

[43] Matthieu 26 ; 31 : « Je frapperai le pasteur, et les brebis du troupeau seront dispersées. »

[44] Pape Léon XIII, Encyclique Satis Cognitum (29 Juin 1896) : « Des membres séparés et dispersés ne peuvent point se réunir à une seule et même tête pour former un seul corps. »

[45] Pape Pie XII, Encyclique Mystici Corporis Christi (29 Juin 1943) : « Par conséquent, comme dans l’assemblée véritable des fidèles il n’y a qu’un seul Corps, un seul Esprit, un seul Seigneur et un seul Baptême, ainsi ne peut-il y avoir qu’une seule foi (Ephésiens 4 ; 5) ; et celui qui refuse d’écouter l’Église doit être considéré, d’après l’ordre du Seigneur, comme un païen et un publicain (Matthieu 18 ; 17). Et ceux qui sont divisés pour des raisons de foi ou de gouvernement ne peuvent vivre dans ce même Corps ni par conséquent de ce même Esprit divin. »

[46] En effet, on dit que l’élu du pontificat “meurt moralement“ lorsqu’il prêche une doctrine contraire à la foi ou à la morale catholique (et non pas quand il commet un péché mortel).  

[47] Article : “Le Siège Apostolique inoccupé.“ Publié dans le n°8 de la revue “Einsicht“ en Décembre 1978, p. 168-169.  

[48] Matthieu 22 ; 14 : « Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »

[49] Encyclique Etsi Multa Luctuosa (21 Novembre 1873).

[50] Matthieu 7 ; 13-14 : « Entrez par la porte étroite ; parce que large est la porte et spacieuse la voie qui conduit à la perdition ; et nombreux sont ceux qui entrent par elle. Combien est étroite la porte et resserrée la voie qui conduite la vie, et qu’il en est peu qui la trouvent ! »

[51] Sermon XLIX.

[52] Lettre de l’évêque d’Alexandrie à son troupeau, in Coll. Selecta SS. Eccl. Patrum, Caillau et Guillou, vol. 32, pp. 411-412.

[53] Père Théotime de Saint Just. La royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ d’après le cardinal Pie. Essai de synthèse doctrinale, p. 30

[54] Au milieu des années 1980, après la mort de Mgr Thuc, l’Églisecomptait à peine une dizaine d’évêques : Mgr Michel-Louis Guérard des Lauriers, Mgr Moïsés Carmona Rivera, Mgr Adolfo Zamora Hernandez, Mgr Benigno Bravo Valades, Mgr José Jésus Roberto Martinez Gutierrez, Mgr Louis Vezelis, Mgr Georges Musey, Mgr Günter Storck, et Mgr Robert Fidelis Mckenna, (auquel est venu s’ajouter par la suite Mgr Vida Elmer). Notons qu’au milieu des années 1970, après la mort de Mgr Kurz, l’Église ne disposait seulement que de trois évêques : Mgr Pierre-Martin Ngo Dinh Thuc, Mgr Marcel Lefebvre et Mgr Antonio de Castro Mayer. Aujourd’hui, depuis la mort de Mgr Daniel Lytle Dolan et de Mgr Andrés Morello, l’Église compte maintenant vingt-cinq évêques : Mgr Mark Anthony Pivarunas, Mgr Pio Espina, Mgr Rodrigo Da Silva, Mgr Charles McGuire, Mgr Martin Davila Gandara, Mgr Donald Sanborn, Mgr Geert Stuyver, Mgr Joseph Selway, Mgr Robert Neville, Mgr German Fliess, Mgr Bonavanture Strand, Mgr Giles Butler, Mgr Louis Alberto Madrigal, Mgr Markus Ramolla, Mgr Simon Scharf, Mgr Michael French, Mgr José Franklin Urbina Aznar, Mgr Juan José Squetino, Mgr Merardo Loya, Mgr Louis Armando Argueta, Mgr Gary Gonzalo Alarcon, Mgr Elijah Anthony Dohnal, Mgr Markian Hitiuk, Mgr Samuel Oberhauzer et Mgr Methodius Shpirzhik.

[55] Lettre à Monsieur Lic (12 Avril 1985).

[56] Lettre au général Augusto Pinochet (20 Février 1987).

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